En avril dernier, on apprenait la création de l’ACS :

En 2015, les séries télés sont désormais un objet majeur et récurrent dans le paysage culturel et médiatique français. Il était temps que des journalistes français spécialisés se fédèrent en toute indépendance.

C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de créer la première Association française des Critiques de Séries (A.C.S). Elle regroupe d’ores et déjà une trentaine de professionnels issus de la presse quotidienne, magazine, numérique, des médias radiophoniques et télévisuels. Des journalistes qui ont la volonté commune de participer à la reconnaissance d’un métier et aussi d’une forme artistique dont les lettres de noblesse restent à acquérir en France.

[…]

Par ailleurs, l’A.C.S. remettra chaque année des prix aux meilleures séries françaises.
[L’A.C.S. est née ! sur ACSeries.net]

Et cette semaine, ils ont donc remis leurs prix :

Avec sept récompenses décernées dans six catégories différentes, le palmarès de la première édition des prix de l’Association française des Critiques de Séries met à l’honneur un ensemble de créations singulières.

En décernant le prix de meilleure série à P’tit Quinquin de Bruno Dumont, les votants saluent un travail très personnel et un parti pris – la parodie de la série policière, genre roi à la télévision. Une audace doublement récompensée puisque Bruno Dumont, le créateur de la série diffusée sur Arte, remporte également le prix de meilleur réalisateur.
[Prix de l’Association des critiques de séries : une télévision stimulante à l’honneur sur ACSeries.net]

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils sont particulièrement mal tombés en choisissant P’tit Quinquin comme meilleure série. Cela ne fait que confirmer ce que j’avais déjà dit de cette série. La crédibilité de cette association en prend un coup.

Pour le reste, la forme de tout cela me paraît bien étrange. Un nom de domaine en .net pour un site qui se veut définitivement français de France (au pire un .org ?) enregistré indirectement via WordPress.com, une soirée de remise des prix organisée entre deux tables d’un débit de boissons parisien et couverte par un photographe de Getty Images ce qui donne des clichés avec un bon gros watermark dégueulasse. Quand on voit le résultat, j’imagine que n’importe qui présent avec un smartphone aurait pu fournir un travail équivalent.
Résultat si dans la liste des membres actuels il n’y avait pas un nom de confiance comme Pierre Langlais, je croirais à une sorte de canular.