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Demain c’est (encore) loin

En 1997, sortait l’album L’École du micro d’argent du groupe IAM, considéré comme l’un des albums majeurs de l’histoire du rap français. En seizième et dernière position des titres de celui-ci, se trouve Demain c’est loin, qui du haut de ses neufs minutes est généralement qualifié de meilleur morceau de l’histoire du rap français.

Personnellement j’ai tendance à être plutôt d’accord avec ces avis. Mais là n’est pas la question.

Ce jeudi, en me rendant sur YouTube, l’algorithme me suggérait le clip NEJ’ – Demain c’est loin feat. Vegedream (ne cliquez pas !). Intrigué car je reconnais évidemment le titre d’IAM, que je reconnais (malheureusement) Vegedream et que je n’ai aucune idée de qui est NEJ’; je décide de cliquer, pensant tomber sur une reprise moderne du chef d’œuvre de 1997.

Après quelques secondes d’écoute je réalise mon erreur. Ça s’appelle NEJ’ mais c’est exactement la même soupe insipide que du bon vieux Aya Nakamura soldé chez Intersport (ceux qui savent, savent). Hello papi mais qué pasa? (mais bordel…) se transforme en Tu sais mon cœur est full.

Absolument aucun lien entre cette vidéo musicale et IAM donc. D’un côté, je suis rassuré : au moins elle n’a pas profané un monument historique. Mais est-ce que je suis le seul a avoir été attiré par le titre ? Je jette alors un œil aux commentaires et rapidement je tombe sur des messages semblant reprocher à NEJ’ (non, je n’écrirai pas artiste pour la désigner, déso, absolument pas déso) de s’être inspirée du travail de quelqu’un d’autre.

Décidément, je suis largué. Aucune idée de qui est Rilès. Je connais de nom Ricqlès, le glouglou qui fait glagla, mais c’est tout.

A ce moment j’imagine que c’est une personne qui a fait une reprise du titre d’IAM et que, dans l’esprit de ces gens, c’est elle l’auteur(e ?) originale de Demain c’est loin. J’ai très peur.

Avant de partir à sa recherche, je lis quelques commentaires supplémentaires.

Si les deux premiers commentaires m’ont laissé perplexe (DA = Dessin Animé dans mon vocabulaire), le troisième vient légèrement donner un sens à tout cela.

En réalité je ne sais pas trop ce qu’est une direction artistique, mais comme ils ne font pas référence directement au titre, je me dis qu’ils doivent faire référence au clip en lui même. Ma théorie sur Rilès était donc fausse. Tant mieux ?

N’y tenant plus, je lance une recherche sur Rilès, clique sur le premier résultat et comprend immédiatement de quoi il était question depuis le départ :

Clairement c’est difficile de passer à côté de l’inspiration. Tout y est : l’objet qui tourne, le nom de la personne qui fait des bruits avec sa bouche, le nom du titre, les paroles qui défilent, le nom de l’album…

La capture de gauche a bien évidemment été faite pour saisir l’incroyable richesse des paroles : Mon cœur je te le donne; A toi, à toi, à toi, à toi. A répéter quatre fois tellement c’est profond, soit seize toi, son père doit être couvreur.

Ce qui m’attriste c’est que sur la vingtaine de personnes qui a remarqué le plagiat, absolument personne n’a parlé d’IAM. Certes, ils n’ont pas déposé Demain c’est loin, mais c’est difficile de faire une chanson intitulée Demain c’est loin sans penser à IAM.

Il faut croire que je me fais vieux. Mais comme le dit Didier : C’est pas moi qui suis trop vieux, votre musique c’est vraiment de la merde !

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Dossiers IMAP manquants dans Thunderbird

Pour faciliter le tri/nettoyage de mes e-mails (j’y reviendrai), plutôt que de passer par des webmails qui ne sont absolument pas prévus pour des manipulations de masse (on parle de plusieurs milliers de messages à déplacer/supprimer en une fois), j’ai installé Thunderbird sur mon poste pour pouvoir faire du gros CTRL+A bien gras puis Déplacer vers.

Sauf qu’une fois mon compte configuré, il commençait à télécharger les messages mais dans l’arborescence des dossiers certains étaient absents.

