Jeudi, à la veille de la sortie américaine de la quatrième saison de House of Cards, la rumeur courrait sur le Web : alors que Canal+ détenait les droits de diffusion de la série en France pour les trois premières saisons, expliquant son indisponibilité sur la plateforme France de Netflix; la situation aurait changé pour cette nouvelle saison qui serait disponible dès le 4 mars en intégralité pour les clients français de la société américaine.

Exclu Satellifax – La S4 de #HouseofCards sera lancée demain en France en exclusivité sur Netflix, et ne sera donc pas diffusée sur Canal+
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N’ayant pas été convaincu par la saison diffusée en 2015, je n’attendais pas particulièrement ce quatrième volet. Sa disponibilité légale immédiate ne m’importait donc peu.

Underwood 2016

Et puis vendredi matin, j’ai décidé de suivre ce lancement mondial sur Twitter. Puisque Paris a neuf heures d’avance sur Los Gatos en Californie, c’est à 9h00 que le verdict est tombé : Netflix mettait à disposition de ses clients français la quatrième saison d’House of Cards ! Et les trois premières par la même occasion.
Résultat je me suis totalement laissé prendre au jeu et j’ai lancé le Chapter 40.

J’avais été fortement déçu par la troisième saison qui n’était pas aux niveau de ses petites sœurs. Se focalisant sur le couple Franck et Claire Underwood, il n’utilisait la politique que comme décor à un drame romantique sans grande saveur. Au programme, petits caprices en tout genre entre deux fortes personnalités…
J’attendais de cette nouvelle saison une confirmation de la fin prématurée d’une série de qualité, ou alors une résurrection.

Les deux premières heures semblaient malheureusement pencher pour la première solution avec toujours ces enfantillages pendant que ça s’active dans l’opposition. Puis c’est la révélation tant attendue. On relève les manches et on retourne à la sale politique d’envergure internationale. Pas le temps pour les regrets. Et là, ça déroule. On retrouve le couple de manipulateurs du début, capables des machinations les plus complexes. Et tout cela croit au fur et à mesure des épisodes, pour atteindre son apogée au cours des trois derniers chapitres qui constituent au passage une extension à la longueur habituelle des saisons.

A côté de cela, la réalisation et la photographie sont simplement irréprochables. L’intrigue est habilement ancrée dans la réalité et l’actualité ce qui lui confère un surplus de crédibilité.

Julian Assange

Seule ombre au tableau, le blanchiment des cheveux de Kevin Spacey pour vieillir Franck Underwood et qui le fait méchamment ressembler à Julian Assange. Mais ce n’est vraiment qu’un détail; car il en fallait bien un.

Il ne me reste qu’à remercier Netflix pour avoir réussi à faire rebondir leur série, récupéré les droits pour les français et m’avoir fait vivre cette expérience inédite de live binge watching !