J’étais passé à côté du lancement l’année dernière aux USA d’une version végétale des fromages La Vache Qui Rit :
Elle garde évidemment son sourire et ses boucles d’oreilles, mais c’est une nouvelle recette pour une nouvelle vie qui attend La Vache qui rit : exit le lait de vache, place au lait d’amande avec à la clé un produit sans lactose et entièrement végan qui conservera, promet le directeur de l’usine Bel, sa “texture onctueuse et fondante”.
[Fromages : plus de lait, voici La Vache qui rit 100% végan ! sur FranceTVInfo.fr]
Ce qui est important dans l’article, c’est surtout ce passage :
Une petite révolution qui s’inscrit dans une stratégie plus globale de l’entreprise […] avance Yann Wederich. L’un des axes est évidemment la volonté d’accroître la part du végétal, tel qu’avec la Vache qui rit […] “pour accompagner le développement des modes de consommation flexitarien, végétarien et végan qui prend de l’ampleur”, explique le directeur.
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“accompagner le développement des modes de consommation” : c’est très important. La raison pour laquelle ils ont décidé de lancer ces produits, c’est parce qu’ils voient dans certains modes de consommation une opportunité de développer un marché et donc de faire du pognon.
Ce n’est aucunement un texte de loi ou une volonté de l’entreprise qui les pousse à faire ces fromages végétaliens. Non. C’est bien parce que des consommateurs, par ce qu’ils décident de consommer, ouvrent des opportunités commerciales pour des entreprises qui auraient continué à ne proposer que des produits à base de lait de vache si ces consommateurs n’étaient pas là.
Quand j’entends chaque jour des climatomytho expliquer qu’ils sont convaincus qu’il faut faire quelque-chose pour tenter de réduire la destruction de notre écosystème ; mais que ce n’est pas à eux, individus, de faire des efforts, car ceux-ci n’auront aucun impact ; je ne peux que m’insurger et les accuser de tromperie !
La preuve en est ici : c’est l’individu, en consommant, en votant, et en informant ses pairs, qui est à l’origine du changement.
N’oublions pas qu’il y a, derrière chaque catastrophe, chaque entreprise, chaque gouvernement, de simples personnes physiques qui prennent des décisions à leur niveau.
Les histoires de personnage omniscient ne sont que des fantaisies que racontent ceux qui refusent de grandir et d’assumer leurs responsabilités.
Malgré tout, des choix restent critiquables : le lait d’amande, qui est le lait végétal avec le plus gros impact environnemental (contrairement au lait d’avoine…) et faire produire en France un produit frais destiné aux États-Unis… ?
Et c’est amusant de voir, qu’à l’inverse, sur les boîtes traditionnelles, ils indiquent que c’est fait avec du VRAI fromage. On sent clairement la polarisation des consommations, au sein d’une même marque.
Enfin, pour ceux qui se poseraient la question ; une commercialisation en France est toujours prévue pour 2024.