Thunderbird
Webmail

Impossible comprendre comment s’expliquait cette différence.
En effet, aucun caractère spécial dans le nom des dossiers, aucun nom long, pas de critère de volumétrie dans leur contenu, ceux qui apparaissaient avaient été créés à la fois avant et après ceux qui étaient absents…
Dans le doute je supprimais le compte et l’ajoutais de nouveau : même résultat.
Je réinstallais Thunderbird : exactement le même résultat.
J’essayais avec Outlook : exactement le même putain de résultat.

Quoi la baise ?!

Finalement après de multiples recherches et au bord du désespoir, je finis par tomber sur cet article qui donne la solution que voici en français.

📫 Ajouter des dossiers manquants/invisibles d’un compte IMAP sur Thunderbird

Sélectionner en cliquant sur le compte concerné dans la colonne de gauche.

Cliquer en haut sur le menu Fichier > S’abonner.

La liste complète des dossiers devrait s’afficher.

Il ne reste plus qu’à cocher les dossiers à ajouter puis valider avec OK.

Le résultat devrait être immédiat :

Et la bonne nouvelle c’est qu’une fois ces dossiers abonnés c’est une information qui semble conservée par le serveur, résultat la prochaine fois que l’on configurera ce compte dans un autre client de messagerie feignant, ils apparaîtront tous automatiquement !

Je dis feignant car sur iOS tous les dossiers étaient affichés dès la configuration du compte, c’est pour ça que je me doutais que le problème venait de Thunderbird et non du serveur ou du webmail.

Je me suis penché brièvement dans la RFC 9051 pour comprendre un peu ce principe mais comme souvent avec les RFC ça m’a saoulé avant que je ne trouve la réponse.

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BBC #1 : Rhino horn

Nouvelle année, nouveau concept…

Régulièrement il me prend l’envie de parler d’un produit, d’un service ou d’une pratique de consommation qui est un peu différente de la norme; et comme je me doute que ça n’intéresse pas tout le monde mais qu’en même temps il serait intéressant de les regrouper ensemble pour pouvoir les retrouver facilement ou les éviter, alors je me suis dit qu’entamer une série d’articles était la meilleure façon de procéder.

Le nom, BBC pour BoBo Conso, mais que l’on pourrait aussi voir comme Bâtiment Basse Consommation, ce qui est un peu un truc de bobo, ou, mieux encore : Big Black Cock; mais c’est complètement hors sujet.

La raison de ce titre c’est que les deux mots vont totalement ensemble. Même si aujourd’hui le terme bobo est avant tout utilisé pour tenter de dénigrer toute personne ayant une vision différente de la sienne, à tel point que des gens se voient qualifiés de bobos alors qu’ils sont l’exact opposé du sens original. Mais avant tout, un bobo c’est quelqu’un qui exprime ses convictions dans ses choix[1] de consommation :

Finalement, le bobo est à envisager comme un consommateur cherchant à agir au quotidien par son mode de consommation. Il ne s’exclut pas de la société de consommation, au contraire, mais cherche à l’orienter en valorisant des produits qui sont bien différents des produits de luxe des bourgeois traditionnels.
[Les bobos : consommation et style de vie sur etudes-et-analyses.com]

Si je n’ai pas prévu de parler de biodynamie ou de donner des conseils pour réaliser un Patronus, je vais majoritairement présenter des choses qui ne relèvent pas (encore) ou plus de la consommation de masse et qui pourraient donc sans problème être qualifiées de trucs de bobos. Alors qu’avant tout c’est une recherche de bons sens pour sa propre santé, l’environnement, son porte-monnaie, la société…

Comme d’habitude, aucun engagement sur la fréquence de publication ou même la pérennité de la chose. J’ai déjà des idées pour d’autres articles mais ça pourrait vite se tarir.

Sans plus tarder, enfilez votre paire de Veja, prenez votre plus beau tote bag en coton bio et allons-y !


On attaque directement avec un sujet sensible : l’hygiène nasale !

J’en avais brièvement parlé lors de mon rant contre le faux sel. Non, malgré le nom, il ne s’agît pas de consommer de la corne de rhinocéros en poudre pour améliorer ses performances sexuelles, mais d’un simple objet dans lequel on place de l’eau tiède, du (vrai) sel et dont on fait ensuite passer le contenu d’une narine à l’autre pour se nettoyer l’intérieur du nez.

D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours eu droit, chaque année, à cumuler entre deux et cinq rhumes, majoritairement en période hivernale mais aussi, parfois, à l’automne ou au printemps.
Si ça semble être dans la norme, le problème c’est que question symptômes, ça avait tendance à ressembler à une grippe plus qu’à un simple nez qui coule. Ce qui était très gênant puisqu’à raison d’une semaine de symptômes multipliée par quatre épisodes, ça me faisait passer un moins sur douze dans un état tout sauf agréable.

