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#MacronDemission

Zéro inspiration pour le titre même si ça correspond un peu au contenu de l’article. Un peu.

Jusqu’à l’été 2020, j’avais un avis plutôt négatif sur les réductions d’impôt sur le revenu suite à des dons faits à des associations ou des organismes d’intérêt général.
En effet, si je décide de donner de l’argent à une association, c’est pas pour qu’on me rembourse, même partiellement, ce don par la suite.
Je sacrifie mon pouvoir d’achat pour une cause en laquelle je crois et c’est tout. On s’arrête là.
A côté je paye mes impôts car je perçois des revenus et c’est tout. On s’arrête là.
Simple. Basique.

Et puis, un soir d’août 2020, en rentrant de mes courses, je tombe, sur le palier de mon logement, face à face avec un jeune homme portant un k-way rouge aux couleurs de la Croix… Rouge !
Ayant travaillé plusieurs mois à proximité de la Gare Montparnasse, j’étais devenu ceinture noire dans l’esquive des recruteurs de donateurs en milieu ouvert. Mais là, dans un couloir d’immeuble, impossible de fuir !

Alors je l’écoute me faire son discours, en pensant aux produits frais dans mon sac qui sont pressés de rejoindre mon réfrigérateur. On est en août, même à Lille il fait chaud.
Vient alors le moment où il m’explique que les dons faits à la Croix-Rouge ouvrent droit à une réduction d’impôts de l’ordre de 75% du montant du don dans la limite de 1000€.
Ce à quoi je lui répond, espérant par là même clore notre échange, que ce n’est pas un argument recevable à mes yeux, que si je donne, je donne, c’est tout.
Et lui de me retourner à peu près ceci : « Certes, mais vous pouvez aussi voir les choses autrement. Dites vous que ce n’est pas une réduction ou un remboursement d’impôts dont vous profitez, mais plutôt que vous décidez directement de ce à quoi servent vos impôts ! ».
Intrigué, je lui demande de développer son propos et résumé on arrive à quelque chose comme ceci : si mes revenus font que je dois payer 2000€ d’impôts, et que je donne à la Croix-Rouge à hauteur de 1000€, cela signifie que je suis éligible à 750€ de réduction d’impôts. C’est à dire que je vais devoir payer 1250€ à la DGFIP. Mais plutôt que de voir ça comme une réduction, il faut voir ça comme un rééquilibrage.
C’est à dire que dans tous les cas je dois payer 2000€. J’en paie 1250€ à la DGFIP et 750€ à la Croix-Rouge. Donc plutôt que de devoir subir les choix de l’État sur les 2000€, je décide que 750€ vont à la Croix-Rouge et les laissent faire n’importe quoi avec les 1250€ restants. Tandis que mon sacrifice final est de 250€ que j’aurai finalement réellement déboursés pour soutenir la Croix-Rouge, de mes revenus nets.
Ainsi, plutôt que de dire « je ne suis prêt à me priver que de X€ pour cette cause », il faut plutôt se dire « je vais donner X/0.25€ à cette cause, où X seront de ma poche tandis que le reste sera un usage choisi des impôts que j’ai à payer dans tous les cas ».

C’est peut-être très mal expliqué ici mais la façon dont il me l’a expliqué a été comme une révélation et il a réussi son coup puisqu’après lui avoir demandé de m’accorder deux minutes pour ranger mes courses, on procédait à mon inscription au registre des donateurs récurrents de la Croix-Rouge française.

Pourquoi j’en reparle aujourd’hui ?

Pour la simple raison qu’au printemps 2021 j’avais complètement zappé cette histoire et oublié de faire la déclaration des dons. Il faut dire qu’en plus il n’était question que de quatre mois, c’est à dire pas une somme incroyable.
Mais hier, à quelques minutes de l’annonce de la réélection de #MacronDemission, je me suis connecté sur impots.gouv.fr, j’ai déclaré les dons effectués en 2021 et j’ai pu constater, avec un certain plaisir, que 75% de ce montant avait été déduit du calcul de mon impôt.

Quand je vois qu’aujourd’hui mes impôts servent à financer la destruction de mes concitoyens et de la planète, je me dis qu’il est d’autant plus important de leur choisir, autant que possible, un autre usage, plus aligné avec mes convictions. Et c’est pourquoi, suite à cela, j’ai ajusté le montant du prélèvement mensuel pour atteindre le plafond.
Simple. Basique.

