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JDMAI #68

La Línea: Shadow of Narco (Saison 1) : Avec un tel titre, je m’attendais à tomber sur un truc un peu bourrin se déroulant en Amérique du Sud. Grosse erreur. C’est au final un petit documentaire européen très intéressant car il ne cherche pas à aller dans le sensationnel et s’intéresse en réalité à l’impact des trafics sur la communauté, plus qu’aux trafics en eux-même. Le dernier épisode a également l’avantage d’être plein d’espoir. Bien.

Rizzoli & Isles (Saison 7) : Lors de ma révélation de juillet concernant Lorraine Bracco, je réalisais dans le même temps que je n’avais pas terminé la série dans laquelle elle joue la mère d’un des personnages principaux. Alors je m’y suis mis. Comme d’habitude, les enquêtes sont sans grand intérêt, si on regarde c’est pour le fil rouge entre les personnages. Là où Bones va surtout se concentrer sur les relations d’amitié entre les personnages, R&I va plus loin et adresse la notion de famille, même sans lien de sang. Et si c’est parfois (souvent) grossier, c’est très réel et prenant. Cette dernière saison a le mérite d’être construite pour conclure la série, alors on voit progressivement les personnages prendre des décisions ou réaliser des choses qui vont amener sur un dernier épisode plein d’émotion. Sans compter que l’empreinte de Lee « Barry Frost » Thompson Young reste très marquée. Satisfait.

The Last Dance (Saison 1) : La quantité d’archives, et en particulier toutes celles numérisées en HD, est incroyable. Ça paraît irréel tant ce qui s’est passé globalement avant 2010 est associé à une résolution type 480/576p. Les nombreuses réflexions sur ce que ça coûte d’être la personne la plus célèbre sur Terre, le sportif le plus accompli de son époque, la construction et la maintenance d’une équipe… en mélangeant archives et interviews de personnes impliquées à différents niveaux sont pertinentes et très intéressantes. Et la façon dont ils arrivent à mettre en avant le meilleur du sport entertainment est top.
Mais à côté de ça, la narration globale est catastrophique et rend l’ensemble interminable. On n’arrête pas de faire des aller-retours dans le temps, les thématiques sont mélangées entre les épisodes, certains sujets sont totalement survolés quand d’autres ont droit à des répétitions totalement imméritées… Résultat à chaque fin d’épisode on est épuisé, et plutôt que d’enchaîner, on préfère passer à autre chose pour récupérer.
Plutôt déçu au final. Et je ne regrette pas d’avoir attendu pour la regarder, plutôt que de risquer de me faire prendre par la hype qu’elle avait soulevée à sa sortie. Malgré tout, beaucoup d’émotions tout au long des épisodes; là dessus c’est une grande réussite.

Cocaine Cowboys: The Kings of Miami (Saison 1, Épisode 1) : La forme de l’introduction et du générique laissaient présager quelque-chose d’incroyable. Malheureusement ça n’aura pas duré. Je ne sais pas si ceux qui ont fait la série prenaient eux-même de la cocaïne ou si c’est moi qui suis un peu lent, mais c’est absolument incompréhensible. Ça va à toute allure, dans tous les sens. A la fin je n’avais toujours pas compris qui est qui, qui fait quoi… A un moment untel vends des pâtisseries dans la boutique familiale, trois secondes plus tard il brasse cinq millions par semaine. Puis retour en arrière, puis en avant. Il n’y a aucun suspens, tout défile à une vitesse insensée. Impossible de s’intéresser au moindre personnages tant ils défilent les uns derrière les autres. Infernal.

