Hier soir, la victoire de l’Equipe de France contre le Honduras fut l’occasion d’une première dans l’histoire du football avec le premier but validé par la goal-line technology dans un match de Coupe du Monde de la FIFA.

Le sujet fait débat depuis. Mais seulement en France. Et seulement chez ceux qui ont regardé la match sur TF1. Pourquoi ? Car la paire de guignols qui a commenté la rencontre, en plus d’être habituellement assez basse de plafond, n’avait aucune idée de ce qu’est en réalité la goal-line technology.

L’un des critères principaux de cette technologie est très clair : “The IFAB required that goal-line technology was not to interfere with the game”.

Contrairement à tout ce que l’on a pu entendre, la GLT ce n’est pas de l’arbitrage vidéo, ce n’est pas une source d’information qui doit être interprétée par un arbitre (un humain). Non, la GLT est un système automatique bête et méchant, totalement binaire : goal or no goal. Et ça, l’arbitre central en est informé dans la seconde, de manière toujours automatique (et sécurisée) et directement sur sa montre. Encore une fois, tout est parfaitement clair : “The information is transmitted within one second which ensures immediate response from the referee. Due to this design there are no stoppages or other forms of interference in the game”.

De ce fait, si l’arbitre a un doute par rapport à ce qu’il a vu directement, il lui suffit de regarder son poignet pour savoir si, effectivement, il y a but ou non.

Au-delà de l’ignorance de certains, le malentendu vient du fait que pour cette Coupe du Monde 2014, le produit choisi est celui de la société allemande GoalControl, qui a la particularité de se baser sur les images fournies par sept caméras par but pour donner son verdict.

GoalControl

Ceux qui se prenaient pour des experts en goalistique en analysant les images de la GLT étaient hier totalement dans le faux. En réalité, la seule incertitude qu’il y avait et qui a provoqué ces quelques minutes de flottement concernaient l’identité du buteur, qui fut finalement attribué à Noel Valladares, gardien du Honduras, et non à Karim Benzema.

D’autres systèmes existent. Certains se basent sur un capteur placé dans le ballon, et des détecteurs placés sur les poteaux et la barre transversale.

La goal-line technology n’est donc pas de l’arbitrage vidéo.

L’arbitrage vidéo, c’est ce que l’on peut voir au rugby. L’arbitre central pose alors une question claire à l’arbitre vidéo (un mec planqué derrière un écran) qui regarde l’action sous tous les angles possibles, et donne son avis. En fonction de la réponse de l’arbitre vidéo, l’arbitre de champ rend alors son verdict final.

Les différences avec la GLT sont évidentes : la réponse fournie est le résultat d’une analyse et d’une interprétation d’images par un humain (l’arbitre vidéo) et pendant ce temps, le match est suspendu. Ce qui peut prendre jusqu’à plusieurs (longues) minutes. Avec la GLT, tout est automatique et instantané.

Pour plus d’informations, le site de la FIFA est une vraie mine avec beaucoup d’illustrations vidéos. Avec ça, même Christian Jeanpierre devrait être en mesure de comprendre.

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