Network (1976) : Décrit comme un film satirique, je dirai que c’est vrai si on s’arrête purement à son titre et à son contenu premier, à savoir les networks américains de l’époque. Depuis le monde a bien changé et s’ils existent encore, la technologie a bien changé le fonctionnement des médias. Et cette partie là du film est limite ennuyeuse car vraiment datée et lente.
Ce qui fait la force du film, et je n’arrive pas à croire que c’est un hasard, ce sont certains de ses dialogues, vus comme un bruit de fond mais qui, aujourd’hui encore, sonnent d’une justesse tout simplement incroyable. Ainsi, ce monologue de Howard Beale, qui introduit les délires prophétiques du personnage, comment l’écouter et ne pas se dire qu’il a été écrit aujourd’hui même ?
D’autres de ses interventions ou échanges sont tout aussi justes et visionnaires.
Tout comme la réaction du public, mad as hell mais qui continue de faire la queue et d’applaudir au spectacle.
C’est fou !

Dentist Statue of Liberty

Kafka on the Shore - Haruki Murakami : Ça se lit facilement, malgré la longueur, et c’est relativement plaisant et drôle, malgré des passages quelques peu compliqués; ce que je déteste encore plus que les scènes de sexe dans les films/séries ? Les scènes de sexe dans les livres.
Mais d’une manière générale c’est un peu trop perché à mon goût.
Cela ne veut pas dire que ça n’est pas bien, au contraire; c’est trop bien dans son genre, qui ne me parle pas personnellement.
A lire les critiques, je vois que certains en ont tiré plein de choses diverses et plus incroyables les unes que les autres, et c’est génial.

The strength I’m looking for isn’t the kind where you win or lose. I’m not after a wall that’ll repel power coming from outside. What I want is the kind of strength to be able to absorb that outside power, to stand up to it. The strength to quietly endure things – unfairness, misfortune, sadness, mistakes, misunderstandings.
Kafka on the Shore - Haruki Murakami

Better Call Saul (Saison 6) : Et ainsi s’achève cette série.
Pas vraiment convaincu. Les changements permanents de chronologie, même si parfois aidés par un changement de colorisation, rendent l’ensemble confusant.
Kim Wexler qui se déguise en Elizabeth Jennings de The Americans c’était également perturbant.
L’arrivée de Jesse Pinkman, Walter White et Marie Schrader vient même carrément tout gâcher puisqu’on est dans le fan service à 100%. Le premier sonne terriblement faux tant son interprète a changé physiquement et sa voix s’est assagie, résultat on ne voit que trop bien que c’est un quadra qui essaie de jouer un thug vingtenaire. Pour Walter, pareil, des changements physiques qui ne trompent pas. Enfin pour Marie, c’est presque l’inverse, elle apparaît bien plus forte qu’avant, l’opposée complète de ce qu’aurait du vivre le personnage.
Tout autour de cela, l’histoire de Jimmy/Saul/Gene/Whatever… et son entourage est limite ennuyeuse.
Résultat en dehors des stratagèmes qu’il développait, je n’ai pas beaucoup accroché.

The Dentist - Tim Sullivan : Absolument fan de DS Cross avec lequel j’ai énormément de mal à ne pas m’identifier tant les ressemblances sont troublantes.
A côté du personnage, l’intrigue est intéressante et bien menée, avec beaucoup d’humour. Vraiment bien, et dur de ne pas enchaîner avec le second, dont le titre ne fait que me motiver à lire.

In the interview room he could stare down the hardest of men while questioning them, but in normal social interaction he would always shy away from verbal confrontation.
[…]
But then again, personal relationships of any kind were a rare commodity in his life. This was partly because the effort required by him to maintain any form of permanent connection, or relationship, with someone on a personal, not work, basis was too much for him to cope with on a daily basis. Tailoring his behaviour and responses to be more “acceptable”, whatever that meant in reality, and the constant need to read, discern or interpret other people’s interactions with him was simply too exhausting. He wasn’t sure that, in the end, the benefits sufficiently outweighed the emotional and physical effort. As it was, there were already times he got home from work completely drained from “behaving” normally throughout the day. He was sufficiently self-aware to know that he was essentially a selfish person, who often preferred his own company to that of anyone else, and that this was, to an extent, a result of his condition.
[…]
What Ottey didn’t appreciate, or wasn’t aware of, with Cross’ condition, was that it didn’t simply just make him awkward and reluctant to join in social situations outside of work. It meant that those situations actually caused him great anxiety. He didn’t go to the pub after work or at the successful conclusion of a case, not only because he didn’t drink alcohol – he found the effect confusing and frightening – but because he couldn’t tolerate the noise of so many people talking and shouting over the music. Nor could he deal with so many speedy social interactions in such an environment. His choice not to participate was part of his survival strategy. Not just to avoid the stress that they inevitably evoked in him but also the upset he knew his behaviour would cause to others when it all became too much for him. Which it invariably did.
The Dentist - Tim Sullivan

#Playlist

Au Revoir à Vous - Bagarre : Totalement obsédé par ce son. La musique incroyable, contrebalancée à la perfection par les paroles. Et un clip superbe. En plus avec le concept de radio d’artiste sur Spotify, le nom de la leur est forcément génial.

Radio Bagarre

Not For Want Of Trying - Maybeshewill : Leur musique arrive à sublimer le discours extrait de Network, ce qui m’a poussé à me renseigner sur son origine et à regarder le film en question.

Note de fin : l’image représente un dentiste lisant un livre, sur le rivage, avec la Statue de la Liberté en arrière-plan. A faire correspondre avec certaines des œuvres commentées dans l’article.