Maintenant il faut que je me penche sur Kiva; car même si c’est une association basée en Californie, il semblerait qu’il soit possible de profiter de conditions similaires de réduction compte-tenu de l’objectif de la dite association.

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Ted Lassé

Je viens de terminer de regarder la deuxième saison de Ted Lasso et, comme le laisse supposer le titre de l’article, je n’irai pas plus loin.

Déjà parce que la partie foot est totalement laissée de côté. Il pourrait être question de n’importe quel autre sport collectif, ou même d’une banale entreprise de revente de papier, ça serait pareil. Et forcément, en abandonnant ses racines, on se perd.
C’est un détail que je n’avais pas remarqué initialement mais la majorité des acteurs qui interprètent des joueurs de foot n’ont absolument pas le physique adapté. Que ce soit leur capitaine en surpoids ou leurs défenseurs avec des jambes de marathoniens, c’est risible. Ça se voit également dans les trop rares scènes où ils jouent : ça respire l’amateurisme alors qu’ils sont censés être des joueurs professionnels de haut niveau. Seul Dani Rojas paraît crédible.

Ensuite parce que tout est fait pour jouer sur les sentiments du spectateur, dans l’unique but de le faire s’attacher à la série, quitte à n’avoir absolument aucune crédibilité. Que ce soit quand les joueurs décident de s’opposer à leur sponsor principal pour des raisons morales (même Harry Potter c’est plus crédible) ou encore quand un journaliste révèle sa source sans même que cela ne lui soit demandé, dans l’unique but de faciliter l’intrigue…
Chaque épisode chercher à tirer des larmes, en usant d’énormes ficelles, et ça marche. Ce qui est agaçant. Surtout que c’est vraiment sans aucun intérêt. Il n’y aucun message réel. Et l’humour a quasiment disparu. Ou alors n’est présent que sous des formes grotesques.
De (trop) nombreux sujets de société sont abordés au mieux de façon assez maladroite, au pire d’une manière complètement absurde.
Ici il n’est même plus question de bienveillance mais carrément de bisounoursance. Certes ils glissent quelques obstacles ça et là, mais globalement c’est navrant de niaiserie.

Enfin parce qu’à la manière des acteurs mal sélectionnés/préparés, de nombreuses incohérences viennent démontrer le manque de sérieux de la production. Dont un en particulier qui m’a forcément (trop) parlé.

Attention, gros spoilers à suivre.

Dans le premier épisode, un nouveau personnage fait son apparition et on peut apercevoir en arrière plan de son bureau qu’elle s’est rendue sur place avec un Brompton Raw Lacquer et une selle Brooks marron :

Dans le second épisode, elle est même vue roulant sur le vélo, équipée d’un casque gris argenté. On a même droit à un gros plan sur le Brompton et son casque :

Sur le gros plan on peut voir que le vélo ne possède pas de shifters (il n’a donc qu’une seule vitesse, suffisamment rare pour être noté) et que les rails de la selle sont en cuivre/couleur cuivre.

Plus de vélo ensuite jusqu’au huitième épisode où là, c’est la catastrophe !

Ainsi on la voit monter à vélo, puis enfiler des AirPods Pro (merci le placement produit Apple dans une série Apple).

Déjà là je ne suis pas hyper emballé car, tout comme la loi de nombreux pays, je suis contre le port d’écouteurs à vélo; j’y vois une distraction ainsi que réduction de l’ouïe qui est primordiale pour rester en vie dans la circulation.
Mais surtout, quelques secondes plus tard, on la voit engueuler un piéton car son chien (tenu en laisse) est en travers de son chemin alors qu’elle se déplace sur ce qui semble être un espace partagé sur lequel les piétons ont bien évidemment la priorité. Merci l’image de merde donnée aux cyclistes.
Et le pompon arrive quelques secondes plus tard où elle se fait tout simplement percuter par un automobiliste. Ce qui, sous-texte, ne serait pas arrivé si elle était plus attentive, ne portait pas d’écouteurs et était resté concentrée sur la circulation au lieu de fredonner l’air du morceau qui passait dans ses oreilles. Et le vélo c’est dangereux puisque c’est le seul accident de transport rencontré dans la série, alors que l’on voit régulièrement des gens se déplacer en voiture. Hinhin.