Catch 22 – Joseph Heller : A la base j’ai commencé à le lire en anglais mais j’avais l’impression d’être retourné en sixième, à ne rien comprendre à cette langue tant ça n’avait aucun sens. Suite au passage en français, il s’avère que non, je comprenais tout à fait ce que je lisais; simplement, c’était tout à fait absurde. La forme donc. C’est horrible. A répéter toujours la même chose, encore, et encore, et encore, et encore… Avec des dialogues interminables, qui se répètent, et se répètent, et se répètent… Sur le fond, c’est très propre et probablement très en avance sur son temps pour l’époque, mais là encore, la forme pêche. C’est tout sauf subtil tant on insiste et on insiste encore pour bien faire comprendre que c’est absurde, c’est problématique… L’un des derniers chapitres, destiné en totalité à décrire les atrocités de la guerre en dehors du front est dans la même veine : on avait compris. Inutile de dire ça maintenant. Soit il fallait en parler explicitement tout le long, soit considérer que le reste se suffisait. A la base j’avais voulu le lire pour mieux comprendre le sens et l’origine de l’expression catch-22. Autant dire que maintenant c’est tout à fait clair et je ne risque pas de l’oublier de si tôt !

The Innocent Man (Saison 1) : Yep yep yep. Encore un sacré travail d’investigation superbement mis en images. Beaucoup de négatif dans ces deux affaires, forcément, avec un système et des individus totalement corrompus. Mais aussi du très positif, avec les inconnus qui se démènent pour faire libérer des innocents, et surtout la famille de la première victime, Debbie Carter qui face à tout cela font preuve d’une humanité incroyable. Difficile de ne pas faire de parallèle avec Making a Murderer, même si ici ça a l’avantage d’être beaucoup plus clair et concis. Pour finalement arriver peu ou prou à la même situation.

Afghanistan, pays meurtri par la guerre : Suite aux récents évènements, j’ai rapidement constaté que beaucoup avaient un avis tranché (comme c’est surprenant !) sur la question tandis que de mon côté je devais reconnaître mon ignorance quasi-absolue. Alors cette série documentaire en quatre épisodes était la bienvenue. Comme d’habitude il faut faire preuve de sens critique, tant sur ce qui est présenté que sur le contenu des témoignages eux-même. Là encore, les histoires divergent. Mais globalement, ce que j’en retiens c’est que la réalité est beaucoup plus complexe que ce que de nombreux experts tentent de présenter et que la culture occidentale (films, séries…) sur le sujet est très, très biaisée. Volontairement ou non. A voir donc, pour quiconque souhaite obtenir d’autres points de vue que ceux qu’on a l’habitude de nous servir.

Kaboul Kitchen (Saison 1) : Toutes ces histoires d’Afghanistan m’ont rappelé que j’avais cette série sur ma watchlist depuis un certain temps… Passée la difficulté à s’adapter au jeu à la française et au personnage de Benjamin « Axel » Bellecour qui joue à merveille le loser égocentrique (et qui m’avait rendu absolument fou dans Les Invincibles); je dois reconnaître que c’est plutôt une réussite. Elle a une vraie personnalité, un style bien à elle, à commencer par son générique (désolé, pas trouvé les images) et sa musique de fin. C’est drôle, il y a une vraie harmonie entre les personnages, avec des seconds rôles excellents; en particulier Fayçal « Habib » Azizi qui propose de loin la meilleure performance de la saison, tant par son jeu que par ses répliques. Et l’arrogance des expats occidentaux, parfaitement illustrée, est très savoureuse. Le seul reproche que je pourrai faire c’est d’avoir choisi la facilité en faisant des locaux de très bons francophones et d’avoir fait appel à des acteurs maghrébins pour les interpréter. Résultat ça manque d’authenticité et frôlerait presque le racisme en pensant qu’il suffit de mettre des têtes d’arabes pour faire le job.

Je serai vigilant comme la tourterelle !
[Habib – Kaboul Kitchen]

Cheers (Saison 5) : Dans la lignée de la saison précédente, les personnages évoluent, le côté famille de potes se fait bien ressentir et c’est souvent drôle. Diane est plus insupportable que jamais mais le dernier épisode laisse présager de bonnes choses !
Au passage, c’est amusant comme la façon dont ils ont vieilli les acteurs à l’époque ne correspond absolument pas à ce qu’ils sont devenus réellement.

