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Et dans c’panier d’crabes…

Il y a quelques heures, Adrien Quatennens publiait sur Twitter le communiqué suivant : partie 1 & partie 2.

TL;DR : il reconnaît avoir giflé sa femme, lui avoir pris son téléphone portable et l’avoir suffisamment violentée pour la blesser au coude. Youpi.

Dans la foulée, Jean-Luc Mélenchon réagissait en le félicitant pour son courage (d’avoir giflé sa femme ?!).

Cela ne me surprend pas de voir des politiciens faire l’inverse de ce qu’ils prônent, et se soutenir entre copains alors qu’ils reprochent exactement cela à leurs opposants. D’ailleurs il ne démissionne pas de son poste de député grassement payé par les contribuables. Il se met simplement en retrait du groupe LFI, dans l’espoir qu’une nouvelle affaire sorte et qu’on oublie ce qu’il a fait.

Par contre, là où ça me dégoûte, c’est que j’ai donné ma voix au premier tour des Présidentielles 2022 à cet ignoble croulant qu’est Mélenchon.

Je ne voulais pas, car j’avais finis par cerner qui il est vraiment. Je voulais donner ma voix à un candidat avec lequel j’adhérais beaucoup plus.

Mais on m’a convaincu que Mélenchon était le seul vote crédible pour avoir la gauche au second tour. Tandis que mon candidat de choix n’avait aucune chance.

Alors j’ai cédé.

Et aujourd’hui, je le regrette amèrement. Je pensais faire quelque chose dans le bon sens, et finalement j’ai perdu ma voix pour des individus qui se prétendent être des saints alors qu’ils sont aussi mauvais que les autres. Ce qui les rend encore plus abjects à mes yeux.

Oui, parce qu’au second tour j’ai pris mes responsabilités et j’ai voté Macron.

Au moins avec lui, si je suis surpris, ça sera positivement. Car je n’attend rien de bien de sa part.

Tandis qu’avec ces pleutres de la LFI, qui prétendaient vouloir rendre le monde meilleur, j’attendais du positif et ce n’est que du négatif qu’ils nous crachent au visage.

Quand je mange de la moutarde, je m’attends à ce que ça pique. Quand je mange une tarte, je ne m’attends pas à ce que ça ait le goût de merde.

Et la cerise sur le gâteau ?

L’utilisation de l’écriture inclusive dans le tweet où il explique qu’il a giflé sa femme. Putain de merde.

Est-ce que c’est comme ça que l’on devient de droite ? En mangeant des Dragées surprises de Bertie Crochue et en tombant systématiquement sur le goût vomis ?

Encore un titre facile.

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Putain, mais c’est tellement bon

Zéro effort pour le titre il est vrai, cependant difficile de faire autrement tant il résume bien ce que j’ai ressenti en écoutant le nouvel album de Stupeflip : Stup Forever, sorti ce vendredi 16 septembre.

Quand, en mai dernier, le premier single/clip Dans ton baladeur (DTB) annonçant la sortie prochaine du nouvel opus, a été diffusé, j’ai d’abord été empli de joie. Forcément, un nouvel album du Stup bordel !
Puis je me suis rappelé de l‘énorme déconvenue de novembre dernier.
Alors j’ai refusé de m’enflammer.
Surtout que le précédent album, Stup Virus, m’avait laissé sur ma faim et qu’ils avaient choisi le meilleur morceau, The Antidote, pour promouvoir le CD.
Si DTB s’avère être le meilleur morceau de Stup Forever, alors ça s’annonce mal. Il est bien, limite, bon, mais pas génial pour autant.

Puis ils ont sorti Vengeance!!! un mois plus tard. Dès les premières paroles de King Ju, les frissons. Propulsé directement 10 ans en arrière, quand je ponçais The Hypnoflip Invasion tous les jours de la semaine.
Ne. Pas. Se. Hyper.
Rester. Calme.

Plus rien pendant l’été.

Dimanche dernier, Le Grand JD sortait une longue interview avec King Ju. Si proche du but, je me retenais de la regarder, là encore pour ne pas jouer avec mes nerfs.

Enfin, le jour est arrivé ! 6h30, je monte fébrilement sur le vélo, pédale quelques minutes avec Gaëlle dans les oreilles le temps de m’échauffer, rejoint Coco et enfin, je lance l’album.

Si j’ai raconté tout ça, c’est simplement pour préciser à quel point mon bonheur fut immense en découvrant que l’album allait bien au delà de mes espérances. Cette peur de l’échec n’a fait qu’augmenter le plaisir.

Voilà. C’est tout. Stup Forever c’est absolument génial. C’est du Stup, du vrai de vrai, c’est totalement fidèle tout en évoluant, pour le meilleur.

Que. Du. Bonheur.

Écoutez. Kiffez.

