Parfois, je me dis que je me suis trompé de voie. Non pas que je n’aime pas ce que je fais, mais je constate qu’il existe beaucoup moins contraignant et plus avantageux.
L’un de ces métiers qui me fascine de plus en plus c’est celui de syndic de copropriété professionnel.
Ainsi leurs journées consistent à ne pas s’occuper des petits problèmes de copropriétés dont ils ont la gestion pour que ceux-ci en deviennent de sérieux qui nécessiteront des travaux conséquents assurant au passage une marge importante. En cas de petite fuite, inutile de faire intervenir un professionnel rapidement qui facturera une centaine d’euros. Mieux vaut laisser couler (oui, les syndics ont de l’humour en plus) et faire chauffer le devis une fois qu’il faudra réaliser une coupure d’eau générale, changer plusieurs mètres de canalisation et réparer les divers dégâts engendrés. On parle alors de plusieurs milliers d’euros et donc de marge à trois chiffres.
Sans compter qu’il est plus ou moins maître sur les devis ce qui le pousse à passer par des artisans de confiance avec lesquels il s’arrange pour saler la note et augmenter sa marge.
Une fois en place, il a peu de chances de se faire mettre à la porte puisqu’il faut pour cela qu’un des copropriétaires pose ses couilles sur la table et devienne syndic bénévole ou que ceux-ci soient tous décidés à changer; or comme majoritairement les copropriétés comportent au moins un ou deux vieux réfractaires au changement, c’est de l’ordre du doux rêve.
Personnellement je ne pourrai pas mener cette activité, tout du moins pas de la sorte, ayant du mal à négocier mon âme avec le malin, mais pour qui est assez ouvert sur les questions de moralité et qui cherche à bien gagner sa vie sans trop en faire, c’est très certainement un vrai bon plan sachant que le puits des copropriétés n’est pas prêt de se tarir.