Ah, et bien sur, tout ceci se passe sur un vélo, pliant certes, mais qui n’a strictement rien à voir avec le Brompton du début. Où est-il passé ?

Ont-ils changé de vélo, pour ce qui semble être un modèle entré de gamme tout simple, car ils avaient besoin de le détruire pour la scène suivant l’accident ? Question de budget ?

En tout cas le casque, lui, est toujours le même et semble hors d’usage. Mais honnêtement, qui repartirait de l’hôpital avec son casque cassé ?

Finalement, Ted décide de lui offrir un nouveau vélo en remplacement et, sur le seul plan qui le laisse apparaître, on peut voir qu’il s’agit du cintre d’un Brompton sans shifters. Intéressant.

Il faudra alors attendre le onzième épisode pour revoir le personnage à vélo. Avec un nouveau casque, rouge cette fois, absolument inadapté à la tête de l’actrice. Puis quelques secondes plus tard, apercevoir Ted portant un Brompton Raw Lacquer avec une selle Brooks marron et des rails en cuivre/couleur cuivre.
C’est à dire exactement le même que dans les deux premiers épisodes.
Magique !

J’imagine que le Brompton est un placement de produit, ce qui explique le gros plan du second épisode. Par contre c’est un énorme raté narratif, de l’avoir faite rouler avec au début, de lui avoir fait changer de monture pour l’accident, puis d’avoir réintroduit le même Brompton ensuite en remplacement. Ils ont géré le casque (enfin presque) mais pour le vélo c’est ridicule.
Et le fait qu’ils aient en plus donné une terrible image des personnes se déplaçant à vélo, ne fait que renforcer mon agacement face à cette gestion désastreuse de l’objet dans la série.

A côté il y a tout de même quelques répliques particulièrement bien senties mais trop rares pour compenser tout le reste.

Dommage. Il y avait un certain potentiel.

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Suffragix

En juillet dernier, je proposais le terme Maxoo pour désigner toute personne se transformant en experte du cyclisme professionnel pendant trois semaines, à l’occasion du Tour de France, tout en ignorant voire dénigrant ce sport le reste de l’année.

Aujourd’hui, à l’occasion du premier tour des élections présidentielles 2022, j’en propose un nouveau : suffragix.

Mais qu’est-ce donc que cela, me direz-vous ?

Le suffragix, c’est celui qui se transforme en expert politique et/ou fervent militant à l’approche d’une élection, mais qui le reste du temps ne s’en préoccupe absolument pas, quitte à engueuler ceux qui auraient l’outrecuidance de vouloir parler politique en dehors de la période sacrée et, pire encore, à se comporter de façon diamétralement opposée aux programmes et aux idées pour lesquelles ils militent pendant quelques semaines.
C’est également celui qui va faire la morale à tous ceux qui indiqueraient préférer s’abstenir/voter blanc alors que « des gens sont morts pour que tu puisses voter !« .

Suffragix, évidemment en hommage aux suffragettes mais aussi pour bien mettre en avant que ses triggers sont le droit de vote et la tenue d’une élection.

Le suffragix ce n’est pas la même chose que celui qui se passionne pour une cause à la mode avant de reprendre une activité normale (source) dès que le sujet est sorti des tendances Twitter. Je n’ai pas encore trouvé de terme pour ces personnes. Ça viendra.

Et surtout, peu importe le résultat, le suffragix retournera immédiatement à autre chose la semaine suivante.

Alors, a voté ?!

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JDMAI #75

Bored to Death (Saison 2) : Il y a plein de trucs vraiment cool dans la série, mais à côté il manque un petit quelque-chose pour la rendre géniale et je n’arrive pas à l’identifier…

Runaway – Alice Munro : Huit histoires très déséquilibrées, certaines vraiment géniales, d’autres… incompréhensibles ?!

Juliet didn’t know what it could be called. An attitude, indifferent but uncompromising, like a cat’s.
[Runaway – Alice Munro]

Cross Her Heart – Melinda Leigh : L’intrigue n’est pas des plus incroyables mais l’écriture est tellement fluide qu’il est difficile de ne pas se laisser emporter. Et je me retiens d’enchaîner directement sur la suite !

