En Juillet dernier, à l’occasion d’un renouvellement de mon ordinateur principal, je me faisais un petit plaisir et investissais plus qu’à mon habitude dans les périphériques. Au menu,  un micro-casqueune sourisun clavier mécanique et même un tapis de souris. Le tout chez SteelSeries donc. Pour en avoir entendu que du bien.

L’objet sur lequel j’avais eu le plus de doutes était la souris. Habitué aux Logitech du peuple, je ne voyais pas vraiment l’intérêt de mettre quasiment huit fois (!!!) le prix dans une souris de gamer. Mais bon, un très bon produit, et comme dit précédemment, je voulais me faire plaisir.

Nous sommes en Juillet donc. Tout se passe bien. Ces divers équipements remplissent parfaitement leur rôle. Le clavier mécanique me donne quelques difficultés d’adaptations au départ, mais par la suite j’éprouve une grande tristesse lorsque je dois, par exemple au travail, retourner sur un clavier classique ou à membrane. Concernant la souris, c’est loin d’être une révolution. Après avoir perdu du temps à essayer de personnaliser son comportement via le petit logiciel fourni, je retourne vite aux réglages usine. Au quotidien, j’en suis satisfait.

Jusqu’à ce Dimanche de Janvier où, alors que je me muscle le majeur sur un topic très illustré, je sens que ma molette (mon scroll) ne m’offre plus aucune résistance, et que les multiples aller-retours que je lui fait réaliser n’ont plus aucun effet sur l’écran. Réflexe primaire, je grogne et la claque à plusieurs reprises sur mon bureau. Rien n’y fait.

Je lâche l’écran, et me met à examiner la chose. Rapidement, le constat est sans appel : la molette est morte au combat. Je retourne la souris pour estimer le temps que me prendrait un démontage de la bête. Toutes les vis sont recouvertes de patins anti-dérapant. En admettant que j’arrive à les enlever sans les abîmer, puis à réparer la molette, il faudrait encore réussir à remettre les patins suffisamment proprement pour ne pas perdre en confort de glisse.

Trop de contraintes pour un résultat loin d’être assuré. Et puis après tout, de Juillet à Janvier, pour une souris que j’ai payé 60€, je ne suis pas d’accord, je n’ai pas à me prendre la tête. Elle n’aurait pas dû tenir si peu. Ou alors elle mérite un vrai S.A.V.

Plutôt que de sortir la boîte à outil, direction donc le S.A.V. SteelSeries.

Youpi, il faut s’inscrire, impossible de les contacter autrement. Passons. Me voilà donc inscrit. J’ouvre alors un ticket.

Comme tout est en anglais, je suppose que le support l’est également. Je prends alors ma plus belle plume shakespearienne, raconte d’abord comme j’ai bien donné de mon portefeuille question SteelSeries, puis expose la mésaventure rencontrée avec la XAI.

Deux jours plus tard, je reçois une réponse m’expliquant qu’en Europe la garantie est de deux ans, par conséquent, ma souris est toujours sous garantie (O RLY ?). On m’invite alors à préciser nombre d’informations sur mon achat, dont une preuve; ça sera une capture d’écran du bon de commande Amazon.

Cette fois-ci, il ne me faut attendre que deux heures avant d’avoir des nouvelles. Joie immense, ma demande a reçu une RMA. Joie de courte durée lorsque je tombe sur ceci :

You will need to pay for the shipping cost to ship back the defective product - we will pay for the new one. It is your choice how you send it.

Les frais de retour du produit défectueux sont donc à ma charge. Alors que le retour n’est pas de mon fait; c’est leur produit qui ne marche plus. La déception arrive quelques lignes plus bas :

  1. PLEASE SHIP TO:

SteelSeries - RMA #xxxxx
c/o DACHSER Denmark A/S
Helseholmen 11
2650 Hvidovre
Denmark

En plus de devoir payer les frais de retour, je dois expédier la souris défectueuse au Danemark, alors que je l’ai acheté en France. Ça pue le foutage de gueule. Ça va me coûter une fortune.

L’estimation faite par Colissimo est sans appel : 16€.

Ayant le bon de commande sous les yeux, le calcul est rapide : j’ai payé la souris 60€, et si je veux espérer, seulement six mois après son achat, en avoir une qui marche, je dois encore payer 16€, soit quasiment le tiers du prix initial. La bonne blague.

Je m’empresse de répondre en demandant si l’on se moque de moi. Chiffres à l’appui. Je n’ai, à l’heure actuelle, pas eu de réponse. Par contre, en me reconnectant à la plateforme du S.A.V. pour rédiger ce billet, j’ai pu constater que ma demande avait été close, sans que j’en sois averti.

Je réalise donc que l’option échange avec le constructeur est à abandonner. Reste donc celle qui consiste à voir avec le vendeur : Amazon.

Et là, le discours est tout à fait différent. J’explique la situation, en précisant bien que j’ai déjà contacté le fabriquant, mais qu’il s’est payé ma tête. La conseillère s’excuse (oui, c’est de la faute d’Amazon si SteelSeries n’a aucun respect pour ses clients…) et me propose un échange. Pas de chance, cette souris devant être un produit en or, ils n’en ont plus en stock et ne prévoient pas de se réapprovisionner (ah ?). Elle me propose alors de retourner la souris et de me faire rembourser. Cinq minutes plus tard, j’imprimais le bon de retour payé par Amazon.

Le lendemain matin, directement mon bureau de Poste pour déposer la souris.  Une semaine après, j’attestais de la bonne réception du remboursement intégral de la maudite souris.

Je n’ai réellement aucune idée de comment ils font pour gagner ou ne pas perdre de l’argent sur ce genre de transactions, mais une chose est sûre : j’aime Amazon. Et aussi, j’aime ma Logitech à 8€.