Mr. Robot (Saison 4) : Voilà, c’est fini. Le moins que l’on puisse dire c’est que c’est fidèle au reste de la série. D’un côté, on a droit a de superbes réflexions sur la société, le capitalisme, les relations humaines… enrobé dans une réalisation, parfois, excellente, qui n’est pas sans rappeler Breaking Bad. Mais à côté de ça, on est noyé de clichés et fan service pour pseudo-nerds (l’exemple le plus flagrant est le nommage des épisodes, avec l’emploi des codes d’erreur client HTTP pour cette quatrième saison), des intrigues et des scènes complètes, sans intérêt, viennent meubler, pour être abandonnées dès qu’elles ont trouvé des remplaçantes; et, surtout, ce qui se pressentait depuis le départ s’avère être tout simplement vrai. Les déceptions sont multiples. Ça aurait pu être l’une des plus grandes séries de ces dernières années (malheureusement le côté technique l’empêcherait d’être intemporelle) mais finalement ça ressemble plus à un délire de geek qu’autre chose. Dommage; vraiment. Je retiendrais quand même le positif, même s’il faut vraiment s’accrocher pour le garder à l’esprit. Ah, et même si on a droit à une vraie fin, utiliser Outro de M83 ça devrait être interdit. J’adore ce morceau, vraiment, mais c’est du vu, revu et archi-revu. Encore plus claqué qu’une danse des canards lors d’une soirée dans une salle des fêtes de la campagne française. Pitié, faites preuve d’originalité.
Trois couleurs: Bleu : Le summum de la pornographie pseudo-intellectuelle bourgeoise. Techniquement c’est superbe; les plans, le montage, la musique… Mais à côté de ça, le scénario est totalement risible, digne d’un enfant de 6 ans. Et surtout, les dialogues sont d’un vide abyssal. Les acteurs sont français, parlent français, mais on a le sentiment d’entendre un doublage fait par des personnes venant d’apprendre la langue. C’est catastrophique. C’en est presque insultant tellement c’est creux. Et les acteurs sont au mieux très moyens, ou pire, comme Juliette Binoche, affreusement gênants d’inauthenticité. Le pire dans tout cela est que si le film ne contenait aucun dialogue, son intérêt en serait immédiatement décuplé, tant la communication non verbale est maîtrisée. J’espère vraiment que les deux autres films sont différents.
Trois couleurs: Blanc : Tout n’est pas perdu ! Même si ça conserve quelques relents de pornographie pseudo-intellectuelle bourgeoise (oui, je me répète), c’est tout de suite bien plus intéressant. Est-ce le côté comique omniprésent ? Est-ce les dialogues majoritairement en polonais ou en français non maîtrisé par des polonais ? Je ne saurai dire. Mais ce film m’a bien plus parlé et (presque) tous les personnages sont réussis, crédibles et attachants. Bien que parfois simple et usant de raccourcis, c’est une réussite. Et c’est drôle, vraiment !
Trois couleurs: Rouge : Et allez… Le retour de la pornographie pseudo-intellectuelle bourgeoise (oui oui, je je me me répète répète). Le scénario général en soit est intéressant, tout comme le final qui sert de final à la trilogie (mais alerte grosse orgie bourgeoise), mais dans le détail c’est vraiment risible et outrageusement grossier. Et ces dialogues absolument consternants (voir citation ci-dessous), totalement creux, avec toujours cette intonation de collégien qui récite une pièce de théâtre apprise quelques minutes plus tôt dans le couloir… S’il y a quelques éléments techniques intéressants, c’est également bourré d’erreurs, avec par exemple une voiture stationnée qui change totalement de sens ou du mobilier qui se déplace pendant une scène… D’ailleurs question automobile, avec deux accidents et de nombreuses infractions, il semblerait que la relation du réalisateur avec ce moyen de transport s’avère assez nocive. S’il fallait classer les trois films, ce serait simple : Blanc très au-dessus, Rouge passable et Bleu horrible.
Le juge : Je ne veux rien.
Valentine : Vous n’avez qu’à arrêter de respirer.
Le juge : C’est une bonne idée.
[Trois couleurs: Rouge]
Neon Genesis Evangelion (Saison 1, Épisodes 1 à 6) : Après divers échecs par le passé, j’ai voulu de nouveau tenter de regarder un manga/anime. Cette fois je suis parti sur ce que beaucoup considèrent comme l’œuvre majeure du genre. Et j’avais vraiment envie de l’apprécier tant je suis fan de l’esthétisme et que cette culture semble avoir énormément à offrir. Mais six épisodes et trois heures dedans, force est de constater que ça ne prend toujours pas sur moi. Le rythme global déjà. Sur un épisode de 25 minutes, si on retire les deux génériques, l’aperçu du prochain épisode, les titres et autres transitions, on doit à peine atteindre les 15 minutes de contenu réel. A cela s’ajoutent les scènes de transition dans lesquelles il ne se passe pour ainsi dire rien; et on arrive à un résultat où tout est bâclé, les sujets et personnages sont survolés et… tout se répète en boucle.
