Zéro effort pour le titre il est vrai, cependant difficile de faire autrement tant il résume bien ce que j’ai ressenti en écoutant le nouvel album de Stupeflip : Stup Forever, sorti ce vendredi 16 septembre.
Quand, en mai dernier, le premier single/clip Dans ton baladeur (DTB) annonçant la sortie prochaine du nouvel opus, a été diffusé, j’ai d’abord été empli de joie. Forcément, un nouvel album du Stup bordel !
Puis je me suis rappelé de l’énorme déconvenue de novembre dernier.
Alors j’ai refusé de m’enflammer.
Surtout que le précédent album, Stup Virus, m’avait laissé sur ma faim et qu’ils avaient choisi le meilleur morceau, The Antidote, pour promouvoir le CD.
Si DTB s’avère être le meilleur morceau de Stup Forever, alors ça s’annonce mal. Il est bien, limite, bon, mais pas génial pour autant.
Puis ils ont sorti Vengeance!!! un mois plus tard. Dès les premières paroles de King Ju, les frissons. Propulsé directement 10 ans en arrière, quand je ponçais The Hypnoflip Invasion tous les jours de la semaine.
Ne. Pas. Se. Hyper.
Rester. Calme.
Plus rien pendant l’été.
Dimanche dernier, Le Grand JD sortait une longue interview avec King Ju. Si proche du but, je me retenais de la regarder, là encore pour ne pas jouer avec mes nerfs.
Enfin, le jour est arrivé ! 6h30, je monte fébrilement sur le vélo, pédale quelques minutes avec Gaëlle dans les oreilles le temps de m’échauffer, rejoint Coco et enfin, je lance l’album.
Si j’ai raconté tout ça, c’est simplement pour préciser à quel point mon bonheur fut immense en découvrant que l’album allait bien au delà de mes espérances. Cette peur de l’échec n’a fait qu’augmenter le plaisir.
Voilà. C’est tout. Stup Forever c’est absolument génial. C’est du Stup, du vrai de vrai, c’est totalement fidèle tout en évoluant, pour le meilleur.
Que. Du. Bonheur.
Écoutez. Kiffez.
Quelques notes tout de même :
- Tellement bon; clippé pour la sortie de l’album (et duquel j’ai tiré le titre de cet article), une espèce de réponse à Je Fume Pu D’Shit (et sa suite J’Refume du shit) issu du premier album et dont le clip, sous ses airs très simplistes, est une merveille de références à l’univers du Stup développé depuis 20 ans
- Étranges phénomènes; le son pop qui se met dans la tête et qui n’en sort plus, peut-être le remplaçant de Gaëlle ?
- Tensions; et son éviction de Sandrine Cacheton pour propos hors-sol, dans lequel il est très difficile de ne pas faire un lien avec l’actualité et un tacle envers Sandrine Rousseau
- Régions fédérées; final en apothéose bourré de références cinématographiques (Rambo, Blade Runner…) et ses dernières secondes, Balavoine en fond, qui rappelle les scènes de flashbacks dans les films, où le personnage revoit des moments heureux, focalisé sur un personnage, avec tout le reste de l’image et de l’audio flous. Incroyable
Que. Du. Bonheur.
Et pour finir, concernant l’interview avec le Grand JD que j’ai regardée après avoir écouté l’album une bonne dizaine de fois; je retiendrai surtout ce passage dans lequel KJ explique que pour lui la musique c’est quelque-chose qui s’écoute seul. C’est la première fois que j’entends quelqu’un d’autre exprimer le même avis que moi sur la question. Et que ça vienne d’un tel génie ne peut que me faire chaud au cœur.
Bande de scolopendres.