J’ai réussi à encore plus traîner que l’année dernière pour faire ce bilan, mais pour une bonne raison. En effet, je voulais atteindre une série d’au moins 365 jours de lecture d’affilée sur Kindle.

Kindle Reading Stats

Pour ceux qui ne seraient pas familiers du concept, cela veut simplement dire que depuis le 17 janvier 2022, j’ai lu au moins une page chaque jour sur ma Kindle. Le concept de page sur une liseuse étant très flou, l’important est de retenir que j’ai simplement lu chaque jour. Et ce sans m’y astreindre. De manière totalement naturelle. Nous y reviendrons.

Les chiffres

Fin 2022, on a été littéralement inondés de your year in review de la part de tous les services, résultat ça m’a clairement saoulé et je n’ai même pas fait de screenshots des données fournies.

Todoist n’en a pas proposé, Spotify fait partie de ceux que je n’ai pas extraits avant qu’ils disparaissent.

Niveau activité physique, un léger déclin avec 11h de moins de vélo qu’en 2021 pour 300km de moins.
Même chose côté marche.

2022 Cycling Stats

2022 Hiking Stats

Chez Trakt.tv, c’est la dégringolade : de 626 heures devant des séries TV en 2021 à… 162 heures en 2022. Même chose pour les films où l’on passe de 247 heures à… 61 !

2022 Trakt.tv Stats

2022 Trakt.tv Stats

Mais alors qu’est-ce que j’ai fait de tout ce temps libre en plus ? Comme l’introduction le laisse supposer, j’ai lu ! Ça se ressent également fortement dans les JDMAI.
53 livres en 2022 contre 12 en 2021 !

L’analyse

Si je devais résumer l’année 2022, je dirai que c’était une année de changements.

Le principal est le changement d’employeur et partiellement de métier. Mais j’ai également changé d’opérateur mobile, de fournisseur d’électricité, de banque, de home-trainer, de liseuse, de plaque de cuisson, de blender, d’écrans, d’OS, de fournisseur d’email, d’hébergeur web, de trackball, de literie, de permis de conduire, de carte d’identité, de portefeuille…

Et enfin, évidemment, j’ai changé la façon dont je consomme de la culture.
Pourquoi j’ai quasiment remplacé les films et séries TV par des livres ?

En partie par lassitude. Car s’il y a de plus en plus de contenu produit chaque année, rendant la sélection d’autant plus complexe, j’ai également le sentiment qu’il y a de moins en moins de contenu réellement original, qui se détache de la masse. Résultat aucun attrait particulier pour une série plus qu’une autre. Et face à l’incertitude des annulations, je n’ai pas envie de rentrer dans un univers pour être puni par une diffusion incomplète.

En partie par un changement de rythme. J’avais l’habitude de regarder du contenu au petit-déjeuner, au déjeuner, au dîner et jusqu’à l’heure d’aller me coucher. Je ne prends plus de petit-déjeuner; je déjeune moins chez moi et quand c’est le cas, c’est beaucoup plus court. Et enfin, le soir, une fois que j’ai fini mon repas, j’ai qu’une envie, c’est d’éteindre les écrans qui m’entourent (oui, une liseuse, techniquement, c’est un écran) et débrancher complètement, pour terminer la journée à mon rythme. Quand on regarde un film ou une série, on subit le rythme imposé, alors qu’un livre, on le vit au rythme auquel on lit. Enfin, passant plusieurs heures par semaine dans le TGV, la liseuse est bien plus pratique pour passer le temps que regarder son téléphone ou devoir sortir le Mac.

En partie pour continuer à progresser en anglais. Maintenant que je suis suffisamment à l’aise pour suivre n’importe quel contenu audio/vidéo sans sous-titres, le meilleur moyen de développer mon cerveau anglais, c’est la lecture. Pas les articles techniques ou l’actualité, dont le vocabulaire et le style sont relativement limités, mais la vraie littérature. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ça fonctionne. A tel point qu’il m’arrive de plus en plus de devoir chercher mes mots lorsque je m’exprime en français alors que j’ai le mot anglais qui m’est venu naturellement: j’y reviendrai sûrement plus tard, quand j’aurai approfondi le sujet.

Si je devais n’en retenir qu’un de ces 53 livres, c’est évidemment Anna Karénine. Ça peut paraître cliché tant c’est un immense classique mais il faut bien croire qu’il tire ce statut de quelque-part. Et mon délire de lire en anglais tombe à l’eau car c’est un des rares que j’ai lu en français mébon.

La bonne nouvelle c’est que tous ces changements ont amené, au pire, de la neutralité, au mieux, du positif, parfois beaucoup ! Ce qui n’était pas donné après des premières semaines très compliquées.

Une petite note sur le vélo pour finir. Je n’avais aucun objectif particulier en début d’année, je n’ai donc rien fait de spéciale en dehors de ma première sortie IRL de plus de 200km. Mais je retiens surtout qu’en roulant comme je l’entendais, je ne me suis jamais senti contraint d’aller rouler pour préparer quelque chose; comme ça a pu être le cas d’autres années; tout comme je ne me suis pas senti nul de ne pas avoir roulé assez. Donc là aussi, j’en tire un bilan positif !

Voilà; on verra les surprises qu’apporte 2023; à dans un an !