When you travel, you suspend your usual standards for what counts as a valuable use of time. You suspend other standards as well, unwilling to be constrained by your taste in food, art, or recreational activities. After all, you say to yourself, the whole point of travelling is to break out of the confines of everyday life. But, if you usually avoid museums, and suddenly seek them out for the purpose of experiencing a change, what are you going to make of the paintings?
The case against travel sur NewYorker.com

Partageant l’idée globale de l’article, c’est rafraîchissant à lire tant la normalité est de vénérer ces individus qui se font des pays à chaque période de congés.
Je n’ai personnellement jamais compris l’intérêt de cumuler les kilomètres et, surtout, les tonnes de carbone émises dans l’atmosphère, pour vivre des expériences.
Alors qu’il suffit de sortir de chez soi et d’arpenter son voisinage d’une façon différente de sa routine (changer d’horaire, de mode de transport…) pour découvrir un monde totalement inconnu.
La seule explication qui a du sens c’est la volonté d’afficher un certain statut social, qui avait cours à l’époque où voyager était réservé aux seuls individus qui avaient des moyens très élevés. Aujourd’hui, où, joies du low-cost, traverser l’Atlantique peut ne coûter qu’une centaine d’euros, ça n’a plus du tout ce côté élitiste. Bien au contraire.
Généralement quand quelqu’un me dit qu’il aime voyager, je présuppose que cette personne n’aura pas grand chose d’intéressant à raconter. Pire, elle tentera régulièrement de m’infliger des séances de visionnage de photos toutes plus banales les unes que les autres.

Bien évidemment, il existe des personnes qui voyagent différemment, qui ne sont pas là pour cocher des cases dans une liste de lieux à avoir vus, qui voyagent avec une véritable volonté de découvrir. Elles sont très actives dans leur démarche. Mais elles sont absolument minoritaires, contrairement aux millions de touristes qui traversent la planète chaque année pour vivre des expériences. Et une chose qui les différencie particulièrement est qu’elles s’intéressent avant tout aux gens plus qu’aux lieux; et elles apprécieront autant de parler avec un inconnu dans leur rue, que parler avec un inconnu à l’autre bout du globe.

L’autre chose intéressante à propos de cet article c’est les réactions que cela a amené. Avec de nombreuses personnes qui affirment que ce n’est qu’un ramassis de conneries, tout en expliquant que voyager fait d’eux de meilleurs humains.
Légère contradiction non, entre affirmer être quelqu’un d’ouvert sur l’autre grâce aux voyages, et refuser catégoriquement toute remise en question du concept de voyage ?
Peut-être que je n’ai pas suffisamment relâché de carbone pour comprendre ?

Le titre.