Ce matin, alors que je patientais au cours des quinze minutes règlementaires après avoir reçu ma seconde dose de mRNA-1273, j’en profitais pour observer les autres macronistes lobotomisés venus se faire injecter le poison des nazis.
M’étant fait vacciner par la médecine du travail, je savais que les autres patients étaient également des actifs salariés. Selon toute vraisemblance, une grande partie d’entre eux appartenait aux PCS 5 ou 6. C’est à dire les catégories mal vues mais les plus utiles à la société (sans oublier la PCS 1 évidemment). Là où les 3 auxquels j’appartiens sont dispensables, pour ne pas dire inutiles.
Et cela m’a poussé à réfléchir.
Je n’ai pas trouvé d’informations sur les taux de vaccination selon la CSP/PCS, mais concrètement, aujourd’hui plus de la moitié de la population française a reçu au moins une première dose de vaccin. On peut extrapoler rapidement et dire que cette répartition se retrouve dans les actifs (PCS 1 à 6).
L’un des arguments avancés par certains individus opposés à cette vaccination est que l’on manque de recul, il pourrait être nocif à moyen/long terme; voire, pour les plus extrémistes, qu’il va tuer les vaccinés (et que ce ne sera pas un effet secondaire, mais bien son objectif premier).
Admettons.
Admettons que le vaccin vienne à rendre très malade ou tuer ceux qui l’ont reçu. Qu’est-ce que cela signifie pour la société ?
Que plus de la moitié de la population va devenir une charge et ne pourra plus participer activement à la société, ou va simplement disparaître; même un mort est une charge, en tout cas 57 millions, pas possible de les laisser pourrir sur place.
Et qui se retrouvera à devoir gérer tout ce merdier ? Qui fera tourner la boutique ? Les sceptiques qui auront décidé de ne passer par l’étape vaccination ?
Ce n’est pas pour rien qu’au football se faire exclure après avoir reçu un carton rouge est ennuyeux. Ce n’est pas pour rien qu’au hockey sur glace finir en prison est fâcheux. Dès qu’une équipe se retrouve en infériorité numérique, c’est tout de suite bien plus compliqué.
Alors que va-t-il se passer si on retire plus de la moitié des joueurs présents sur le terrain ?
Je ne suis pas voyant, loin de là, mais je doute qu’ils puissent continuer business as usual. Et il est très probable que la situation se révèle être totalement intenable. Surtout si, par définition, les survivants sont des gens qui ont tendance à ne pas aimer jouer collectif.
Certains hardcore pourraient s’en sortir au prix de très, très lourds efforts. Mais dans quel but ? Rester dans la salle jusqu’à la fin des crédits du film ? Tenter de relancer la machine ?
Pour citer Jack : if we can’t live together, we’re gonna die alone.
Et on retrouve le même raisonnement bancal chez les survivalistes, en particulier les plus fortunés, qui investissent dans des installations visant à les protéger en cas de catastrophe planétaire.
C’est très bien, mais ce qui a fait le succès (destructeur) d’homo sapiens, c’est sa capacité à s’unir pour progresser en vue d’un but commun.
Retirer la majorité pour ne garder qu’une minorité d’individualistes, ça semble être l’échec assuré.
Alors qu’ils fassent bien ce qu’ils veulent, mais en attendant si j’arrive a peu près à me résigner à devoir vivre sur une planète de moins en moins accueillante, je n’ai aucune envie de partager mon quotidien avec ces gens.
Je préfère y rester en tentant de jouer collectif pour conserver un avenir commun.