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Quand il y en a un, ça va

Petite note de service pour signaler que depuis la semaine dernière ce blog n’est plus hébergé sur un serveur OVH à Roubaix mais s’est installé à Clermont-Ferrand chez O2Switch.

Cette année j’ai enchaîné les galères avec le serveur et comme j’y hébergeais de plus en plus de services pour d’autres, je me sentais un peu obligé de remettre les choses en ordre le plus rapidement possible, ce qui ne faisait qu’augmenter la pression et le stress. Alors qu’à la base ce serveur était là pour m’amuser.

En 2021 (2022 maintenant), quand on veut expérimenter, on ne loue plus un serveur dédié au mois, on paie de la puissance de calcul à l’usage et tout disparaît aussi vite que c’est venu. Pourquoi donc continuer à payer et à maintenir un serveur qui ne répond plus à mon usage et qui me cause de plus de soucis qu’autre chose ?

Pour continuer à faire tourner les quelques applications de prod que j’hébergeais dessus, je me suis donc mis en quête d’une offre d’hébergement mutualisé.

Immédiatement j’ai pensé à Yulpa.io chez qui j’avais déjà une offre de la sorte mais dont je n’utilisais que la partie e-mail.
Malheureusement, 30 secondes pour charger la page d’accueil d’un WordPress tout neuf, ce n’est tout simplement pas possible. Je ne sais pas si les données sont stockées sur disquettes et computées par un 3310, mais non, désolé.

J’ai également envisagé OVH pendant quelques secondes avant de me rappeler que leur partie shared hosting, en plus de ne pas être particulièrement attrayante, est toujours couverte d’un doute concernant le multi-site. Après l’incendie du datacenter de Strasbourg il y a eu de nombreux témoignages de clients mutualisés qui ont indiqué avoir perdu leurs données et découvert que la partie sauvegarde de l’offre se faisait sur des serveurs situés à quelques mètres. N’ayant trouvé aucune information certifiant le contraire, j’ai préféré passer mon chemin.

Pour continuer dans les noms familiers, j’ai regardé chez nos amis suisses et plus particulièrement Infomaniak, qui fut probablement l’hébergeur de mon premier vrai site.
L’offre est plutôt attirante : le stockage est facilement évolutif, ils ne radinent pas sur le trafic ou les bases de données, et, surtout la sauvegarde est Quotidienne & géographiquement distante. En plus ils proposent un Satisfait ou remboursé 30 jours.

Je décide donc de souscrire à leur offre et commence à expérimenter, mais rapidement je constate qu’ils ont mis en place des limitations logicielles qui font que les applications que j’y déploie sont soit amputées de certaines fonctions, soit ne fonctionnent tout simplement pas, sans que je n’arrive vraiment à comprendre pourquoi. Ça risque de ne pas être possible.
Dans le doute je crée un ticket support et obtiens une réponse dans l’heure (!!!) qui me confirme que ça ne matche pas.

A côté, j’en profite pour tester la partie e-mail pour laquelle ils ont développé leur propre client web-mail et là je suis bluffé. C’est un mélange entre Gmail et Outlook.com, sans le merdier autour. C’est simple, propre, fluide, réactif. Ça change du Zimbra que j’utilise depuis 2015 chez Yulpa.io qui est d’ailleurs de plus en plus problématique, avec des erreurs à répétition et des indisponibilités quasiment hebdomadaires…

Ma (double) décision est prise : je contacte le support pour demander à résilier la partie hébergement tout en conservant la partie e-mail.
Là encore, c’est réglé dans l’heure, pas besoin de justifier quoi que ce soit, on répond à ma demande et le lendemain ma banque confirme la réception du remboursement.
Ça change du support OVH chez lequel j’ai une dizaine de tickets ouverts qui traînent depuis trois mois à quatre ans…

C’est bien gentil ça, j’ai trouvé un nouveau prestataire pour mes e-mails, mais à la base je cherchais un hébergement !

On y retourne. Cette fois je me lance dans l’inconnu, en regardant tout ce qui se fait à travers le monde.

Rapidement j’arrive sur A2Hosting, qui a en plus le mérite de proposer le support de Node.js, ce qui est pratique car j’aurai aimé faire tourner en permanence 2/3 applications de ce type plutôt que de les avoir dans le cloud.
Tout est illimité : l’espace de stockage, le trafic, les bases de données, les domaines…
Contrairement aux autres prestataires, c’est le flou artistique complet sur les offres. Il y a des superlatifs partout, des promotions permanentes qui changent chaque jour…
Résultat, en payant aujourd’hui pour 36 mois, je pouvais prétendre à un rabais de 75% sur le tarif normal. Dingue, non ?!
Les avis qu’on trouvait sur Internet étaient clairement positifs, et disposants d’un datacenter aux Pays-Bas, ça semblait pouvoir le faire.
Mais en creusant un peu plus, je finis par découvrir que si l’on souscrit en profitant d’une offre spéciale, celle-ci ne s’appliquera qu’une fois. Ensuite on revient au tarif normal. Qui, à ce moment-là, était de $15 par mois. Et sans garantie qu’il ne passe pas à $30 ou même $100 dans trois ans.
La seule solution pour éviter de payer plein pot étant alors de prendre un nouvel abonnement avec un tarif préférentiel puis de migrer les données de l’ancien vers le nouveau.
Non merci. Si je cherche du mutualisé c’est pour éviter d’avoir à gérer ce genre de galère. Là j’ai droit à la paix pendant trois ans mais après c’est l’incertitude totale. Et je ne serai pas surpris qu’ils décident de changer les règles du jeu entre temps.
Tant pis.

