Jusqu’alors j’avais réussi à les éviter, mais l’épisode caniculaire de la semaine dernière ayant forcé la fermentation des déchets de fruits, ils sont venus s’installer. Je parle évidemment des drosophiles.
Et il faut avouer que c’est agaçant de se prendre un nuage d’insectes dans la figure à chaque fois que l’on ouvre la poubelle.
Personnellement, je n’ai jamais été un adepte de la tapette à mouches. Peut-être parce que je n’ai toujours vu que des personnes d’un certain âge les utiliser. Peut-être parce que c’est trop grossier. Peut-être parce que ça se rapproche d’une raquette et que j’ai toujours été très mauvais avec ce genre d’outil.
Les techniques de piégeage ne m’attirent pas particulièrement non plus. La vue d’un ruban où sont englués des dizaines d’insectes me répugne. Et les pièges maison à base de fruits pourris, vinaigre, bière… peuvent se montrer efficaces mais le piégeur n’a pas grand mérite. Et se retrouver avec un récipient rempli à moitié de liquide et d’insectes morts n’est pas particulièrement attrayant.
Enfin, faire usage de sprays, encens et autres produits destinés à repousser les insectes n’est pas discutable. Je ne vais pas m’empoisonner pour me débarrasser de quelques animaux volants.
Alors j’ai ressorti la technique que j’avais développée dans un précédent logement où j’étais envahi par les drosophiles de juin à septembre.
A la fois simple à mettre en œuvre, terriblement efficace quand maîtrisée, non invasive, ludique et surtout un peu plus équitable vis à vis du gibier puisqu’on est plus proche de la chasse à l’arc que de la battue avec ligne de tir et fusils.
Le principe : prendre un élastique, le tendre, s’approcher délicatement de la cible puis le relâcher en direction de l’objectif.
Illustration (désolé pour la qualité d’image, le mode ralenti sur mon iPhone en basse luminosité n’est pas fou) :
Ici l’élastique est venu s’écraser au retour sur l’animal, erreur de trajectoire liée au fait que je tenais le téléphone dans ma main droite, ce qui explique qu’il s’est simplement décalé sur le côté après avoir été tué.
Habituellement le tir est direct ce qui provoque une explosion de la cible. Il faut donc éviter de pratiquer cela sur des murs blancs ou autre surface que l’on souhaite éviter de salir avec des morceaux de chair… Dans ce cas il suffit de forcer l’insecte à se déplacer en faisant un geste de main au dessus de lui pour qu’il aille se poser à un endroit plus adéquat.
Avec de l’expérience on peut même les abattre en plein vol. La satisfaction n’en est que plus grande.
Cette technique fonctionne évidemment avec tous les insectes volants qui pourraient venir vous ennuyer : mouches, moustiques, guêpes… Ces dernières ayant leur propre moyen de défense, mieux vaut être assuré du succès du tir avant de passer à l’action. Et plus l’animal est gros, plus les dégâts peuvent être importants. Parfois sur plusieurs mètres.
Voilà, pour les urbains ou non qui sentent que l’instinct du chasseur de leurs lointains ancêtres ne les a pas quittés, mais qui n’ont pas envie d’aller mitrailler du sanglier ou des promeneurs le dimanche matin en forêt, un moyen de laisser exprimer ces réflexes enfouis.