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BBC #6 : Spray assainissant

Je resterai probablement traumatisé à jamais par la pub du gamin qui insiste pour aller faire caca chez Paul.

Cependant ce n’est pas forcément cette raison qui fait que je ne supporte pas l’immense majorité des produits désodorisant/assainissant/parfumant vendus dans le commerce.

Non, mon principal problème avec ces produits c’est qu’ils ont une odeur absolument insupportable.
Certes, ce n’est jamais très agréable de se rendre aux toilettes et d’humer les émissions du système digestif de la personne qui nous y a précédé.
Mais au moins c’est naturel. Il n’y a pas eu une volonté de masquer cela avec un produit chimique qui irrite les voix respiratoires et donne la nausée.

En plus de cela, entre les emballages plastiques jetables, les gaz propulseurs et la composition tout à fait douteuse, ça ne donne vraiment pas envie.

Et côté des méthodes plus traditionnelles, que l’on parle d’encens, de bougies ou de papier d’Arménie; ce n’est pas mieux. D’ailleurs à quel moment on peut se dire que brûler quelque-chose va améliorer la qualité de l’air d’une pièce ? Si, comme le suggèrent certains commentaires sous la vidéo sus-citée, il faut aérer la pièce en même temps que l’on y brûle un bout de papier, pour diluer/éliminer les polluants que l’on ajoute, alors autant simplement aérer, non ?

Vient alors une gamme de produits qui promet d’être plus respectueuse du consommateur et de son environnement : les spray aux huiles essentielles.

Pourquoi c’est bobo ?

Cette fois, pas de gaz propulseur nocif, des ingrédients 100% d’origine naturelle et un contenant recyclable.

Cependant.

Ce n’est pas parce que ce sont des huiles essentielles d’origine naturelle qu’il faut s’en injecter dans les narines à longueur de journée.
Certaines huiles essentielles peuvent être très mal accueillies par l’organisme de certaines personnes.
De plus, elles embarquent avec elles des composés qui, à forte dose, sont rapidement nocifs pour les êtres vivants.
Et enfin, quelque chose qui promet de tuer des bactéries/virus n’est forcément pas neutre. Personne n’est choqué d’apprendre que l’alcool qu’on utilise pour se désinfecter les mains est nocif quand il est bu.

Il y avait d’ailleurs eu une campagne d’avertissement de la part d’associations de consommateurs à propos de ces produits mais elle tombait un peu à l’eau car mélangeait différentes problématiques, à savoir que tous les COV ne sont pas égaux, ou encore que, oui, un produit concentré va émettre plus de particules qu’un produit non concentré. L’usage est différent.

Mais quitte à devoir utiliser un produit pour désodoriser/assainir/parfumer une pièce, autant que ça sente bon et qu’il n’ait pas été nécessaire de flinguer la planète pour sa production, son utilisation et sa fin de vie.

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Influenceur fitness

Ce midi, à l’occasion de la seconde étape du Tour of Watopia 2023, j’ai enfin atteint le niveau 60 sur Zwift; qui est le dernier palier actuellement accessible.

Après l’activité, en allant sur mon profil via l’application Companion pour vérifier que ce nouvel achievement était bien visible, j’ai avant tout été surpris par un chiffre à affiché à l’écran : le nombre de followers de mon profil sur la plateforme.

A titre de comparaison, même quand je postais quotidiennement sur Twitter, je n’ai jamais du dépasser les 300 followers.

Certes, je suis relativement actif sur Zwift, mais mon profil n’a que peu d’intérêt.
D’ailleurs, suivre quelqu’un sur Zwift n’a pour ainsi aucun autre intérêt que de pouvoir facilement le retrouver en direct, typiquement pour pouvoir lui envoyer un Ride On.
C’est d’ailleurs pour ça que je ne follow moi-même que 10 profils. Plus pour le côté historique qu’autre chose.

Mais alors pourquoi 1600 ?
Est-ce que c’est le cas de tous ceux qui sont sur la plateforme depuis plusieurs années et/ou qui roulent régulièrement, et en particulier dans des évènements ?

