Difficile de passer à côté de la principale actualité de la semaine en Macronie en dehors des frasques de Jupiter himself : Nicolas Hulot a décidé d’arrêter de marcher pour La République En Marche.
Initialement je n’y accordais aucune importance, tant j’attendais la nouvelle depuis le 17 mai 2017, jours de sa nomination au poste de Ministre d’État, Ministre de la Transition écologique et solidaire.
Sauf que Monsieur étant avant tout un habile communicant, son intervention larmoyante sur les ondes de France Inter a semble-t-il produit son effet puisque nombre de gens ont pris sa défense et ont semble-t-il été touchés par ses paroles au point de… décider de changer de radicalement comportement vis à vis de leur empreinte écologique.
Nan, je déconne !
Précisons dès maintenant une chose : je n’ai pas regardé/écouté l’intervention dans sa totalité. Je me suis contenté de quelques extraits, de morceaux cités par les médias et, surtout et c’est essentiel, des réactions des gens et de ce qu’ils en retenaient.
En dehors de l’habituelle rengaine “si on continue comme ça on est dans la merde” (tip : on l’est déjà) ce qui est souvent revenu c’est quand il dit “je sais que seul, je n’y arriverai pas”.
C’est catastrophique, car au citoyen lambda à qui on dit que même un Ministre ne peut rien faire, il se dit ce n’est pas lui qui en triant ses poubelles va pouvoir changer quoi que ce soit.
Alors autant suivre l’exemple et… laisser tomber.
Le problème Hulot commence bien plus tôt, le jour de sa prise de fonctions. Quand après avoir refusé un poste équivalent à Chirac, Sarkozy puis Hollande, il décide d’offrir son image à Macron l’illusionniste.
Résultat, de nombreux gogos qui doutaient de la sincérité du programme LREM ont été convaincus et ont participé à l’élection de cette majorité absolue aux Législatives qui suivirent.
Si on fait le bilan de Nicolas Hulot au gouvernement, il n’aura non seulement rien fait pour l’environnement, mais il aura en plus accordé un surcroît de pouvoir à Macron qui n’a que faire de la planète bleue, lui préférant les billets verts. Avant, enfin, de se tirer comme un lâche en envoyant les mauvais signaux à ses enthousiastes.
Initialement je n’ai rien contre l’individu. Les tentatives d’attaques contre sa vie personnelle étaient ridicules. S’il fallait juger les personnes publiques selon leur vie privée, alors Hitler serait un bon gars puisqu’il aimait les chiens et était vraisemblablement végétarien. C’est à dire qu’il en faisait potentiellement plus pour l’environnement au quotidien que notre feu Ministre. Un comble.
Or donc, Nicolas Hulot était à mes yeux possiblement un gars gentil, un peu perdu mais qui savait se faire violence pour défendre ses convictions puisqu’il avait refusé trois fois ce poste.
Mais aujourd’hui, c’est totalement différent. Il a fait très mauvais usage de sa popularité dans un but qui m’échappe. Macron lui a-t-il simplement offert un meilleur salaire ?
Tout ce qui importe maintenant c’est qu’il arrête les frais, retourne vendre des gels douches et, surtout, qu’il ne vienne plus nous emmerder, qu’on crève en paix dans notre nuage de fumée à 40°C en hiver !
Au moins Manu a vite tourné la page.