Crime et Châtiment - Fiodor Dostoïevski : C’est particulièrement bien écrit et difficile de décrocher tant c’est fluide et ça résonne de vérités, malgré quelques difficultés avec les unités de lieu et surtout de temps.
Par contre je ne sais absolument pas quoi en tirer ? Probablement trop psychologique pour moi…
Tout ce que je vois, à la fin, c’est que (attention spoilers) Raskolnikoff a, par ses actions, sorti Sonia de sa bien triste existence et lui a donné non seulement une raison d’être, en tant que fée des autres prisonniers et de leur famille, mais également un objectif, consistant à construire une vie avec lui à sa libération.
Et finalement, en tuant deux personnes, il a, indirectement, changé la vie, pour le mieux, de dizaines d’autres.
Suis-je un psychopathe pour faire cette observation ?
Les individus qui en étaient infectés devenaient à l’instant même fous furieux. Toutefois, chose étrange, jamais hommes ne s’étaient crus aussi sages, aussi sûrement en possession de la vérité que ne croyaient l’être ces infortunés. Jamais ils n’avaient eu plus de confiance dans l’infaillibilité de leurs jugements, dans la solidité de leurs conclusions scientifiques et de leurs principes moraux.
Crime et Châtiment - Fiodor Dostoïevski
Casino Royale - Ian Fleming : Mais qu’est-ce ?! Je savais, de par le contenu des premières adaptations cinématographiques et surtout les critiques des livres, que le sieur Fleming n’y était pas allé avec le dos de la cuillère sur les propos misogynes, racistes… J’ai tendance à ne pas être choqué facilement par ce genre de chose, tant que ça a du sens et que ça sert le récit.
Là par contre, ça dépasse l’entendement. Et c’est l’attitude générale de James Bond qui est comme ça, en permanence; et on atteint des sommets lors de ses monologues internes où il part dans des directions complètement folles.
A tel point que je n’ai aucun mal à affirmer que quiconque a lu ce livre et voit toujours James Bond comme quelqu’un de normal, est lui-même un sociopathe qu’il vaut mieux fuir.
Si au moins l’histoire était intéressante… Raté ! L’auteur passe plus de temps à décrire avec minutie des parties de baccara, la voiture et les repas pris par le personnage principal, que de proposer du contenu excitant sous forme d’espionnage ou de scènes d’action.
Son style est en plus très simpliste, à la limite du mépris intellectuel.
A tel point qu’on a l’impression de lire une fanfiction de la franchise cinématographique, plutôt que le livre originel.
C’est d’ailleurs mon observation finale : c’est incroyable qu’un livre aussi mauvais ait pu donner naissance à l’une des plus grandes franchises cinématographiques et l’un de meilleurs jeux vidéo de l’histoire !
And then there was this pest of a girl. He sighed. Women were for recreation. On a job, they got in the way and fogged things up with sex and hurt feelings and all the emotional baggage they carried around. One had to look out for them and take care of them.
[…]
This was just what he had been afraid of. These blithering women who thought they could do a man’s work. Why the hell couldn’t they stay at home and mind their pots and pans and stick to their frocks and gossip and leave men’s work to the men.
[…]
She was thoughtful and full of consideration without being slavish and without compromising her arrogant spirit. And now he knew that she was profoundly, excitingly sensual, but that the conquest of her body, because of the central privacy in her, would each time have the sweet tang of rape.
Casino Royale - Ian Fleming
#Playlist
Ascendant Vierge - Petit Soldat : Un chef d’œuvre absolu. Parfaitement sublime. Pas nécessairement ce qui s’écoute de mieux en musique chez eux (voir Influenceur par exemple) mais le clip musical, c’est à dire l’assemblage de la vidéo et du morceau, c’est totalement fou. Un petit détail qui montre le génie de la chose : 95% des images sont issues de films mais les extraits sont tellement courts (et cependant tellement expressifs) que la vidéo dans son ensemble ne peut être détectée comme enfreignant des copyrights. Parfait.