A côté de cela, l’univers semble intéressant mais là encore, il n’est pas suffisamment approfondi pour que l’on puisse s’y accrocher.
Enfin les personnages et leurs relations, bien trop simplistes, très dans l’esprit shnen avec un adolescent qui se cherche et qui ne sait ni qui il est, ni ce qu’il ressent, ni comment le décrire. Et cette espèce de morale moisie qu’on essaye d’instiguer pour dire que la vie est dure mais qu’il faut être fort et se battre. Pour soit et pour ceux qu’on aime. C’est vraiment gênant et grossier.
Peut-être est-ce la même raison pour laquelle je déteste le genre super-héro ? Car le but des créateurs c’est de prendre leurs personnages pour des modèles ? Alors que si j’apprécie le fait de m’identifier à des personnages de fictions, c’est uniquement pour expérimenter autre chose le temps que je consomme l’œuvre, et non pour qu’ils viennent influencer qui je suis dans la vraie vie. C’est peut-être un tort, mais c’est quelque chose pour lequel je n’ai jamais ressenti le besoin et surtout dont l’idée même me dérange.
Bref, je retenterai peut-être l’aventure mange/anime dans le futur, mais en faisant attention à bien prendre quelque-chose orienté adultes type seinen/seijin ?
Three Days of the Condor : L’histoire, assez simpliste finalement par rapport à ce que l’on a pu voir depuis, fait l’affaire, mais tout l’intérêt du film réside dans le caractère si particulier de l’époque. Pas d’effets spéciaux, pas d’explosions dans tous les sens… ce qui permet d’obtenir un résultat finalement bien plus crédible, même si les quelques scènes de combat manquent un peu de fluidité. Et technologiquement c’est génial car 45 ans plus tard ça ne semble si périmé que l’on pourrait le croire. L’écran qui affiche une carte type IGN en live pour localiser un appel, c’est génial ! Enfin, la morale du film est plus d’actualité que jamais, très juste.
Et comme une coïncidence, alors que je regardais le film dans la nuit du 10 au 11 septembre, beaucoup de plans se concentrent sur les deux tours du World Trade Center.
Peepoodo (Saison 2) : Wow ! Toujours plus drôle et plus trash, mais à côté ils arrivent à développer une véritable histoire avec tout un univers bourré de références et bien construit. Et niveau technique ça a fait un bond en avant impressionnant, passant de la simple série d’animation à une super-production. Vraiment top.
Encore une coïncidence, mais parmi les références il est à un moment question d’un “A.T. Shield” qui rappelle logiquement les “A.T. Field” de… Neon Genesis Evangelion !
The Sixth Sense : Le genre de film tellement ancré dans la culture populaire que je n’arrivais plus à savoir si je l’avais déjà vu ou non. Je peux maintenant affirmer que c’est bien la première fois que je le voyais. Et certainement la dernière. Oui, il y a quelques éléments intéressants dans l’intrigue. Oui, le twist est parfaitement amené. Mais en dehors de ça, on s’emmerde quand même pas mal…
The Help : Vu le sujet et le casting, je m’attendais vraiment à quelque chose de gnangnan et destiné à suffisamment révolter le spectateur pour qu’il se déclare ému, tout en le rassurant suffisamment sur la nature humaine pour ne pas qu’il décide de mettre sur le dos du film ce qu’il ne supporte pas d’admettre concernant cette même nature humaine. Bref, un truc pour bobo bienpensant. Le titre français, La Couleur des sentiments (aled) est probablement ce que l’on peut fait de pire. Et clairement, on est en plein dedans… Mais ! Mais les acteurs font suffisamment bien leur job pour que ça ne dégueule pas, que ça reste crédible et intéressant. En digressant parfois et surtout en allant régulièrement vers l’humour. C’est pas incroyable, très prévisible, mais globalement, ça passe.
Le scaphandre et le papillon : J’espérais que malgré une histoire et un casting français, le réalisateur américain allait éviter de sombrer dans les clichés du drama bourgeois à la française. Malheureusement ce n’est pas le cas. C’est majoritairement très chiant, très sur-et-mal-joué, et se repose beaucoup trop sur le caractère inspiré de faits réels pour convaincre le spectateur. Fort heureusement il y a malgré tout beaucoup de positif ce qui permet de tenir jusqu’au bout, sans quoi le calvaire aurait été total. Le fait que ça se passe à Berck et qu’il y ait pas mal d’humour disséminé tout le long font que je ne vais pas dire que c’était mauvais, mais plutôt dispensable.