A première vue non, puisque les profils qui répondent à ces critères que j’ai consulté n’ont au mieux que le quart de ce total de followers.

J’ai bien trouvé des profils avec plusieurs milliers de followers, mais c’est, au choix, des athlètes professionnels mondialement connus, des personnalités médiatiques ou des follower whores qui ont un ratio follow/followers proche de 1.

Techniquement c’est cette dernière catégorie dont je suis le plus proche puisque je suis un total random. Mais mon ratio est très légèrement inférieur à 1 étant donné que je ne vois pas l’intérêt de follow quelqu’un sur Zwift et que je vais encore moins le faire dans l’espoir de gagner de nouveaux followers.

Alors pourquoi ? Pourquoi 1600 personnes ont décidé de suivre mon profil Zwift ?

Je n’en ai pas la moindre idée et ça m’interroge car encore une fois c’est totalement inutile, que ce soit pour ceux qui follow mon profil ou même moi qui, contrairement à ce que laisse entendre le titre de l’article, ne pourrait absolument rien tirer de cela puisque je le rappelle : c’est inutile.

Le plus triste dans tout ça c’est que sur Strava, où l’on retrouve mes activités Zwift illustrées et commentées, ainsi que toutes mes autres activités IRL que j’essaie d’agrémenter de photos plaisantes et de titres/commentaires amusants; je n’ai que 175 abonnés.
Non pas que je cherche à faire grandir ce nombre, d’autant plus que je n’en connais pas le dixième, mais quitte à ce que quelqu’un décide de suivre un de mes profils, autant que ça soit là où ça peut être intéressant…

Et avec tout ça j’ai oublié de rager contre le kit du niveau 60 qui est évidemment absolument immonde.

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BBC #5 : La Laine Mérinos

Article 2/3 sur des matières après le lin.

On n’a pas tous connu la même enfance; par exemple j’ai échappé à la cagoule pendant l’hiver, mais par contre chaque année ma grand-mère paternelle me confectionnait un pull/gilet en laine pour suivre ma croissance.
Au delà des motifs parfois douteux; je n’oublierai jamais un gilet bleu avec un motif de cartable dans le dos… superbe; ce que je n’appréciais pas forcément avec ces vêtements c’est qu’ils étaient lourds, faisaient surchauffer, surtout quand on est un enfant actif (même si à l’époque c’était plutôt la norme…), et enfin grattaient terriblement !
En dehors d’un pull haut de gamme, très confortable, récupéré en seconde main de mon cousin riche, je leur préférais rapidement les vêtements en coton et n’ai plus regardé en arrière depuis.

Jusqu’à ce qu’à la vingtaine, au moment de renouveler mes première couches techniques en polyester qui étaient trouées et dont je n’arrivais plus à faire disparaître une horrible odeur de sueur marinée, je tombais sur des vêtements en laine mérinos.

Ma première réaction fût de me moquer. Quelle idée stupide de s’habiller avec une fibre naturelle si peu technologique alors qu’à côté on nous sort dix nouvelles fibres synthétiques chaque année ! En plus niveau tarif c’était loin d’être donné. Situé dans le milieu de gamme.

Cependant en lisant les avis sur les produits, j’ai commencé à douter de mon jugement hâtif. Tout le monde semblait d’accord pour dire que c’était un produit incroyable. La promesse :

  • anti-odeurs car anti-bactérien, le point faible du synthétique qui pue après 10mn
  • léger, pas de sensation de poids sur le corps
  • souple, permettant de se mouvoir sans gêne
  • ne gratte pas
  • durable, contrairement au synthétique qui a tendance à être d’autant plus fragile qu’il est technologique
  • respirant, permettant d’évacuer la sueur contrairement au coton qui l’absorbe, évitant ainsi d’attraper froid
  • thermorégulateur, ni trop chaud, ni trop froid

Trop beau pour être vrai, non ?

Au détour d’une promotion, je décide de me lancer avec un simple maillot de corps.

