S’il vous prend l’envie d’aller bloquer les voies du Paris-Lyon avec vos amis, la police ne mettra pas longtemps à vous déloger. En revanche, si vous êtes la CGT…
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C’est fou ce que la République peut être bonne fille, quand elle le veut ! Etudiants, chauffeurs routiers, agriculteurs, taxis , cheminots, bonnets rouges… Depuis des décennies, nos gouvernants ont pris l’habitude de tout passer à certaines catégories. Y compris les actions les moins justifiables.
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Cette bienveillance tient d’abord à notre vieille tradition sociale. Alors qu’en Allemagne ou en Angleterre les syndicats se sont construits sur la recherche du dialogue et du compromis, nos organisations ouvrières ont versé dès l’origine dans l’anarcho-syndicalisme et la surenchère revendicative. Et cet esprit de combat, inhérent à notre culture gauloise, est partout présent dans toute la société. “Les Français sont les seuls à penser que le progrès social se conquiert forcément par la lutte, analyse Bernard Vivier, le directeur de l’Institut supérieur du travail. Leurs gouvernants ont donc tendance à laisser faire.”

Certes, la perte d’influence des syndicats a tendance à réduire le nombre de corporations protégées, et permet à l’Etat de devenir plus sévère. […] Mais les durcissements ponctuels des robes d’hermine ne doivent pas faire illusion. Au pays de Gavroche et de Léon Blum, la paralysie des usines par des piquets de grève et le bouchonnage des voies ferrées pour défendre l’emploi restent globalement tolérés par les pouvoirs publics.
[Violences collectives : ces corporations à qui l’on passe tout sur Capital.fr]

Et en annexe, le calcul du coût des dernières grosses opérations, et plus particulièrement :

BONNETS ROUGES

Coût : 3 milliards d’euros au moins

Fin 2013, ces Bretons en colère contre l’écotaxe ont détruit cinq portiques et vandalisé la moitié des radars de leur région, sans que les forces de l’ordre n’interviennent. Une vingtaine de sursis et quatre peines fermes ont été prononcées, mais les bonnets rouges ont eu gain de cause : la taxe a été enterrée, et les coûteux portiques sont en voie de démontage.
[Violences collectives : ces corporations à qui l’on passe tout sur Capital.fr]

Vivement l’article expliquant le coût du Front populaire !

A titre purement informatif, voici le montant des aides à la presse reçues par Prisma Media en 2014, propriétaire de Capital :

Capital : 105 173
Télé Loisirs : 3 036 775
Télé 2 Semaines : 888 829
TV Grandes Chaînes : 664 577
VSD : 327 531
Voici : 318 688
Gala : 415 803
Femme Actuelle : 1 085 743
GEO : 303 996
Ça m’intéresse : 133 124
Total : 7 280 239 €
[Aides à la presse : les 200 titres de presse les plus aidés sur Data.Gouv.fr]