Depuis un paquet d’années déjà, Lost figurait sur la liste des séries que je devais voir.

À l’époque de sa diffusion, j’étais passé à côté du mouvement et plutôt que de rattraper mon retard, j’avais préféré laisser la série se terminer pour pouvoir me la binge-watcher le moment venu. Problème, Lost c’est six saisons et 120 épisodes d’environ 42 minutes chacun, soit 84 heures de programme. Difficile de trouver un créneau suffisamment large pour se caler ça.

De la série, je n’avais vu qu’un morceau d’un épisode, au hasard de sa diffusion sur TF1. Je me souvenais d’un homme (médecin ?) qui s’amusait à monter et descendre les marches d’un stade en courant. Également d’un ordinateur sur lequel il fallait taper une série de chiffres à intervalles réguliers. Enfin, d’un truc qui faisait du bruit et déplaçait les arbres. C’est tout.

J’avais toutefois suivi le phénomène de plus ou moins loin et avais donc une vague idée de ce que la série racontait, de sa part de fantastique, de mystère. Et puis j’avais aussi suivi l’évènement que représentait la diffusion de l’ultime épisode; le 23 mai 2010, il y a déjà plus de quatre ans.

Régulièrement, elle remontait dans ma liste, mais je la mettais de côté, par manque de temps.

Et puis, au hasard d’une semaine de congés, j’ai décidé de m’y mettre. C’était le moment. Ces jours de repos ne me permettant de voir que les deux premières saisons, je continuais donc ma mission autour des journées de travail, en suivant un bon rythme. Deux semaines plus tard, je lançais The End 1&2.

Avant Lost, j’avais déjà pu apprécier le travail de J.J. Abrams avec Person of Interest mais surtout Fringe. Si l’on retrouve des références communes dans les trois, elles présentent toutes un niveau de qualité certain, mais également le même sentiment (voulu ?) de brouillon.
Si pour Person of Interest et Fringe on y arrive très rapidement, pour Lost cela met plus de temps à s’installer, avant de grandir, grandir, jusqu’à exploser à la fin.

Une chose est certaine toutefois, ça valait le coup d’attendre. Je ne me suis pas ennuyé, j’avais toujours envie d’y revenir et son final, malgré son caractère brouillon, permet de clore la série comme elle le mérite. On a le sentiment d’avoir ce que l’on attendait. Ça se termine, on est content, et on n’a pas envie d’en avoir plus. Comme un repas dont les goûts et les quantités auraient été parfaitement dosés.

Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui s’accordent à dire que sa remplaçante est The Walking Dead. En faisant abstraction du pitch, un avion qui s’écrase sur une île VS un virus qui transforme les gens en zombies, on voit tout de suite le lien : on suit les aventures d’un groupe de personnes qui tente de survivre à une catastrophe. Toutes deux avec les clichés : le leader blanc et brun, le rebelle aux longs cheveux châtains, la fille qui se découvre une grosse paire de couilles, la diversité avec au moins un asiatique et un noir, une naissance, le vieux sage…. Sans oublier les nombreuses références moins évidentes faites par la seconde à la première.

Pour terminer sur Lost, une de ses forces et d’avoir son lot de personnes entier auquel on peut se rattacher, en dehors du héro principal. Et c’est d’ailleurs un de ces satellites que j’ai le plus appréciés, que ce soit pour son accent écossais ou son caractère particulier : Desmond Hume. Et c’est à lui que je laisse le dernier mot de cet article (la vidéo pour profiter de l’accent).

Desmond Hume Another Life

P.S. : Je ne peux m’empêcher de faire référence à cette scène totalement improbable entre Hugo et le Dr. Chang, et cette réplique historique : “Alright, dude. We’re from the future.”.