Ted « Michael » Danson (~2017)
Ted « Sam Malone » Danson (1986)

Veep (Saison 5) : Série totalement renouvelée, les personnages s’améliorent tous, les situations sont superbes et les dialogues frisent le génie. Punchline sur punchline. Et cette capacité à monter des gags progressivement sur plusieurs épisodes, dont un ultime sur toute la saison, magnifique !

Jonah: You gotta come get me.
Richard: Okay, just drop a pin in Apple Maps and…
Jonah: I don’t know how to drop a f**king pin.
Richard: Well, it’s a really intuitive feature. Do you have iOS 9.2.3?
[Veep – S05E09]

American Beauty : Propre, net et (presque) sans bavure.

ER (Saison 4) : Arrêtée en cours de route suite au confinement d’octobre 2020, je ne sais pas pourquoi je n’avais pas repris (comme le travail en présentiel…) plus tôt. Immédiatement remis dans le bain et happé. Ça marche vraiment très bien !

His Girl Friday : Incité par un article de The Gist (Plex) à découvrir le film derrière un Gif très célèbre; la découverte est excellente. Vraiment le genre de film que j’apprécie. Un scénario simple, des scènes et décors limités, un casting qui fonctionne et des dialogues délicieusement percutants. Ça défile à 200 à l’heure, c’est drôle, (toujours) pertinent et bien plus profond que ça en a l’air; en lisant des critiques après le visionnage, je découvre que j’ai manqué la majorité des subtilités des textes, c’est dire si c’est riche ! Et maintenant, je sais ce qu’il se passe avant mais surtout après cet extrait, ce qui ne me rend celui-ci que plus appréciable.

Le repos des braves : Simple, vrai, plaisant.

The Hunt : On comprend rapidement ce qu’il va se passer mais malgré tout on se laisse surprendre et ça prend aux tripes. Pour autant, le sujet semble survolé, tout arrive trop vite à chaque fois et surtout se termine beaucoup trop simplement. La fin est catastrophique. Le twist ne fait que le confirmer. Peut-être parce que le sujet a été abordé depuis de manière plus profonde, mais au final je suis assez déçu. Trop de facilités et un sentiment de déjà-vu quasi permanent. Dommage.

Nous le peuple – Collectif : A force d’entendre certains individus se référer à la Constitution des États-Unis et faire référence à des amendements alors qu’ils n’avaient, comme tout bons bigots, probablement jamais lu ces textes (comme tout bon bigot); je me suis dit qu’il était temps que je m’y intéresse de plus près. Ce n’est ni une déception, ni une révélation, mais c’est intéressant de voir ce que cela a pu engendrer par la suite, tant dans le positif que le négatif et comment cela a évolué (racisme, esclavagisme…). Résultat, même si ça reste majoritairement superficiel, ça tombe parfois sur des propos bien trop restreints pour être pertinents (et durer), comme c’est le cas du Dix-huitième amendement.

A Separation : Certes un peu long et un peu brouillon sur certains points, le reste est naturel, prenant et vivant. Et finalement bien plus subtils que le bruit et les cris, omniprésents, ne laissent paraitre.

#Playlist

C’est l’été (enfin d’après le calendrier, la météo ne semble pas du même avis) alors je me plonge plus volontiers dans les « tops ». Va pas falloir flancher.

DRIKS – TT Feat. Jahyanai King : A la base c’est le refrain français avec ses rimes un peu ridicules qui m’a amusé, puis finalement en réécoutant la musique dans son ensemble m’a plu.

DJ Sucré & Mauvais Djo Speak – PD PD : Les paroles complètement débiles, la musique entraînante… Simple.

DaPoule – Le sanglier : L’intro aux cors de chasse qui rappellera à certains de drôles de souvenirs de nuits passées devant TF1. Et l’idée de remixer tout ça dans un morceau électro simpliste, j’adhère !

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