L’autre soucis du rhume, c’est que si on soigne un rhume, il dure une semaine; si on ne le soigne pas, il dure sept jours. Vitamine C, Humex et autres produits magiques ne changeaient rien à mon calvaire. Pire encore, la pseudoéphédrine avait tendance à aggraver mon état.

Il me fallait donc trouver une autre solution. Et comme dit le proverbe : mieux vaut prévenir que guérir.

Alors j’ai commencé à me laver le nez chaque soir avec une solution saline en spray type Sterimar. Non seulement j’appréciais tellement la sensation de respiration facilitée que je me mettais rapidement à répéter l’opération au réveil également, mais en plus, après une année d’expérimentation au cours de laquelle je n’ai contracté aucun rhume, j’étais clairement satisfait la chose.

Sauf qu’à raison de deux pulvérisation par narine deux fois par jours, je devais descendre entre deux et trois sprays par mois. Au delà du coût que ça représentait (en les commandant en gros sur Internet j’avais réussi à les payer environ 75% moins cher qu’en pharmacie) je constatais surtout la quantité de déchets que ça produisait : l’emballage en carton, la cartouche en métal ainsi que l’embout en plastique et enfin un mouchoir à chaque fois. Mais je n’avais pas vraiment de solution : soit j’arrêtais et je retournais à ma collection de rhumes, soit je continuais avec cette contrepartie très négative.

Jusqu’au jour où j’ai découvert la Rhino Horn ou Neti Pot ou encore Neti Lota.

Dans mon esprit, c’est en regardant l’épisode six de la quatrième saison de Six Feet Under que j’ai rencontré cet outil pour la première fois, mais l’informatique me dit que je me trompe car d’après Trakt.tv j’ai vu cet épisode le 13 avril 2016 et d’après Amazon j’ai commandé ma Rhino Horn le 3 février 2016. Alors je vais faire confiance aux ordinateurs.

Quoi qu’il en soit, bien que dubitatif devant l’objet et son caractère ésotérique, ce fut une révélation absolue. Une fois le lavage terminé, j’avais l’impression de respirer pour la toute première fois de ma vie. Comme-ci jusqu’alors le flux d’air passait par un minuscule tuyau et que maintenant on avait ouvert les vannes en grand. Incroyable !

Évidemment après quelques jours cette sensation a fini par disparaître par accoutumance puisque c’était tout simplement devenu la norme.

A l’usage, c’est vraiment d’une simplicité déconcertante. La cuillère fournie avec est parfaitement dosée pour obtenir une solution isotonique : si l’on met moins de sel, ça pique, si l’on en met plus, ça pique. Les deux difficultés au début sont d’abord de trouver la bonne température de l’eau : trop chaud, ça brûle (no shit?!), trop froid, c’est désagréable et surtout ça nettoie moins bien car ça va contracter les conduits tout en durcissant leur contenu et ensuite de la bonne position de la tête de l’appareil pour que la solution coule bien sans pour autant finir dans la gorge. Mais une fois qu’on a pris l’habitude, ça se fait sans réfléchir.

Résultat depuis 2016 je n’ai plus acheté de spray (je n’ose imaginer les économies que ça représente) et j’utilise toujours la même Rhino Horn, deux fois par jour. Sur la durée j’ai du attraper deux rhumes, et à chaque fois lors d’une période de plusieurs semaines pendant laquelle je n’utilisais pas cet outil car je l’avais bêtement laissé chez moi.
J’en ai également profité pour en offrir à quelques personnes de mon entourage, même si mon prosélytisme n’est pas très efficace car dans le meilleur des cas elles l’utilisent en cas de rhume uniquement (guérison vs prévention) et dans le pire des cas elle a fini au fond d’un placard.
Alors en visant plus large sur Internet, je me dis que ça fonctionnera peut-être mieux et que je pourrai faire voir la lumière à plus de gens. Qui sait.

En cherchant sous ses différents noms, on peut en trouver en plastique mais également dans d’autres matières comme le métal ou la céramique, ainsi que dans différentes tailles.

J’imagine qu’à l’image d’une brosse à dents, il vaut mieux éviter de la partager; même si sa forme permet de le nettoyer (désinfecter) très facilement.

Simple, économique, pratique, écologique et surtout très efficace !


