Part II ou III, après la technique de l’élastique puis celle de l’aspirateur.

La saison étant officiellement terminée, le temps du bilan est venu.

Cette année, les hostilités ont commencé dès le mois de mai, avec un débarquement inédit de moustiques.

Pour y faire face, j’ai décidé d’investir dans une lampe UV qui en plus de fournir une lumière agréable pour lire le soir, s’occupe automatiquement de dévier les insectes nuisibles et de leur régler leur compte.

Chaque soir, le premier claquement qui retentit quand un insecte volant perd la vie, est surprenant ; puis les autres apportent une véritable satisfaction.

Le problème avec cette solution, c’est qu’elle n’est pas sélective ; quand une punaise vient se foutre là-dedans, ça fait un bordel incroyable avant qu’elle ne prenne feu et innonde la pièce d’une horrible odeur de brûlé ; et j’ai la forte impression qu’elle attire à l’intérieur de l’appartement des insectes qui ne se seraient pas tapés l’incruste si elle n’avait pas été allumée.
Et forcément, ça ne fonctionne que lorsque la lumière extérieure faiblit. En journée, point de salut.

Globalement, le ratio coût/contraintes/efficacité me paraît suffisamment positif pour que je la ressorte l’année prochaine.

Insectes Morts Lampe UV

Cependant, un mois plus tard, c’est une autre source de nuisances qui a fait son apparition. Cette fois en pleine journée : les mouches.

Les drosophiles ça passe encore ; car c’est petit, discret et ça se cantonne à la cuisine.

Mais ces connasses de mouches, elles font un boucan d’enfer et viennent te harceler partout !

Dans l’urgence, malgré mon dégoût vis à vis de cet objet, j’ai acheté des rubans collants et le succès n’a pas tardé à se présenter.
En moins d’une matinée, j’avais déjà dix cadavres collés sur le premier que j’avais installé.
Ça n’a fait que suivre ce rythme ; résultat tous les cinq jours, je devais changer de ruban pour qu’il y ait de la place libre pour que d’autres mouches puissent venir s’y coller.

Bien que très efficace, cette solution présente un problème important : les mouches qui viennent s’y poser ne meurent pas instantanément. Certaines vont s’agiter pendant plusieurs dizaines de minutes avant de mourir d’épuisement.
Au-delà de la nuisance sonore que ça produit, surtout quand elles sont plusieurs ; se pose aussi la question morale de laisser souffrir un animal pris au piège ou d’abréger ses souffrances au plus vite, ce qui n’est pas aisé sans se retrouver soi-même avec plein de collant sur les mains.

Il me fallait donc trouver une autre stratégie ; d’autant plus que le flux ne tarrissait pas.
À chaque fois qu’une mouche trouvait la mort sur le ruban, deux autres venaient la remplacer dans l’espace aérien de l’appartement.

C’est alors que je me suis souvenu être tombé, il y a quelques années, sur des vidéos montrant un fusil à mouches, qui utilisait du sel de table comme projectile pour tuer les insectes indésirables.

À l’époque, ça m’avait semblé très amusant, mais je n’avais pas de réel problème avec les mouches, alors je n’avais pas jugé utile de faire l’acquisition d’un tel objet.

Depuis, les choses ont changé, tout comme le Bug-A-Salt qui a connu quelques améliorations.

Bug-A-Salt

À première vue, le prix demandé pour un simple gadget en plastique peut sembler abusif. Face aux nombreux avis très positifs partout sur Internet, j’ai malgré tout décidé de sauter le pas.

Si j’écris ces lignes, c’est pour dire à quel point je ne regrette absolument pas cet achat et pour inciter ceux qui seraient confrontés à un problème de mouches, à s’équiper.

Déjà, il serait malvenu de qualifier cet objet de gadget tant il est le fruit d’un long travail de recherche et de prise en compte des retours utilisateurs.

Même s’il est effectivement constitué extérieurement de plastique, il n’en est pas pour autant un produit de faible qualité. Bien au contraire.

Depuis que je l’ai, j’ai dû procéder à un peu moins de 1000 tirs, et tout fonctionne parfaitement comme au premier jour.

La mise en pression réussit systématiquement, la sécurité s’active/désactive parfaitement… et la dose de sel est toujours propulsée avec une puissance létale.

Avec le Bug-A-Salt, ce qui était une nuisance et provoquait un inconfort, devient maintenant une source d’amusement : à chaque fois que je vois une mouche voler, je ressens un peu de joie, savoir que je vais pouvoir lui défoncer la gueule avec du sel.

De par les projectiles utilisés, la portée est relativement limitée (<2m) et un léger temps d’apprentissage est nécessaire pour faire… mouche (quelle grosse marade) à chaque tir.

Si dans les vidéos, on voit quasi-exclusivement des gens tirer sur des mouches posées ; j’ai rapidement réalisé que la vraie source d’amusement, c’était de les tirer en plein vol.
Non seulement c’est plus dur et donc plus gratifiant de réussir ; mais c’est aussi beaucoup plus drôle de les voir projetées plusieurs mètres plus loin quand elles se prennent le jet sel en pleine tronche.

Le seul point négatif du Bug-A-Salt, c’est que ça fout du sel absolument partout ; ce qui oblige à passer l’aspirateur plusieurs fois par semaine quand on l’utilise quotidiennement.

Mais c’est un faible prix à payer pour son efficacité et le plaisir que ça apporte !

Ça fonctionne évidemment sur d’autres insectes ; qu’ils soient plus petits ou plus gros.

La marque a sorti une version revolver récemment, basé sur des munitions plus complexes qu’il faut acheter chez eux.
À mes yeux ça retire l’un des gros intérêts du produit : le sel ça ne coûte rien, ça se trouve absolument partout (on peut même s’amuser à le produire soi-même ?) et ça a un impact très faible puisque ça n’est pas réellement un déchet.

Démonstration ici avec un moustique (préalablement abattu pour ne pas choquer les âmes sensibles) :

Dans tout ça, j’ai oublié de dire que cette année les drosophiles ont eu la gentillesse d’être bien moins présents que les années précédentes, me permettant de me concentrer sur les moustiques et les mouches.
Même si, pour l’avoir testé, le Bug-A-Salt fonctionne aussi très bien sur eux.