Certes, le vélo n’est pas la solution pour tous et partout. Pour autant, la moitié des Français habitent aujourd’hui à moins de 8 kilomètres de leur lieu de travail, une distance réalisable en vélo en moins de 30 minutes sans forcer la pédale. Imaginez une société où une proportion importante des gens capables de faire du vélo pour les déplacements inférieurs à 10 kilomètres […] s’y mettaient. Combien de voitures en moins sur nos routes ? combien de tonnes de pétrole économisées ? Si tous les automobilistes en mesure de changer leurs habitudes de déplacement l’avaient fait, les stocks des stations-service auraient été suffisants pour ceux qui ne peuvent se passer de la voiture
[…]
A moyen et long terme, le développement du vélo modifie l’aménagement du territoire. L’usage du vélo change les habitudes de déplacement. A vélo, on ne fait pas 20 kilomètres pour aller au supermarché, on privilégie les commerces de proximité et donc les circuits courts.
[…]
Pour autant, faire du vélo un mode de déplacement alternatif crédible à la voiture mais aussi aux transports en commun de plus en plus saturés implique des choix politiques. […]
La solution vélo est sous nos yeux, elle est simple, elle est économique et écologique, n’attendons pas la prochaine crise, sociale, économique ou géopolitique pour l’adopter. Tous les cyclistes vous le diront, avec le vélo, la France ira vraiment mieux !
[Otage de votre voiture, adoptez la solution vélo sur Libération.fr]

Probablement le texte le plus réaliste et le moins extrémiste que j’ai pu lire sur le sujet.

Et pourtant, même si il commence par prendre de grosses pincettes avec_le vélo n’est pas la solution pour tous et partout_, ça n’a pas loupé dans les commentaires on a droit au paysan qui a décidé de s’installer loin de tout et qui se victimise pour justifier sa dépendance à l’automobile :

tout est vrai… quand on habite en centre ville !!!

Il n’aura fallu attendre que le troisième commentaire en plus ! Publiée sur Le Figaro ou autre site du genre, les réactions en ce sens auraient été beaucoup plus nombreuses et, surtout, plus virulentes. À croire qu’ils ne lisent même pas l’article. Une sorte de réaction primaire.