“I woke up at five this morning. Do you know what I did?”
“No.”
“Nothing, and it was beautiful.”
[Cross Her Heart – Melinda Leigh]

Killing Eve (Saison 3) : Les personnages sont toujours aussi géniaux, avec un jeu impeccable et une bande son aux petits oignons. Par contre l’écriture est catastrophique, ça n’a ni queue ni tête, ça ne tient pas la route et pour l’aspect comique on tombe clairement dans la facilité. L’impression de voir un gâchis de talents.

Men Without Women – Haruki Murakami : A l’image de Runaway, il y a des choses très bien, et d’autres absolument incompréhensibles. Et il y a évidemment le chef d’œuvre final éponyme.

“Mr. Kino, you’re not the type who would willingly do something wrong. I know that very well. But there are times in this world when it’s not enough just not to do the wrong thing. Some people use that blank space as a kind of loophole. Do you understand what I’m saying?”
[Men Without Women – Haruki Murakami]

See Her Die – Melinda Leigh : Toujours facile à lire et bien prenant.

Instead of resisting, Matt gave up and let Brody have his head. He’d learned early on that he was holding the dumb end of the leash. The dog knew what he was doing.
[See Her Die – Melinda Leigh]

Le Portrait de Dorian Gray – Oscar Wilde : J’ai décidé de le lire en français car je me suis dit que je n’avais pas le niveau requis pour de l’anglais poétique du 19ème siècle. C’était peut-être une erreur. Non seulement parce que de manière générale je trouve que les dialogues manquent de fluidité, mais aussi parce qu’en prenant une version gratuite de l’ebook, je n’ai pu que constater de très nombreuses fautes qui viennent clairement gâcher le plaisir.
En admettant avoir réussi à avoir saisi l’essentiel malgré cela, je dirai que je suis mitigé. D’un côté je comprends (partiellement) le message et certains passages sont un régal. De l’autre, la narration particulière, des dialogues vraiment irréalistes et des chapitres entiers (oui, toi, le XII !) sans le moindre intérêt (même s’ils ont un sens dans l’histoire en soit) font que… Je ne sais pas. Il manque clairement quelque chose pour un « wahou ! ».
Peut-être faut-il tenter la lecture en version originale ? Peut-être… ?

Mon cher enfant, ceux qui n’aiment qu’une fois dans leur vie sont les véritables futiles. Ce qu’ils appellent leur loyauté et leur fidélité, je l’appelle ou le sommeil de l’habitude ou leur défaut d’imagination. La fidélité est à la vie sentimentale ce que la stabilité est à la vie intellectuelle, simplement un aveu d’impuissance.
[Le Portrait de Dorian Gray – Oscar Wilde]

Strike Back (Saison 7) : C’est devenu son propre cliché. Avant c’était complètement débile mais c’était assumé et c’était pour ça que c’était plaisant. Là, ils essaient d’être sérieux tout en essayant de garder un côté léger. Et ça ne marche pas. Surtout que narrativement ça rappelle 24, avec l’intrigue interminable, des méchants qui changent tous les deux épisodes, à la fin on ne se souvient même plus d’où ça partait et visiblement les auteurs non plus. Nope…

The Cuckoo’s Calling – Robert Galbraith : Je n’ai pas tout compris car si je me souvenais avoir vu le début de l’adaptation en série TV, je pensais n’avoir vu que celle correspondant au premier livre, alors que vraisemblablement il s’agissait de trois saisons pour autant de livres. Quoi qu’il en soit, si je me souvenais de l’intrigue initiale et des deux personnages principaux (ce qui explique que contrairement à nombre de personnes, je n’ai pas imaginé Strike comme un Hagrid boiteux) j’avais totalement oublié sa résolution.
J’ai donc pu profiter totalement de l’histoire.
Certes, c’est relativement long et écrit avec un style particulier, dans lequel on trouve beaucoup de vocabulaire soutenu ce qui a tendance à retarder la progression du non-anglophone que je suis (merci Kindle et son dictionnaire) mais en même temps ça ne part pas dans des délires littéraires incompréhensibles et épuisants. On sent le travail de style, la recherche pour créer un univers et des personnages, qu’il est nécessaire de décrire en détail pour pouvoir se les représenter correctement et entrer pleinement dedans.
Résultat, ce n’est pas le genre de livre que je peux lire pendant des heures, mais pour autant j’apprécie et prévois clairement de poursuivre mon bout de chemin avec Cormoran et Robin.