[1]: Si je devais essayer de définir un bobo c’est vraiment là-dessus que se fait la différence : nombre de ses décisions de consommation font l’objet d’une réflexion et se basent sur des critères autres que le tarif, la mode, la nouveauté…

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Quand il y en a un, ça va

Petite note de service pour signaler que depuis la semaine dernière ce blog n’est plus hébergé sur un serveur OVH à Roubaix mais s’est installé à Clermont-Ferrand chez O2Switch.

Cette année j’ai enchaîné les galères avec le serveur et comme j’y hébergeais de plus en plus de services pour d’autres, je me sentais un peu obligé de remettre les choses en ordre le plus rapidement possible, ce qui ne faisait qu’augmenter la pression et le stress. Alors qu’à la base ce serveur était là pour m’amuser.

En 2021 (2022 maintenant), quand on veut expérimenter, on ne loue plus un serveur dédié au mois, on paie de la puissance de calcul à l’usage et tout disparaît aussi vite que c’est venu. Pourquoi donc continuer à payer et à maintenir un serveur qui ne répond plus à mon usage et qui me cause de plus de soucis qu’autre chose ?

Pour continuer à faire tourner les quelques applications de prod que j’hébergeais dessus, je me suis donc mis en quête d’une offre d’hébergement mutualisé.

Immédiatement j’ai pensé à Yulpa.io chez qui j’avais déjà une offre de la sorte mais dont je n’utilisais que la partie e-mail.
Malheureusement, 30 secondes pour charger la page d’accueil d’un WordPress tout neuf, ce n’est tout simplement pas possible. Je ne sais pas si les données sont stockées sur disquettes et computées par un 3310, mais non, désolé.

J’ai également envisagé OVH pendant quelques secondes avant de me rappeler que leur partie shared hosting, en plus de ne pas être particulièrement attrayante, est toujours couverte d’un doute concernant le multi-site. Après l’incendie du datacenter de Strasbourg il y a eu de nombreux témoignages de clients mutualisés qui ont indiqué avoir perdu leurs données et découvert que la partie sauvegarde de l’offre se faisait sur des serveurs situés à quelques mètres. N’ayant trouvé aucune information certifiant le contraire, j’ai préféré passer mon chemin.

Pour continuer dans les noms familiers, j’ai regardé chez nos amis suisses et plus particulièrement Infomaniak, qui fut probablement l’hébergeur de mon premier vrai site.
L’offre est plutôt attirante : le stockage est facilement évolutif, ils ne radinent pas sur le trafic ou les bases de données, et, surtout la sauvegarde est Quotidienne & géographiquement distante. En plus ils proposent un Satisfait ou remboursé 30 jours.

Je décide donc de souscrire à leur offre et commence à expérimenter, mais rapidement je constate qu’ils ont mis en place des limitations logicielles qui font que les applications que j’y déploie sont soit amputées de certaines fonctions, soit ne fonctionnent tout simplement pas, sans que je n’arrive vraiment à comprendre pourquoi. Ça risque de ne pas être possible.
Dans le doute je crée un ticket support et obtiens une réponse dans l’heure (!!!) qui me confirme que ça ne matche pas.

A côté, j’en profite pour tester la partie e-mail pour laquelle ils ont développé leur propre client web-mail et là je suis bluffé. C’est un mélange entre Gmail et Outlook.com, sans le merdier autour. C’est simple, propre, fluide, réactif. Ça change du Zimbra que j’utilise depuis 2015 chez Yulpa.io qui est d’ailleurs de plus en plus problématique, avec des erreurs à répétition et des indisponibilités quasiment hebdomadaires…

Ma (double) décision est prise : je contacte le support pour demander à résilier la partie hébergement tout en conservant la partie e-mail.
Là encore, c’est réglé dans l’heure, pas besoin de justifier quoi que ce soit, on répond à ma demande et le lendemain ma banque confirme la réception du remboursement.
Ça change du support OVH chez lequel j’ai une dizaine de tickets ouverts qui traînent depuis trois mois à quatre ans…

C’est bien gentil ça, j’ai trouvé un nouveau prestataire pour mes e-mails, mais à la base je cherchais un hébergement !

On y retourne. Cette fois je me lance dans l’inconnu, en regardant tout ce qui se fait à travers le monde.

