Mercredi, LePoint.fr publiait cet article :
L’analyse parue dans le Journal of the Medical American Association (JAMA) fait la synthèse de 97 études couvrant 3 millions d’individus dans le monde. Les chercheurs ont ainsi déterminé que des sujets dont l’indice de masse corporelle (IMC, le poids divisé par la taille au carré) se situe entre 25 et 30, considérés comme étant en surpoids, avaient un risque de décéder de 6 % moindre que ceux pesant un poids normal avec un IMC allant de 18,5 à 25. Pour ceux souffrant d’une obésité modérée, définie comme un IMC de 30 à 35, le risque de mortalité est de 5 % plus bas par rapport aux personnes de poids normal.
[Une légère obésité ferait vivre plus longtemps sur LePoint.fr]
A la lecture de l’article, la plupart des gens vont arriver à la même conclusion que son titre, mais sans le conditionnel : il vaut mieux être en léger surpoids qu’être normal.
L’article n’étant pas sourcé (ce doit être une norme sur LePoint.fr) et étant très bref, je me suis mis en tête de trouver cette étude.
Et là, la supercherie est rapidement révélée :
Relative to normal weight […] overweight was associated with significantly lower all-cause mortality. The use of predefined standard BMI groupings can facilitate between-study comparisons.
[Association of All-Cause Mortality With Overweight and Obesity Using Standard Body Mass Index Categories sur Jama.JamaNetwork.com]
Contrairement à ce que pourrait laisser penser l’article du Point.fr, il n’est pas question de décès par problèmes de santé dont l’origine est liée à la condition physique (AVC…), mais de décès de toute origine.
Ainsi, ce que cette étude prouve, c’est que quelqu’un avec un IMC normal a plus de chances de mourir d’empoisonnement, d’un accident de la route, d’un cancer… avant une personne en léger surpoids.
Intéressant non ?
N.B. : Ils ne sont pas les seuls à avoir joué ce jeu.