Quelques notes tout de même :

  • Tellement bon; clippé pour la sortie de l’album (et duquel j’ai tiré le titre de cet article), une espèce de réponse à Je Fume Pu D’Shit (et sa suite J’Refume du shit) issu du premier album et dont le clip, sous ses airs très simplistes, est une merveille de références à l’univers du Stup développé depuis 20 ans
  • Étranges phénomènes; le son pop qui se met dans la tête et qui n’en sort plus, peut-être le remplaçant de Gaëlle ?
  • Tensions; et son éviction de Sandrine Cacheton pour propos hors-sol, dans lequel il est très difficile de ne pas faire un lien avec l’actualité et un tacle envers Sandrine Rousseau
  • Régions fédérées; final en apothéose bourré de références cinématographiques (Rambo, Blade Runner…) et ses dernières secondes, Balavoine en fond, qui rappelle les scènes de flashbacks dans les films, où le personnage revoit des moments heureux, focalisé sur un personnage, avec tout le reste de l’image et de l’audio flous. Incroyable

Que. Du. Bonheur.

Et pour finir, concernant l’interview avec le Grand JD que j’ai regardée après avoir écouté l’album une bonne dizaine de fois; je retiendrai surtout ce passage dans lequel KJ explique que pour lui la musique c’est quelque-chose qui s’écoute seul. C’est la première fois que j’entends quelqu’un d’autre exprimer le même avis que moi sur la question. Et que ça vienne d’un tel génie ne peut que me faire chaud au cœur.

Bande de scolopendres.

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L’instinct de l’aspirateur

Petite mise à jour vis à vis de l’article L’instinct du chasseur dans lequel je racontais comment se débarrasser des drosophiles de manière ludique.

Cette année, la situation a pris des proportions encore jamais vues et je n’avais pas suffisamment d’élastiques à disposition pour les dizaines de nuisibles volants que je croisais, semaine après semaine, autour de ma poubelle.

Au hasard d’une séance de passage d’aspirateur, j’ai eu la révélation : retirer le tube pour ne conserver en main que la poignée coudée transforme un aspirateur traineau en une arme redoutable pour faire disparaître les petits insectes volants.

En plus d’être beaucoup plus rapide et moins salissant sur les sujets posés, ça fonctionne également à merveille contre les cibles en plein vol.

Avec l’entraînement, j’arrive maintenant à réduire le cheptel de 90% en l’espace de deux minutes. Laissant quelques survivants pour être la cible de l’élastique (et sûrement se reproduire pour obliger à recommencer la chasse la semaine suivante…).

Et pour ceux qui auraient cédé à la mode des aspirateurs balai, ça doit aussi fonctionner même si un peu moins pratique.

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JDMAI #80

Étape historique pour les avis inutiles, avec ce numéro 80 qui a forcément une signification personnelle particulière.

Lethal White – Robert Galbraith : J’adhère fortement au choix fait d’accorder toujours plus de place à l’histoire des deux personnages principaux (Cormoran et Robin) ce qui augmente la taille de chaque livre, et permet d’adhérer d’autant plus à la série, tout en utilisant les enquêtes comme catalyseur de leur vie.
Par contre je dirai que ça se fait aux dépens de la qualité des intrigues et surtout de leur résolution.
Pas que les intrigues soient mauvaises ou légères, non, au contraire, mais elles se retrouvent noyées dans des dizaines de pages de vie personnelle ce qui a tendance à réduire leur pouvoir d’attraction. Surtout qu’ici tout se résous finalement très rapidement.
Concernant son auteur, je remarque que même si beaucoup l’accusent de vivre déconnectée de la réalité, dans une tour d’ivoire de milliardaire, ses récits sont truffés de détails dont seule une personne très observatrice de la vie courante peut avoir conscience. On connaît d’autres artistes qui une fois la célébrité atteinte ont vu leur production perdre de son authenticité à cause de leur manque d’encrage dans le quotidien du commun des mortels.
Vivement la suite !

He was one of those ill and desperate people you saw in the capital who were always somebody else’s problem, like the traveller on the Tube everybody tried to avoid making eye contact with and the ranting woman on the street corner whom people crossed the street to avoid, fragments of shattered humanity who were too common to trouble the imagination for long.
[Lethal White – Robert Galbraith]

Lies – T.M. Logan : A l’image de son titre, ce livre n’a finalement pas grand chose d’original. J’ai eu beaucoup de mal avec le style très impersonnel malgré une narration à la première personne, et une introduction suffisamment lente pour occuper la moitié de l’ouvrage. C’est rempli de banalités ce qui est rapidement agaçant. L’intrigue tient finalement sur un bout de papier et l’auteur passe son temps à exposer de fausses pistes, très générales et aussitôt abandonnées, pour essayer de perdre le lecteur plus que pour appuyer le propos initial. Résultat passé le plot-twist, est avoué et conclu en quelques lignes. L’univers en lui-même est très pauvre et assez peu réaliste.
Finalement, même l’image de couverture est un mensonge puisque le personnage principal semble incapable de se déplacer autrement qu’en voiture, qui semble être une obsession pour l’auteur; ou pour moi ? Mais de très nombreux passage centrés sur ce mode de transport n’apportent strictement rien à l’histoire.

[…] and most of my conversations with Ben were about football, the universal language invented so that men who didn’t know each other very well could still talk about something.
[Lies – T.M. Logan]

#Playlist

Eau-Zone – I Woks : Ça se laisse bien écouter mais c’est surtout le passage sur les variables statiques qui m’a bien fait rire.