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Bzzz = Oui

A une époque où la grande distribution se gave plus que jamais sur le dos de tout le monde, du producteur au consommateur en passant par ses salariés, grâce à des produits importés de l’autre bout de la terre, les solutions alternatives proposant de se recentrer sur l’essentiel se font de plus en plus nombreuses. Pas autant que les drives qui poussent comme des champignons, mais presque.

Depuis une vingtaine d’années, les AMAP en sont une. Le concept, s’engager avec un producteur à lui acheter une partie du produit de son travail, qu’il livre chaque semaine sous forme de paniers.

Pratique pour l’exploitant qui a une garantie sur une saison, un peu moins pour le consommateur dont les besoins peuvent varier, en particulier si il suit une alimentation particulière. Se faire refourguer 3kg de pommes de terre tous les mercredi pendant l’hiver, non merci.

Des initiatives comme Biocabas à Lille sont un peu plus souples, car l’engagement est plus court. Mais là encore, aucune garantie de ne pas se retrouver avec des produits que l’on ne consomme pas.

Une solution, beaucoup moins contraignante, qui se développe bien actuellement, ce sont les ruches via l’entreprise La Ruche qui dit Oui !

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Le principe se rapproche de celui des drives; on passe commande par Internet, puis on vient retirer ses produits.

Les différences sont bien entendu nombreuses. Les produits vendus ne sont que locaux. Parfois bio. Ce n’est pas un service minute. Le système marche par périodes de quinze jours.

La semaine S1 les commandes sont ouvertes; généralement entre le mercredi et le dimanche.

La semaine S2 les commandes sont à retirer dans la ruche.

Pas de contrainte d’engagement, on est libre d’acheter ou non ce que l’on souhaite, quand on le souhaite.

Les tarifs sont bien entendu un cran au dessus de ceux des boules d’eau rouge vendues sous les néons des supermarchés, mais rien d’incroyable. De l’ordre de 5 pour du conventionnel à 10% pour du bio.

Je m’y étais inscrit en décembre 2012 (!) après avoir vu un reportage à la télé et puis, comme souvent, je n’avais pas donné suite.

C’est dernièrement, lorsque mon Carrefour local, suite à des travaux d’été s’est mis à ne plus proposer certains produits que je me suis tourné vers ma ruche. Ils m’ont, bien involontairement, rendu service. Depuis, y aller toutes les deux semaines est devenu une habitude. Essentiellement pour des légumes, plus rarement pour de la viande ou du poisson.

Contrairement aux AMAP, La Ruche n’est pas une association, c’est bien une entreprise qui prend sa part; mais l’engagement suivant est à la base du système :

Que gagne La Ruche qui dit Oui ?
Le site prélève pour ce service 16,7% de commissions, réparties ensuite entre le responsable de la Ruche, le service de paiement et le reste à la société. Notre engagement est de ne jamais augmenter ce pourcentage.