A la sortie du colis, je constate qu’effectivement c’est bien plus souple et léger que la laine que je connais, et ça ne gratte pas. Cependant l’épaisseur m’étonne, pour une première couche, ça semble très épais, je vais crever de chaud là-dedans !
Un passage en machine plus tard, je l’enfile sous un maillot manches longues et pars rouler.
De retour à l’appartement, alors que je me déshabille pour passer sous la douche, je réalise que je ne suis pas couvert de sueur, seulement le dos du maillot est humide, mais ma peau est sèche; il n’y a aucune odeur particulière, et surtout, pendant la sortie, je me suis toujours senti juste bien. Jamais froid, jamais trop chaud. Is this real life?

Pour confirmer cette première impression je décide de le porter plusieurs jours d’affilée en première couche de ma tenue de travail. Même résultat : c’est génial. C’est d’ailleurs avec regret que je le retire chaque soir pour devoir enfiler un horrible vêtement en coton.

C’est ainsi que je suis devenu accro à la laine mérinos.

Depuis, je me suis progressivement équipé de la tête aux pieds en vêtements en mérinos :

J’ai également essayé les chaussures mais ce fut un tel échec que je ne m’étendrai pas sur le sujet. Ça ne correspondait simplement pas à mon usage.

Et forcément, ça a débordé dans le reste de la maison, d’abord avec un simple plaid pour le canapé, puis une couette pour le lit et, enfin, l’utilisation de laine brute pour remplir coussins et oreillers.

Bref, partout où au moins trois de ses propriétés sont utiles, je cherche à passer au mérinos.

Ici il convient de préciser qu’il faut différencier laine mérinos de laine. En effet, on parle de laine mérinos car elle provient de moutons de la race… mérinos. Leur laine est bien différente de celle que l’on trouve de manière bien plus commune dans nos contrées, qui gratte, est faite de gros fils inconfortables et se négocie pour beaucoup moins cher car c’est un sous-produit de moutons élevés avant tout pour leur viande. C’est aussi différent du cachemire issu d’une race de chèvres ou de la laine vierge qui est bien souvent issue uniquement des moutons à viande.
Pour porter du mérinos il faut acheter un vêtement spécifiquement décrit comme constitué de laine mérinos.

A titre personnel ce qui m’importe le plus dans cette fibre c’est le confort global quelle apporte quand on a une vie relativement active et que l’on est toujours à la bonne température (c’est vraiment impressionnant), au sec, sans odeurs et libre de ses mouvements; tout ça dans un enrobage de douceur.
Et même avec la couette : j’ai fait l’expérience de dormir avec la fenêtre ouverte pour atteindre environ 10°C, j’étais bien; et lors des coups de chaud du printemps avant que je ne la range, une nuit à 22°C sous cette même couette en configuration hiver se passe tout aussi bien ! Alors qu’avec du synthétique j’aurai eu d’un côté beaucoup trop froid et beaucoup trop chaud de l’autre.

Concernant la durabilité, le premier maillot de corps a été acheté en 2016 et je ne saurai pas le différencier des autres achetés plus tard, malgré toutes les épreuves qu’ils ont traversées. A préciser ici : je lave le mérinos avec le reste de mes vêtements, à 30°C, avec une lessive très standard (coucou Biocoop) et un cycle normal. Les derniers hauts en coton que j’ai acheté, ils ont tenu au maximum deux ans avant d’être convertis en torchons…

Pourquoi c’est bobo ?

C’est une fibre naturelle, c’est à dire qu’en lavant ses vêtements, on ne va pas envoyer des micro-particules de plastique dans les rivières. Et qu’une fois usés, ils n’auront pas nécessairement besoin d’être incinérés puisque biodégradables.
Cependant cet argument est à prendre avec des pincettes car bien souvent une partie de fibres synthétiques sont ajoutées au vêtement. La laine restant majoritairement, ça réduit les problèmes liés au plastique mais c’est à prendre en compte.

