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Veganisme et anatomie

Dernièrement, j’assiste de plus en plus à une recrudescence de la propagande vegan. Par principe, je respecte les convictions alimentaires de chacun, je ne jugerai donc pas ici la valeur du veganisme. Libre à autrui de manger ce qu’il souhaite, tant que cela se fait avec égard vis à vis des autres individus de son espèce. Tout sauf le cannibalisme en somme. Grossièrement.

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A chaque fois, chacun fait des choix alimentaires pour différentes raisons; que ce soit par pure croyance, pour sa santé… ou plus simplement par goût.

Chez les vegans, les trois principales raisons évoquées sont, sans hiérarchie aucune :
– le respect envers les animaux
– une vie en meilleure santé
– l’homme n’est pas un omnivore mais un herbivore par nature

Si le premier point est tout à fait louable, force est de reconnaître que cet argument ne prend pas. On n’arrive déjà pas à se préoccuper des conditions d’élevage et d’abatage des animaux, alors convaincre de se passer du steak avec les frites ou de la tranche de jambon de le sandwich, c’est très mal engagé.

L’argument santé est plus complexe.
D’un côté c’est vrai que se gaver de viande rouge grasse chargée en hormones et antibiotiques, c’est le meilleur moyen d’écourter son existence, en tout cas en forme. Mais il ne faut pas mettre de côté que le diabète n’a jamais été causé par l’ingestion de viande, que l’on peut parfaitement présenter un surpoids tout en étant vegan, que le veganisme n’est pas un remède contre le cancer…
De l’autre, un sujet qui revient beaucoup chez les vegans c’est la complémentation visant à apporter les éléments (protéines, vitamines, minéraux, acides aminés…) qu’ils ne trouvent pas naturellement dans leur alimentation. Et ça reste totalement discutable car les compléments sont des dérivés de plantes. Rien de vraiment contradictoire.
Pourtant les faits sont là; dans la conscience collective, un vegan pur et dur présente forcément des carences. D’ailleurs on en connaît tous un à l’allure squelettique dont on se demande combien de jours il lui reste à vivre.

Alors pour défendre leur cause et tenter de convaincre, les amateurs de steaks de soja font appel à la science, qui semble aller dans leur sens. Après tout en dehors de quelques illuminés, rares sont ceux qui refusent de reconnaître les vérités scientifiques. Et les faits sont là :

Il est clair que la plupart des êtres humains sont des « omnivores comportementaux », mais leur anatomie n’est pour autant pas forcément adaptée à ce régime.
[…]
En effet, notre constitution est résolument différente de celle des carnivores ou des omnivores […] :
Dentition : Contrairement aux carnivores, dont la dentition (pointue, avec des canines longues et tranchantes) est faite pour déchirer la chair d’un animal… les êtres humains ont une dentition semblable à celle des herbivores (plate, large et peu tranchante), qui convient pour couper, écraser et réduire en pulpe des aliments relativement mous.
Mâchoire, bouche et muscles faciaux : Comme chez les herbivores, nos muscles faciaux sont bien développés pour la mastication, tandis qu’ils sont peu développés chez les carnivores et les omnivores (qui avalent leurs aliments entièrement, sans mastication préalable). De même, l’ouverture de la bouche (par rapport à la taille de la tête) est petite chez les humains comme chez les herbivores, tandis qu’elle est grande chez les carnivores et omnivores (qui arrachent et avalent de grandes quantités de nourriture peu ou pas mastiquée). Par ailleurs, la constitution de notre mâchoire est semblable à celle des herbivores, ce qui nous permet d’écraser et de broyer nos aliments (à l’inverse des carnivores dont le type de mâchoire ne permet pas de mastiquer, mais donne au contraire la possibilité de mouvements tranchants…)
Système digestif : Comme les herbivores, et contrairement aux carnivores, notre salive contient des enzymes permettant la digestion de l’amidon contenu dans les végétaux ; tandis que les sels acides de notre corps sont beaucoup moins puissants que ceux des carnivores (qui en ont besoin pour digérer des os et du muscle). Par ailleurs, comme chez les herbivores, notre intestin est très long (lieu d’une importante fermentation bactérienne afin de permettre la digestion et l’assimilation des végétaux), tandis qu’il est très court chez les carnivores et omnivores (pour que la viande passe très vite, sans risquer de macérer et de se putréfier…).
Ongles : Les prédateurs carnivores et omnivores ont des griffes acérées, tandis que les herbivores ont des des sabots émoussés ou des ongles plats… comme les humains !
[L’HOMME : Omnivore… ou Végétarien de nature ?! sur Veganisme.fr]

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Les mêmes arguments se retrouvent dans cette vidéo ou cette heu… chose.

Convaincus ? En tout cas c’est pour le moins convaincant non ?

Soit.

Mais alors, s’il faut des preuves écrites dans notre ADN pour considéré le bien-fondé de comportements, qu’en-est-il de ce qui a permis la présentation des éléments précédents ?

Quelles-sont les preuves anatomiques que l’homme est fait pour communiquer en quelques millisecondes avec des milliards de ses semblables ? Où se trouve notre carte wifi interne ?

Quelles-sont les preuves anatomiques que l’homme est fait pour se déplacer à plus de 45kmh par rapport au référentiel terrestre ? Où se trouve notre moteur à réaction ?

Il est maintenant évident que l’homme n’est pas équipé par la nature pour se nourrir d’animaux. Et pourtant il le fait. Comme il communique via Internet et peut se déplacer à plus de 3 000kmh. Quel est donc le miracle à l’origine de tout cela ?

On ne le voit pas sur l’illustration ci-dessus (est-ce parce que le modèle est de sexe féminin ?!) mais il s’agit de notre cerveau !

Grâce à lui, l’homme a pu créer les outils lui permettant d’abattre des animaux, s’aidant au passage de ses congénères grâce à une sociabilisation avancée.
Grâce à lui, l’homme a pu maîtriser le feu et en faisant cuire la viande, améliorer sa digestibilité et la biodisponibilité de ses nutriments, tout en détruisant les éventuelles bactéries nocives.
Grâce à lui, l’homme a domestiqué certaines races d’animaux, s’assurant une réserve d’énergie fraîche et disponible.

Voilà le minuscule élément anatomique qui explique que l’homme n’a pas eu besoin de courir plus vite qu’une biche, d’avoir des canines de 10cm et un intestin ridicule pour survivre et finalement s’imposer sur la surface de la planète.

Il était pourtant juste devant derrière nos yeux.

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