C’était en mars 2017. J’ai quitté un groupe Facebook secret, un safe space (espace sécurisé) destiné aux femmes racisées et aux femmes autochtones
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Je pensais avoir trouvé une communauté exempte de violence et de discrimination, à l’abri des systèmes oppressifs (racisme, sexisme, etc.) qui alourdissent la vie en société pour bon nombre d’entre nous.J’ai plutôt découvert un espace où les rapports hiérarchiques avaient été reconduits de manière insidieuse avec pour résultat qu’on idolâtrait les uns et qu’on cassait les autres.
Un groupe secret, gardien de la pensée unique où la loi du “avec nous ou contre nous” était appliquée sans nuances, sans discernement.
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Les profils des membres existants ont commencé à être passés au peigne fin par une petite clique qui faisait la pluie et le beau temps à l’intérieur du safe space.Une afroféministe particulièrement zélée a encouragé la mise en place d’une culture de délation pour dénoncer celles qui avaient eu des comportements “problématiques” par le passé.
Des exemples ? […] Une autre qui se fait ramasser parce qu’elle a eu des dreads en 2004 (dreads = appropriation culturelle).
Même le groupe de maquillage n’était pas épargné. “Si tu mettais une photo d’un rouge à lèvres associé à une compagnie qui teste sur les animaux ou qui offre pas un range de couleurs inclusif, tu te faisais harceler pendant des jours”, explique Élise.
[Profession : social justice warrior sur @Tabloïd]
Ça semblait évident mais c’est rarement en devenant con que l’on peut lutter contre la connerie.
J’ai beaucoup de mal également avec la notion de safe space et Facebook.