Comme c’est anti-odeurs, un vêtement en laine mérinos peut être utilisé plusieurs fois avant de devoir être lavé. Ce qui réduit le nombre et/ou le volume des machines; réduisant la consommation d’eau, d’énergie, de lessive et l’usure de la machine.
Et peut permettre de réduire la taille de la garde robe, surtout qu’à cela on peut ajouter la durabilité. Résultat un tee-shirt en mérinos peut, sur plusieurs années, remplacer cinq tee-shirt en coton. Réduisant la consommation et la pollution liées à la production, l’entretien et la fin de vie des vêtements.
Ici je pourrai aussi parler du fait que ça sèche beaucoup plus vite que le coton, réduisant le besoin d’utiliser un sèche linge; mais comme personnellement je n’ai jamais utilisé un tel appareil, suspendant systématiquement mon linge, je ne connais pas les motivations de ses utilisateurs et ne peut déterminer si l’argument est pertinent.

Comme c’est thermorégulateur, ça réduit les besoins de chauffage et/ou de multiplication des épaisseurs de vêtements en hiver. Un simple tee-shirt manches longues en mérinos remplacera aisément le classique maillot de corps + pull.
Et l’été, le mérinos permettra de réduire les besoins en climatisation et en consommation de produits frais pour tenter de faire baisser sa température corporelle.

Les fibres synthétiques sont faites avec du pétrole, le coton est une catastrophe pour l’environnement et les humains qui sont impliqués dans sa production. La laine mérinos est, à ce jour, majoritairement produite dans des conditions très réglementées en Australie et Nouvelle-Zélande pour être transformée en Chine. Il existe une production plus locale mais ça reste assez confidentiel et pas forcément orienté vers les vêtements de tous les jours. Dans tous les cas l’impact reste bien moindre que les autres fibres mainstream.
Se pose quand même la question du bien-être animal, en particulier avec la problématique du mulesing. Certaines marques s’expriment clairement sur le sujet.

Même si ça se popularise avec des marques plutôt entrée de gamme qui sortent leurs produits en mérinos; si on veut un produit de qualité avec des garanties sur l’origine des fibres, ça reste, dans l’immédiat, bien plus couteux qu’un vêtement standard. Mais sur le long terme c’est en réalité bien moins cher.

En note finale, je ne peux m’empêcher de partager cette vidéo de Karambolage sortie cette semaine et abordant avec réussite le sujet des bobos.

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JDMAI #86

Les Vacances de monsieur Hulot (1953) : On me l’a recommandé suite à une discussion à propos de Mr Bean, qu’il aurait inspiré. Difficile de parler d’inspiration tant les similitudes sont grandes, à commencer par la gestuelle du personnage. Même si c’est beaucoup moins fluide que le personnage britannique, certainement pour des questions techniques d’époque, et que certaines scènes sont tout simplement incompréhensibles, d’autres sont au contraire très plaisantes voir totalement hilarantes. Il y a une vraie ambiance, une vraie personnalité et la musique y est pour beaucoup, le morceau Quel temps fait-il à Paris d’Alain Romans étant joué presque en boucle tout du long.
Une heureuse découverte !

Endurance: Shackleton’s Incredible Voyage – Alfred Lansing : Ce fut une lecture éprouvante. Non pas car, comme certains s’en plaignent, le style est lourd et lent, mais tout simplement parce que ce que ces hommes ont traversé comme calvaire est inimaginable. Après un chapitre j’étais exténué et je devais faire autre chose, incapable de poursuivre.
Et pourtant je trouve que les évènements et situations s’enchaînent tellement rapidement que l’on n’a pas vraiment la possibilité d’en prendre la mesure et de réaliser que l’immense majorité d’entre nous n’aurait pas survécu à une seule journée. Alors tous ces mois…
Ce qui m’a un peu perturbé c’est l’usage du système impérial, qui s’explique par la nationalité et l’époque.
Et on a beau savoir que certains s’en sont sortis; forcément, sinon ce livre n’aurait pu exister; on se dit à chaque paragraphe qu’à un moment, ça ne devient plus tenable, ils vont forcément y passer. Mais non, ils tiennent grâce à leur volonté infinie.
Je ne réalise toujours que tout ça est bien réel, que ce n’est pas une fiction sortie de l’esprit créatif d’un romancier. Mais personne n’aurait été suffisamment fou pour pouvoir l’imaginer. Alors ce doit être vrai.

