Scavengers Reign (Saison 1) : Incroyable.
À une époque où l’immense majorité du contenu audiovisuel qui sort est une vulgaire régurgitation de la même soupe ; découvrir ce bijou de créativité inédite paraît tout simplement inconcevable.
Visuellement, c’est absolument sublime. Les traits, les couleurs, l’animation… Tout ça parfaitement amélioré par une bande son au millimetre.
L’univers qu’ils ont créé est fou. La nature dans tout ce qu’elle a de plus beau et de terrifiant, de bienveillant et d’impitoyable.
Avec des êtres vivants tous plus incroyables les uns que les autres ; des scènes de vie absurdes et hilarantes. Et une noirceur implacable ; en particulier avec cette notion de parasite qui m’a retourné l’estomac plus d’une fois.
À côté, il y a un fond tout aussi développé et qui peut donner lieu à des dizaines d’interprétations.
Le choix du format est une vraie réussite, car je pense qu’il n’y a que comme cela qu’ils ont pu vraiment laisser libre cours à leur imagination débordante.
Superbe.
Slow Horses - Mick Herron : Génial !
Le style est très particulier, à tel point qu’au départ, j’avais du mal à savoir si c’était volontaire et drôle ou s’il manquait du texte ou si j’avais mal compris…
Mais non, c’est effectivement rempli d’humour !
Ça se mérite, car une grande galerie de personnages et de lieux est décrite avec moult détails pendant la première moitié du livre, avant d’accéder enfin à la véritable intrigue, qui se déguste à pleines dents.
Difficile de ne pas enchaîner directement sur la suite !
The desk hid Lamb’s paunch, though hiding it wasn’t enough. Lamb could be behind a closed door, and his paunch would remain evident. Because it was there in his voice, let alone his face or his eyes. It was there in the way he blew a raspberry.
Slow Horses - Mick Herron
Veep (Saison 7) : Dernière saison géniale, avec un final grandiose et à la hauteur de la réussite qu’a été Veep tout au long de ses sept saisons !
Un vrai plaisir de pouvoir se délecter d’une écriture exceptionnelle et d’un jeu d’acteurs qui la fait briller.
C’est vraiment impressionnant la façon dont ils parodient la réalité avec plus ou moins de subtilité mais, surtout, avec ce rythme fou de quatre punchlines à la minute !
Impossible de ne pas noter la superbe progression de Richard Splett tout au long de la série, la lueur d’espoir dans cet univers très sombre.
Ricky Gervais: Armageddon : C’est un peu bordélique, il n’y a pas de sketch absolument incroyable, mais il s’amuse, ça suit l’évolution logique du personnage et ça amène des réflexions intéressantes.
C’est bien évidemment drôle.
Lie To Her - Melinda Leigh : L’intrigue principale est intéressante, mais trop légère pour couvrir le reste qui est bien trop convenu.
C’est systématiquement la même chose qui est répétée à chaque livre, avec le recours à la facilité en mettant en danger les proches du personnage principal pour chercher à capter le lecteur.
Les personnages évoluent de moins en moins, ce qui les rend repoussants à force.
Et cette obsession pour les voitures, les armes et les chiens, c’est terriblement lourd et très cliché.
On va s’arrêter là.
You’ve never suffered any consequences for your actions before, have you? Guess what? Today is full of firsts—mostly for me. For you, it will be full of lasts.
Lie To Her - Melinda Leigh
Line of Duty (Saison 5) : Impressionnant !
Ce n’est pas tous les jours qu’on a droit à une intrigue parfaitement ficelée du début à la fin, mais une narration qui se plaît à envoyer le spectateur dans des dizaines de directions, l’empêchant totalement d’arriver à une conclusion qui ne serait qu’à 10% vraie.
Le jeu d’acteur est au poil, la réalisation vient appuyer le propos exactement comme il faut…
Jusqu’à la dernière seconde, je n’avais vraiment pas la moindre certitude sur là où ça allait finir.
Impressionnant ; je n’ai vraiment pas d’autre mot pour décrire cette saison !
Line of Duty (Saison 6) : La saison de trop…
Certes, il convenait de conclure la série et l’intrigue qui courait depuis le départ, mais la façon dont ça a été fait n’est malheureusement pas du tout à la hauteur du reste.
C’est brouillon et bien moins réalisé. L’impression de regarder une version discount de ce dont on avait l’habitude.
Il y a une chose qui m’a tracassé tout du long de la série, c’est que les personnages principaux ont visuellement un train de vie qui ne correspond absolument pas à leurs revenus.
Que ce soit leurs habits, leur logement ou leurs véhicules.
