Ce jeudi midi, le syndicat UNT (Union des taxis) du Nord, a organisé une opération visant à faire interpeller un chauffeur Uber en infraction. Les taxis promettent une véritable “chasse aux Uber” ce week-end, en application de l’arrêté préfectoral interdisant UberPop dans le Nord.

La technique est très simple. “On utilise l’application UberPop, on déclenche une course, explique Bruno Lambrechts, président de l’UNT (Union des taxis du Nord). Quand le véhicule Uber arrive avec son client à destination, on le bloque. Et on remet le chauffeur Uber à la police.”
[Lille : une trentaine de taxis immobilisent un chauffeur Uber et le remettent à la police sur LaVoixDuNord.fr]

Je m’étais retenu de réagir après avoir visualisé la vidéo des exploits des taxis marseillais, pour éviter un flux d’injures, mais je vois que le virus se propage, les taxis perdant tout sens des réalités en jouant les justicier.

Sans entrer dans le débat concernant une réforme profonde du système de transport individuel tarifé car je partage des opinions avec chaque camp et que c’est un problème complexe lié en partie à un vide juridique; voir le comportement des taxis me rend hilare.

Tels des animaux ils partent ainsi en chasse, regroupés en meute de plusieurs dizaines d’éléments pour s’attaquer à un unique individu qu’ils remettront ensuite aux autorités (après l’avoir allègrement menacé, ne nous en cachons pas) sous prétexte qu’il est l’auteur d’un délit.

Oui, des personnes qui ne respectent rien ni personne et qui agissent dans l’illégalité au quotidien occupent dorénavant leurs journées à faire les redresseurs de torts. Interdit de stationner où ils veulent pour déposer un client, interdit de refuser une course sous un prétexte autre que ceux autorisés, interdit de refuser un moyen de paiement si celui-ci n’est pas indiqué comme tel sur la voiture, pire encore si il est indiqué comme accepté; interdit également de s’amuser à allonger inutilement une course…

Par contre il est autorisé voir même encouragé de faire preuve d’amabilité, mais ça étrangement, peu en profitent.