Prisoners : Très bon. L’histoire est intéressante, le jeu d’acteurs de qualité et le montage très intéressant. Une morale peut-être un peu trop subtile. Un poil long mais ça passe.
Fa yeung nin wah (In the Mood for Love) : Une merveille.
Roman Holiday : Superbe.
Festen/The Celebration : D’accord… Je suis assez déçu car c’est à la fois trop et pas assez. Trop le bordel pour avoir une histoire qui tient la route et qui permet d’amener de la réflexion. Pas assez trash pour que l’on soit réellement bousculé devant l’écran. Résultat ça ressemble plus à de la provocation de la part d’un artiste cherchant à se faire voir, qu’une réelle création allant au bout des pensées les plus dérangées de l’artiste. Vraiment dommage.
Au moins maintenant je peux mieux comprendre les paroles des Fatals Picards.
Même la fin de Festen, c’était plus bucolique
[Les Fatals Picards - Au mariage de Kevin et ma sœur]
The Big Sleep : Clairement l’intérêt du film ne réside pas dans son intrigue qui se perd rapidement pour devenir totalement incompréhensible; mais plutôt dans les performances de Humphrey Bogart et surtout Lauren Bacall, magnifique !
Barry Lyndon : Le synopsis, l’époque, les thématiques abordées et surtout les 3h annonçaient une vraie purge. Certes il y a quelques longueurs, mais c’est un film d’une richesse impressionnante. En 2021 l’intrigue semble être du déjà-vu, ce qui n’empêche pas d’apprécier tout le reste. A commencer par la photographie. Avec en tête cette scène incroyable où Barry & Lady Lyndon se trouvent en voiture, image souvent utilisée pour illustrer le film mais qui ne présente sa réelle intensité qu’en mouvement. Bluffant !
Infernal Affairs : Très correct mais rien d’incroyable non plus.
Underground : Un beau bordel ! Un film d’une grande qualité technique, d’une immense créativité artistique et très riche puisqu’il doit contenir l’équivalent de dix films normaux. Rien que le travail avec les animaux est fou. Et tout le long, je n’arrêtais pas de me dire que le voir au cinéma doit rendre l’expérience encore plus magique !
Ip Man : Plutôt convenu et prévisible.
Elite Squad: The Enemy Within : J’ai eu énormément à rentrer dedans à cause de Wagner Pablo Escobar Moura qui était incroyable dans Narcos. Mais sinon c’est un bon film.
8½ : J’apprécie la qualité technique, la créativité et le caractère certainement très avant-gardiste pour l’époque, mais clairement ce genre de délire meta ce n’est pas pour moi.
Incendies : Jusqu’à présent j’avais ressenti des émotions; ici c’est probablement la première fois qu’une œuvre audiovisuelle provoque des sensations en moi, et clairement pas des sensations agréables. Entre la nausée et la désorientation. Sacrément perturbant ! Tout repose majoritairement sur le scénario, la mise en image est correcte mais empêche de qualifier le film en tant que tel de chef d’œuvre.
In the Name of The Father : L’histoire (inspirée de faits réels) est intéressante, mais ce qui fait le charme de ce film c’est l’ambiance de l’époque. Un régal.
The Sum of All Fears : Sympa. Étrangement il y a une scène que je suis persuadé d’avoir déjà vue, mais le reste me semblait totalement inédit.
#Playlist
RFL - Les Kassos : Son issu de l’épisode 73 de la série, la parodie de PNL était tellement réussie, et bien supérieure à l’original, que de nombreux fans ont réclamé sa mise à disposition en tant que morceau. Ce qui a été fait cette semaine (13-19/09) puisqu’on peut maintenant l’écouter, en boucle évidemment, sur toutes les plateformes de streaming légales.
Booba - Variant : Bon, il-y-a quelques trucs borderline dans le texte, ou tout du moins suffisamment obscurs pour que des interprétations diamétralement opposées puissent en être faites, mais entendre de nouveau Booba faire du vrai rap, sans faire le caïd et en exprimant des idées intéressantes, le tout sur une bonne musique, ça fait plaisir !
I.N.C.H Beats feat Hugo TSR - Voisin d’en haut : On est devant une véritable histoire magnifiquement illustrée et qui rend totalement inutile la réalisation d’un clip. Au contraire, ça gâcherait le plaisir que l’on éprouve en s’imaginant les scènes à l’écoute des paroles.