On y retourne…

Par hasard, je tombe alors sur O2Switch. Entre le nom qui me rappelle le maillot d’Arsenal à l’époque de Thierry Henry, et la charte graphique qui rappelle King Jouet[1], j’étais plutôt dubitatif.
En y regardant de plus près, leur communication rappelle un peu celle d’A2Hosting avec du ultra-puissant sauce barbecue et autres expressions du genre.
Mais au moins niveau tarification c’est clair, limpide : 5€HT par mois, avec un abonnement de 12 mois minimum. C’est le même tarif pour tout le monde. Pas de réduction, pas d’option. Une offre unique, un tarif unique.
L’offre est top : espace, trafic, bases de données, domaines… illimités.
Évidemment dans les détails du contrat il doit y avoir une clause bon père de famille, mais honnêtement, vu mes besoins, ça m’étonnerait qu’une société qui prétend offrir de l’illimité vienne me tirer les oreilles pour l’usage que je vais faire de leurs services.
Ils se paient même le luxe d’offrir un nom de domaine, pour une offre payée 72€ TTC/an !
Même si je n’en avais jamais entendu parler avant, la société existe depuis un moment et dispose de sa propre infrastructure. Ce n’est pas un revendeur. L’idée d’une entreprise qui développe une offre unique en maîtrisant tout, ça m’inspire vraiment confiance. Peu de chances d’être mis de côté en tant que client d’une offre entrée de gamme; oui, je pense évidemment à OVH là.

Les avis que je peux récupérer ça et là confirme : c’est tout bon.

Alors c’est parti. Je souscris, paie, hop, quelques minutes plus tard je reçois mes accès au cPanel.
Après être passé par Infomaniak et leur plateforme maison, ça fait un choc. cPanel c’est vraiment dégueulasse et orienté 100% fonctionnel plutôt qu’à chercher à être joli.
Mais en fait on s’en branle complet. Tout ce qui était promis est là, devant mes yeux, disponible en quelques clics.
Et tout fonctionne, aucune surprise. J’obtiens même de meilleures performances qu’avec le serveur dédié !
Je découvre même des fonctionnalités qui n’étaient pas mises en avant et/ou dont je ne pensais pas avoir le besoin.

Malgré tout, je préfère jouer la prudence et continue d’expérimenter pendant plusieurs semaines pour confirmer que ça marche bien.

Je finis cependant par rencontrer un problème pour lequel je décide de contacter le support un dimanche après-midi et moins d’une heure plus tard, j’ai une réponse ! La meilleure réponse jamais reçue de la part d’un support ! Non seulement on m’explique très simplement comment résoudre mon problème, mais en plus on me propose une solution alternative encore plus performante ! Is this real life?!

Finalement, seconde semaine de janvier, c’est décidé, on déménage tout !

Comme d’habitude, ce qui prend le plus de temps c’est la propagation des DNS, mais tout rentre rapidement dans l’ordre et la petite dizaine de sites est de nouveau accessible, depuis l’Auvergne.

J’ai également profité de cette migration pour faire pas mal de nettoyage mais aussi pour revoir ma gestion de sauvegarde.
Avant j’avais fait un truc maison un peu roots qui consistait à échanger des données entre plusieurs serveurs. Maintenant, tout passe par rsync.net et c’est grandement simplifié.
Même si O2Switch gère un système de backups intégrés, j’ai pu, grâce à l’accès SSH et à la fonction Cron Jobs de cPanel, mettre cela en place en 5mn. Ceinture et bretelles.

Dans mon esprit l’hébergement mutualisé c’était vraiment quelque chose de très restreint, qui ne pouvait convenir que pour héberger un site statique ou quelque chose de très basique comme un WordPress vanilla.
En voyant la quantité et la qualité des services proposés par O2Switch, j’en viens à me demander pourquoi je n’avais pas fait ce changement de paradigme plus tôt. J’aurai économisé pas mal de soirées de galères et également quelques centaines d’euros…

Pour finir sur une bonne note, en voulant résilier le serveur chez OVH, je me suis rappelé d’une de leurs entourloupes :

Je vais donc me retrouver à payer la location sur février alors que je n’en ai plus l’usage. Merci beaucoup. Le nom du fichier c’est cadeau.

Encore un truc que j’aurai fait trop tard.

Et cette fois j’ai bien mis à jour la page A propos. Elle faisait encore référence à la Dedibox Online (Scaleway) résiliée en décembre 2018…


[1]: Oui, O2Switch c’est un tigre, King Jouet c’est un lion.