From Charlotte he had learned that the kind of money he had never known could coexist with unhappiness and savagery. Her family, for all their gracious manners, their suavity and flair, their erudition and occasional flamboyance, was even madder and stranger than his own. That had been a powerful link between them, when first he and Charlotte had come together.
[The Cuckoo’s Calling – Robert Galbraith]

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BBC #2 : La chicorée

Jusqu’en 2018, quand on me parlait de chicorée, ça m’inspirait surtout deux choses :

J’avais probablement déjà goûté ce produit, mais ça ne m’avait pas marqué, en bien ou en mal, et j’en avais l’image d’un produit rustique et bas de gamme, sans grand intérêt en dehors de la nostalgie de certains pour des temps anciens difficiles. Un peu comme les topinambour.

Et puis on m’a offert une tasse de Caro. Un mélange de céréales et chicorée torréfiées. Agréablement surpris, je décidais d’enquêter du côté de la chicorée car, des céréales, je trouve que j’en consomme déjà suffisamment sans en plus en mettre dans mes boissons chaudes.

C’est ainsi que je découvrais que même le petit Carrefour Market dans lequel j’ai mes habitudes, était relativement bien fourni en la matière. En proposant la plupart des produits de la gamme Leroux, ainsi que de la marque distributeur et la marque Lutun.

Plutôt circonspect devant tant de choix, je repartais avec un pot de chicorée soluble Leroux avant de me lancer dans une dégustation couronnée de succès.

De l’eau chaude, deux cuillères de poudre, on touille, et voilà. Au départ cela peut sembler amer mais rapidement on s’y fait et on en redemande. C’est fin, ça se mange boit sans fin.

En dehors de la forme soluble (atomisée comme le café façon Nescafé) dont on peut voir le process de fabrication ici, elle est aussi vendue sous forme liquide concentrée (à utiliser pour la cuisine : pour faire une vinaigrette, parfumer un gâteau…) et en grains (à moudre comme pour les trve amateurs prétentieux de café).

A la manière du thé et du café, ça se consomme chaud ou froid, mais tiède c’est infâme.

Dans l’esprit de certains, chicorée rime également avec (ce putain d’ami) Ricoré, et c’est juste car de la chicorée entre dans sa composition, mais c’est avant tout du café soluble. Donc pas le même délire. Le but étant de se passer de celui-ci.

Autre incompréhension possible : chicorée (la boisson), chicorée (la salade) et chicons appartiennent au même genre mais ce sont des variétés différentes, cultivées différemment et dont on utilise différentes parties. Les feuilles pour la salade et les endives, la racine pour la boisson.
Et ça n’est pas non plus de la laitue sauvage.

La légende raconte que c’est suite au blocus continental de 1806 que le principe de la torréfaction de la racine de chicorée a été découvert pour remplacer le café (certains parlent de succédané de café) qui ne pouvait plus être importé.

Pourquoi c’est bobo ?

Même si c’est finalement disponible partout et facilement, ça reste une boisson très minoritaire face au café et au thé. Parfait pour se distinguer de la masse.

C’est (prétendument) une alternative healthy aux deux autres boissons car ça ne contient pas de caféine (la théine c’est de la caféine), ne risquant pas de dérégler les cycles du sommeil et n’ayant pas les autres effets négatifs de cette molécule. De plus, elle est très riche en fibres que nombre de personnes ne consomment pas de manière suffisante pour leur assurer un transit de qualité.

C’est local. Pour Leroux, elle est cultivée dans les Hauts-de-France à proximité de leur usine d’Orchies. Pour les autres marques, c’est cultivé en France ou en Europe. Oui, car apparemment consommer du quinoa importé d’Amérique du Sud c’est une aberration écologique, par contre le café ça pousserait directement dans les rayons de supermarché ?

Enfin, certains ont senti le filon car ils en ont fait un produit de luxe. Un emballage chiadé, de belles photos et on passe de 35€/kg à 84€/kg !