A forbidding-looking place, certainly, but that only made it seem the more pitiful. It was the refuge of twenty-two men who, at that very moment, were camped on a precarious, storm-washed spit of beach, as helpless and isolated from the outside world as if they were on another planet.
[Endurance: Shackleton’s Incredible Voyage – Alfred Lansing]

Pfff… – Pierre-Emmanuel Barré : Spectacle vu en réalité en janvier mais dont j’avais oublié de parler dans le JDMAI précédent… Un spectacle comique dans un Zénith, entouré de 3000 spectateurs, c’est impressionnant ! Concernant le contenu, c’est du PEB, rien à dire là-dessus. Son concept de conférence disruptive est bien exploité, il prend et exploite les libertés qu’il souhaite pour partir dans les hauteurs, ou les tréfonds qu’il veut faire visiter aux spectateurs et utilise un vocabulaire imagé qui tâche. C’est drôle et bien rythmé.
A côté de cela il est entouré de quelques invités : Giedré pour jouer quelques morceaux au début et faire monter l’ambiance, Guillaume Meurice pour leur jeux de provocation, Benjamin Tranié pour une petite scène malheureusement sans grand intérêt qui dessert le spectacle et Benjamin; et enfin un running gag autour d’Aymeric Lompret qui là aussi est terriblement sous-exploité, surtout ici à Lille où il est chez lui devant un public conquis qui en attendait bien plus.
Habitué au personnage, je n’ai jamais été choqué par ce qu’il a pu dire, par contre à plusieurs moments j’ai ressenti un certain malaise en voyant à quel point l’ensemble de la foule semblait en communion lorsqu’il décidait de s’attaquer à certaines franges de la population.
Fondamentalement, quelle est la différence entre des milliers de personnes qui applaudissent quand un humoriste de gauche se moque des chasseurs en lançant quelques clichés, et des milliers de personnes qui applaudissent quand un politicien de droite propose de renvoyer les immigrés chez eux ?
Personnellement j’y vois, pendant ces quelques secondes d’explosion de joie, une même expression de haine envers son prochain. Et forcément, ça ne me réjouit pas.
Surtout que globalement l’immense majorité des sujets abordés lors de la conférence se font sans réelle prise de risque vis à vis de sa fanbase. Il n’y a bien que ses piques régulières envers les femmes qui pouvaient froisser une partie de son auditoire.

Le Dernier Relais – Benjamin Tranié : Dernière représentation de son spectacle qui tombe à Lille, et qui est utilisé pour la captation. Pas de chance pour moi, je ne connaissais pas la salle, résultat je me suis pointé au pire horaire et me suis retrouvé placé exactement où il fallait pour que le bras de la caméra principale me cache la moitié de la scène.
La bonne nouvelle c’est que contrairement à ce que sa dernière chronique laissait entendre, la salle n’était pas vide; au contraire. On devait être sur un minimum de 95% de remplissage.
Passons au spectacle.
Forcément, on retrouve une grande partie de ses personnages radio, utilisés exactement aux bons moments pour construire l’ensemble de la narration. Et à côté, il en ajoute d’autres qui sont bienvenus et surtout bien plus impurs que ceux que l’on connaissait.
Ça part un peu dans tous les sens, mais il démontre une fois de plus qu’il arrive à créer des personnages aussi vrais que nature.
Pour faire le parallèle avec le spectacle de PEB dont je parle juste au dessus, ce qui saute aux yeux, que ce soit dans les personnages dont il se moque en les parodiant, ou même dans son auditoire : il y en a pour tout le monde. Non, ce n’est pas parce qu’il a un personnage de Beauf qu’il méprise toute une classe sociale. Les politiques et artistes de tous bords ont droit à leur uppercut. Et dans la salle, tout le monde ne riait pas sur les mêmes blagues. C’était assez flagrant et, honnêtement, plaisant, car ça signifie qu’il arrive à rassembler des gens d’horizons très différents. Son déménagement réussi à France Inter l’a démontré : il a réussi à faire venir des gens qui méprisent tout ce que représente à leurs yeux cette radio et ses employés tout en arrivant à conquérir un auditoire qui méprise une partie de la culture qu’il apporte.
Une belle réussite que j’ai hâte de pouvoir revoir, en Full HD et sans gêne, sur un écran !

