In the past few decades, the fortunate among us have recognised the hazards of living with an overabundance of food (obesity, diabetes) and have started to change our diets. But most of us do not yet understand that news is to the mind what sugar is to the body. News is easy to digest. The media feeds us small bites of trivial matter, tidbits that don’t really concern our lives and don’t require thinking. That’s why we experience almost no saturation. Unlike reading books and long magazine articles (which require thinking), we can swallow limitless quantities of news flashes, which are bright-coloured candies for the mind. Today, we have reached the same point in relation to information that we faced 20 years ago in regard to food. We are beginning to recognise how toxic news can be.
[News is bad for you – and giving up reading it will make you happier sur TheGuardian.com]
En Avril dernier, au hasard d’un lien diffusé sur Twitter, je tombais sur cet article.
Ce n’était pas la première fois que j’entendais ce raisonnement : arrêter de se gaver d’actualités serait bon pour la santé mentale.
A cette époque, je me réveillais et m’endormais avec BFMTV, je profitais du moindre temps mort hors de chez moi pour lancer l’application LeMonde sur mon iPhone, et au travail, j’avais toujours un onglet ouvert sur la page En Continu de LeMonde.fr et un autre sur Twitter.
Autant dire que question gavage d’actualités, j’étais plutôt bien placé.
Je décidais donc de tester le sevrage.
Terminée la télé allumée sur BFMTV, bonjour Arte (sauf pendant le J.T.); terminée l’application LeMonde, bonjour La Belote; terminés les onglets LeMonde.fr et Twitter. Tout ça, du jour au lendemain.
Étrangement, aucun manque. Et je dois dire que sur la durée, c’est effectivement reposant.
Ne plus avoir à subir les combats d’infirmes entre politiques, les faits divers qui font la une pendant quelques jours, et surtout la stupidité humaine à grande échelle, ça permet de se cacher la triste vérité concernant le monde dans lequel on vit, et du coup éviter la déprime, réellement.
Et c’est avec bonheur que je répond “pas au courant, désolé”, lorsque l’on m’interroge sur une actualité.
Aujourd’hui, il m’arrive de consulter de temps en temps les sites de journaux de proximité (La Voix du Nord et Le Courrier Picard), mais c’est tout. Si je lis un article sur un autre journal, c’est parce que quelqu’un m’aura envoyé le lien, avec un commentaire me donnant envie de lire le dit article. De moi même, je ne vais plus sur ce genre de sites.
Bien entendu, je continue à suivre l’actualité de domaines pour lesquels j’ai un intérêt particulier (comme la High-Tech); mais tout ce qui est généraliste ne fait plus partie de mon répertoire.
Et je (le) vis très bien, mieux même.