C’est encore pire dans cette dernière saison puisqu’ils ont tous changé de voiture et Steve Arnott en possède même deux. Dont chacune individuellement coûte plus cher que son salaire annuel ; et encore, s’il n’est jamais vraiment question de ville précise, tout laisse à penser qu’ils travaillent dans une plus petite ville où les salaires seront forcément inférieurs.
On pourrait dire que ce n’est qu’un détail, après tout, il s’agit d’une fiction.
Sauf que cette série est focalisée sur la lutte contre la corruption dans les forces de police. Et s’il y a bien un red flag dans la lutte contre la corruption, c’est lorsqu’un individu possède un train de vie supérieur à ses revenus.
Pour couronner le tout, si j’avais été complètement perdu dans les saisons précédentes, cette fois la solution est apparue très clairement dès le premier épisode.
Raison de plus d’être déçu.
Sans spoiler, je comprends pourquoi ils ont décidé d’arriver à cette conclusion, car c’est finalement la plus réaliste, même si elle s’avère décevante pour le spectateur ; cependant la façon dont elle est amenée n’est vraiment pas à la hauteur de la série.
It’s Always Sunny in Philadelphia (Saison 15) : Plutôt une excellente entrée en matière avec un premier épisode qui résume à merveille la série.
Le meilleur étant encore les réactions d’une certaine partie des spectateurs qui auront eu besoin d’arriver à la 15ème saison pour comprendre que la série se moque d’eux depuis le début et que s’ils apprécient un des personnages, ce n’est probablement pas une bonne chose.
C’est d’ailleurs loin d’être la première que des personnes se prétendent trahis par une œuvre après que les auteurs ont décidé d’être un peu plus explicites dans leur message, alors que tout était là depuis le début, si tant est que l’on ait les capacités intellectuelles et l’esprit critique nécessaire pour les voir.
Cette courte vidéo illustre parfaitement le phénomène.
Je m’égare.
Revenons à IASIP.
Sincèrement déçu par la suite.
Les idées étaient vraiment très bonnes, en allant dans le passé ou sur un autre continent pour obtenir des questions que les personnages et/ou les spectateurs se posent depuis le début.
Cependant, c’est extrêmement mal amené, visuellement, on alterne entre des plans dignes de documentaires de voyage, et une accumulation d’incrustations sur fond vert ou d’effets spéciaux.
Ça n’a rien à voir avec la série qui a toujours fait dans la simplicité.
Les acteurs/personnages, on a l’impression qu’ils n’ont plus la passion.
Le seul qui tienne encore la route, c’est Danny “Frank Reynolds” DeVito, qui du haut de ses ~77ans (au moment du tournage), est impressionnant de vitalité.
À côté, il y a bien quelques blagues bien senties, en particulier avec Mac, mais c’est trop peu pour faire oublier l’échec du reste.
It’s Always Sunny in Philadelphia (Saison 16) : Le retour du gang !
Vraisemblablement la saison 15 n’était qu’un égarement artistique à la suite du confinement.
Ici, on est bien face à du classic IASIP avec leurs idioties mises en œuvre avec brio.
Chaque épisode se déguste individuellement et on a droit à un final absolument incroyable.
Pour la première fois depuis le début de la série, je me suis reconnu dans Dennis, ce qui est particulièrement perturbant, car c’est, pour moi, et de loin, le pire personnage.
Et empruntant un style Black Mirror-esque, avec la thématique abordée, le recours à de la SF et, surtout, l’utilisation de Listen To Your Heart de Roxette à plusieurs reprises, dont à la fin, au moment du twist, qui n’est pas sans rappeler Heaven Is A Place On Earth de Belinda Carlisle dans San Junipero, le meilleur épisode de Black Mirror.
Génial !
Une dernière remarque au passage ; je notais la vitalité de Danny DeVito dans la saison 15 ; ici, je dois partager le malaise provoqué par l’usage poussé de chirurgie esthétique par Rob McElhenney, Glenn Howerton et Kaitlin Olson, qui n’ont respectivement que 46, 47 et 48 ans, mais qui suite à diverses opérations ressemblent à des sexagénaires dans le déni.
Shetland (Saison 3) : A wee bonne saison.
L’intrigue est solide et très bien amenée ; je n’ai absolument rien vu venir.
Toujours ce casting particulier, contrebalancé par des paysages qui envoient du bois.
J’avais parlé de téléfilm policier France Télévision pour décrire la première saison, et ça a bien changé.
Techniquement ça s’est grandement amélioré et dans le fond, de manière plus ou moins subtile, ils amènent des réflexions intéressantes que je n’ai pas vu ailleurs.
Bonne nouvelle, une huitième saison a été diffusée en 2023 !
Shetland (Saison 4) : Un peu plus convenue que la précédente.
Une intrigue pleine de fausses pistes qui s’inspirent d’œuvres déjà vues ; le résultat final est globalement très bon.
#Playlist
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