Clarkson’s Farm (Saison 2) : C’est du divertissement et ça le fait très bien. Les relations entre les différents personnages sont amusantes et quelques nouveaux spécimens viennent rajouter une couche de comique dans cette soupe déjà bien drôle.
Par rapport à la première saison pour laquelle je décrivais Kaleb comme la vraie star du show, visiblement c’est un sentiment partagé puisque Jeremy et lui ont une discussion où le second dit au premier que c’est « [sa] série » et le premier de répondre « ah bon ? ».
Des sujets un peu plus sérieux sont abordés (subventions, réglementations…) mais de manière bien trop superficielle et surtout de manière bien trop unilatérale pour que le spectateur en ressorte réellement informé et puisse se faire sa propre opinion. Il suffit de jeter un œil aux retours pour voir que de manière unanime les gens soutiennent Jeremy. Et ça m’agace beaucoup car non seulement il n’a absolument pas besoin de l’aide de quiconque, il a déjà consommé un million de fois sa part de ce que la société a à offrir à un de ses membres; mais surtout ça ne fait aucunement avancer la cause des personnes qui sont réellement dans la difficulté.
Oui, il essaie de tirer une larme aux spectateurs en nous montrant l’éleveuse qui a du faire abattre la moitié de ses vaches pour cause de contamination; mais derrière il n’hésite pas à sortir son chéquier magique pour s’offrir lui-même une vingtaine de bovins sur un coup de tête.
De la même manière, il dépense sans compter, que ça soit financièrement ou en énergie fossile, pour faire des travaux de tous les côtés de sa ferme; mais vient ensuite expliquer que son concept de minuscule restaurant, visant à accueillir des gens ayant fait des centaines de kilomètres en voiture, pour manger quasi-exclusivement de la viande de bœuf; est en fait un concept écologique car tout sera produit sur la ferme. Oui, tout ce qui sera mangé. Mais tout, absolument tout le reste, est manufacturé/produit et importé d’on ne sait où.
Et vu le succès de la boutique ouverte pendant la première saison, les gens y croient à fond et viennent pourrir la vie d’un petit village pour acheter un sac de pommes de terre et un t-shirt. C’est tellement absurde.
Et c’est dommage car le côté exploitation agricole est vraiment intéressant; et je reste persuadé qu’il est possible de faire du divertissement à vocation éducative autour de ces professions. Sans devoir passer par les caprices d’un boomer égocentrique qui raconte n’importe quoi.
La rumeur dit qu’il y aura une saison 3 car déjà financée, mais ça sera la fin car l’individu aurait fait le dérapage de trop.
Si jamais Amazon veut lancer une série sur Kaleb, Charlie et Gerald; c’est un grand oui !

The Murder at Redmire Hall – J.R. Ellis : L’intrigue est intéressante, bien qu’un peu classique à mes yeux; mais ce qui me laisse sur ma faim avec ce troisième tome c’est le trop faible développement des personnages récurrents qui constituent le cœur de la série…

She was a lively, feisty character committed to all kinds of progressive causes and political activism. They shared many views, but Oldroyd liked to tease her by playing devil’s advocate or playfully pointing out discrepancies between her views and her lifestyle.
[The Murder at Redmire Hall – J.R. Ellis]

#Playlist

Johnny G (The Guidetti Song) – Badpojken : Sacrément entraînant ce truc !

Vertigo – Alice Merton : Pas fan du clip mais la musique est absolument incroyable et la version live avec un orchestre symphonique vaut clairement le détour.