Une compagnie de CRS (80 hommes), une compagnie de la sûreté civile (30 hommes) et quelques dizaines de policiers en civil : le bas des Champs-Elysées était placé sous haute surveillance hier après-midi. Un bon millier de curieux s’étaient en effet pressés devant la boutique Adidas, excités à l’idée d’apercevoir David Beckham et Zinedine Zidane, invités par leur équipementier commun à participer à une opération de communication.
[VIDEO. Beckham et Zidane font chavirer les Champs sur LeParisien.fr]
Un tel évènement que l’Equipe en a fait sa Une en ce premier jour de Mars :
Ce n’est un secret pour personne, Beckham n’a pas été recruté par le P.S.G. pour aider à gagner des titres, mais pour augmenter la notoriété du club, et, comme on le voit sur la Une de l’Equipe : “vendre des maillots”.
Jusque là, rien d’anormal.
Le problème ? Il est situé sur partie droite (porté) du maillot du P.S.G. :
Oui. Beckham, recruté pour faire vendre des maillots du Paris Saint-Germain dont l’équipementier est Nike, participait hier à une opération de communication pour… Adidas.
Encore plus amusant quand on connaît la rivalité entre les deux équipementiers en France, depuis que Nike a remporté le contrat Fédération Française de Football en 2008 :
Après la LFP, voici le tour de la FFF de se frotter les mains après un appel d’offres fructueux [concernant] le nom de leur futur équipementier entre 2011 et 2018. […] Le 13 février, date butoir de remise des dits dossiers, trois d’entre eux avaient répondu : Adidas, Nike et Airness. Et même si tous trois ont répondu de “façon complète, détaillée et convaincante au cahier des charges fixé”, il apparaît vite clair que le choix se cantonnait à trancher entre les deux premiers mastodontes, Airness ne pouvant pour l’instant s’honorer de rivaliser. […] Toujours est-il qu’entre Adidas et Nike se posait un choix cornélien pour les responsables de la Fédération française.
[…]
En effet, d’un côté, on retrouvait le fidèle équipementier des Bleus depuis le début des années 1970, Adidas, et de l’autre Nike, déjà partenaire de l’équipe de France de rugby et désireuse de réussir un beau coup double. Désireuse à tel point que la société américaine proposait une somme astronomique de 320 millions d’euros pour sept saisons et demi, soit une moyenne de 42,66 millions d’euros par an. Comparativement aux 13 millions d’euros actuels versés par Adidas, il n’y avait donc pas photo même si la firme allemande avait, elle aussi, revu son offre à la hausse.
[…]
Ce contrat permet ainsi à l’équipe de France de s’honorer d’avoir le maillot “le plus cher” du monde puisque l’Angleterre, leader auparavant, avait dû se contenter de 30 millions de la part d’Umbro, alors que l’Italie (Puma) et le Brésil (Nike) ont versés chacun 13 millions.
[Nike supplante Adidas sur Sport24.com]