En entreprise, on ne fait plus l’appel comme à l’école. Les absences et les horaires laxistes sont néanmoins remarqués et négativement connotés. Quand ils ne sont pas pointés. A l’inverse, la présence est d’autant louée qu’elle dépasse les normes exigées.
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En France, en tout cas. Ailleurs, en Amérique du Nord, par exemple, la situation est tout autre.
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Et pour cause. Le présentéisme, loin d’être souhaitable, ferait des ravages, a-t-on calculé outre-Atlantique. Qu’il soit le fait de personnes qui viennent travailler alors qu’elles feraient mieux de rester chez elle pour se soigner. Ou de salariés zélés qui demeurent au bureau plus que ce qui serait strictement nécessaire, parce que, pensent-ils, leur carrière l’exige.

Or un salarié trop présent ne rapporte en moyenne rien à l’entreprise, selon des études menées par Ron Goetzel, chercheur à l’université Cornell (Etats-Unis). Au contraire, il lui coûte. Car il dégrade la productivité d’une équipe. Le salarié abusivement présent finit par pécher par manque de concentration, piètre communication, travail à refaire. " Les coûts liés au présentéisme représentent de 18 % à 60 % des coûts qu’un employeur doit supporter en raison des problèmes de santé de ses salariés", décrit M. Goetzel.
[Au bureau, le présentéisme fait des ravages sur LeMonde.fr]

D’un côté, on dit que les français sont ceux qui travaillent le moins. Et de l’autre, que ce sont ceux qui passent le plus de temps au bureau. Qui croire ?