Saumon, c’est le terme utilisé pour désigner ces individus à vélo qui décident d’emprunter un aménagement cyclable à contresens.

Son origine est une référence à la pratique qu’ont la majorité des saumons (les vrais, les poissons), à remonter les cours d’eau pour se reproduire.

Salmon Riding Bicycle

C’est une pratique qui malheureusement se développe de plus en plus. Alors que les aménagements se multiplient dans les villes. Mais aussi probablement car de plus en plus de gens, et donc, statistiquement, de plus en plus d’idiots, se mettent à se déplacer à vélo ?

En plus d’être stupide de base, elle s’avère parfois très dangereuse; et malheureusement pas toujours pour celui qui est en tort.

En effet, si sur une voie partagée bus/vélos (qui est, pour rappel, un aménagement de merde), il y a suffisamment d’espace pour réussir à se croiser sans trop de risques; c’est une autre histoire lorsqu’il s’agît d’une fine bande cyclable glissée entre la voie principale et des places de stationnement (là encore, aménagement de merde). Surtout lorsque l’individu circulant à contresens, en plus d’être un idiot, s’avère être un dangereux égoïste qui refuse de se décaler pour laisser passer le cycliste qui circule dans le bon sens. Oui, désolé, je n’ai déjà que quelques dizaines de centimètres entre deux alignements d’automobiles pour circuler en sécurité (lol), alors je vais pas en plus m’arrêter/passer sur la voie de gauche pour te laisser faire de la merde. Si t’as pas encore réalisé ta bêtise, alors passe à contresens sur la voie principale et fais toi écraser par un automobiliste. J’en ai rien à foutre.
Résultat ce genre de rencontre s’est déjà terminé à plusieurs reprises en échange d’insultes. Pas étonnant puisque plus une personne est en tort, plus elle va avoir à faire porter la responsabilité sur les autres.
Et face à un (devrais-je dire une pour être factuel ?) individu très borné, ça s’est terminé en chute pour celui-ci puisqu’il avait décidé de forcer le passage en se collant au trottoir (à gauche pour lui donc; sûrement un(e) anglais(e) ?) et qu’avec un léger coup de main de ma part, l’impact avec la bordure fut impossible à éviter. J’avais pourtant signalé longtemps à l’avance ma présence légitime avec mon avertisseur sonore.

Mais ce qui m’a poussé à écrire ces quelques lignes, c’est que dernièrement, sur des aménagements de qualité, à savoir de la piste-cyclable-unidirectionnelle-et-physiquement-protégée-sa-mère, je croise régulièrement des putains de saumon. Et là, forcément, c’est tout de suite le gros bordel.
L’avantage de la piste physiquement protégée c’est que les bagnolards ne peuvent pas y accéder… mais ça signifie aussi qu’il est difficile d’en sortir tout en étant à vélo.
Donc quand un abruti décide de l’emprunter à contresens et qu’en face tu as une file d’une vingtaine de cyclistes qui débarque de manière légitime, ça se passe mal.

Le pire dans les trois situations décrites, illustrées par des endroits où elles ont été vécues, c’est qu’à chaque fois il existe un aménagement cyclable dédié à la circulation inverse de l’autre côté de la chaussée. Les saumons n’ont donc aucune excuse, aucune raison légitime, de procéder de la sorte. Ce sont purement et simplement de gros débiles qui finiront soit par se faire mal, soit, malheureusement, faire mal à quelqu’un qui circulait de manière légitime.

Dernièrement, avec la matérialisation de nombreux double-sens cyclables, je constate également ce phénomène où des gens à vélo vont volontairement circuler à gauche de la chaussée, là où est matérialisée la bande cyclable inverse. C’est fascinant de bêtise. Ils voient une figurine de cycliste peinte sur le sol, alors c’est là qu’ils doivent circuler. Même si cette figurine est dans le mauvais sens. Tout comme les putain de flèches qui l’accompagnent.
Déjà qu’emprunter un double-sens cyclable c’est pas fou tant les automobilistes ont tendance à coller à leur gauche; mais si en plus c’est pour croiser des abrutis qui circulent en sens inverse sur ces quelques dizaines de centimètres…

Comme souvent, ça ne me semble pas être une question d’éducation au code de la route, c’est un mélange de bon sens et de civisme qui aurait du faire comprendre à ces gens qu’ils font de la merde.

L’image d’illustration a été réalisée par Dall-E.

EDIT : Quelques minutes après avoir publié l’article, je réalise que nous sommes le 1er avril et que je viens de parler de poisson. Malheureusement, non, tout ça est bien trop réel. Ce n’est pas une blague.