Rapidement j’arrive sur A2Hosting, qui a en plus le mérite de proposer le support de Node.js, ce qui est pratique car j’aurai aimé faire tourner en permanence 2/3 applications de ce type plutôt que de les avoir dans le cloud.
Tout est illimité : l’espace de stockage, le trafic, les bases de données, les domaines…
Contrairement aux autres prestataires, c’est le flou artistique complet sur les offres. Il y a des superlatifs partout, des promotions permanentes qui changent chaque jour…
Résultat, en payant aujourd’hui pour 36 mois, je pouvais prétendre à un rabais de 75% sur le tarif normal. Dingue, non ?!
Les avis qu’on trouvait sur Internet étaient clairement positifs, et disposants d’un datacenter aux Pays-Bas, ça semblait pouvoir le faire.
Mais en creusant un peu plus, je finis par découvrir que si l’on souscrit en profitant d’une offre spéciale, celle-ci ne s’appliquera qu’une fois. Ensuite on revient au tarif normal. Qui, à ce moment-là, était de $15 par mois. Et sans garantie qu’il ne passe pas à $30 ou même $100 dans trois ans.
La seule solution pour éviter de payer plein pot étant alors de prendre un nouvel abonnement avec un tarif préférentiel puis de migrer les données de l’ancien vers le nouveau.
Non merci. Si je cherche du mutualisé c’est pour éviter d’avoir à gérer ce genre de galère. Là j’ai droit à la paix pendant trois ans mais après c’est l’incertitude totale. Et je ne serai pas surpris qu’ils décident de changer les règles du jeu entre temps.
Tant pis.

On y retourne…

Par hasard, je tombe alors sur O2Switch. Entre le nom qui me rappelle le maillot d’Arsenal à l’époque de Thierry Henry, et la charte graphique qui rappelle King Jouet[1], j’étais plutôt dubitatif.
En y regardant de plus près, leur communication rappelle un peu celle d’A2Hosting avec du ultra-puissant sauce barbecue et autres expressions du genre.
Mais au moins niveau tarification c’est clair, limpide : 5€HT par mois, avec un abonnement de 12 mois minimum. C’est le même tarif pour tout le monde. Pas de réduction, pas d’option. Une offre unique, un tarif unique.
L’offre est top : espace, trafic, bases de données, domaines… illimités.
Évidemment dans les détails du contrat il doit y avoir une clause bon père de famille, mais honnêtement, vu mes besoins, ça m’étonnerait qu’une société qui prétend offrir de l’illimité vienne me tirer les oreilles pour l’usage que je vais faire de leurs services.
Ils se paient même le luxe d’offrir un nom de domaine, pour une offre payée 72€ TTC/an !
Même si je n’en avais jamais entendu parler avant, la société existe depuis un moment et dispose de sa propre infrastructure. Ce n’est pas un revendeur. L’idée d’une entreprise qui développe une offre unique en maîtrisant tout, ça m’inspire vraiment confiance. Peu de chances d’être mis de côté en tant que client d’une offre entrée de gamme; oui, je pense évidemment à OVH là.

Les avis que je peux récupérer ça et là confirme : c’est tout bon.

Alors c’est parti. Je souscris, paie, hop, quelques minutes plus tard je reçois mes accès au cPanel.
Après être passé par Infomaniak et leur plateforme maison, ça fait un choc. cPanel c’est vraiment dégueulasse et orienté 100% fonctionnel plutôt qu’à chercher à être joli.
Mais en fait on s’en branle complet. Tout ce qui était promis est là, devant mes yeux, disponible en quelques clics.
Et tout fonctionne, aucune surprise. J’obtiens même de meilleures performances qu’avec le serveur dédié !
Je découvre même des fonctionnalités qui n’étaient pas mises en avant et/ou dont je ne pensais pas avoir le besoin.

Malgré tout, je préfère jouer la prudence et continue d’expérimenter pendant plusieurs semaines pour confirmer que ça marche bien.

Je finis cependant par rencontrer un problème pour lequel je décide de contacter le support un dimanche après-midi et moins d’une heure plus tard, j’ai une réponse ! La meilleure réponse jamais reçue de la part d’un support ! Non seulement on m’explique très simplement comment résoudre mon problème, mais en plus on me propose une solution alternative encore plus performante ! Is this real life?!

Finalement, seconde semaine de janvier, c’est décidé, on déménage tout !

Comme d’habitude, ce qui prend le plus de temps c’est la propagation des DNS, mais tout rentre rapidement dans l’ordre et la petite dizaine de sites est de nouveau accessible, depuis l’Auvergne.

J’ai également profité de cette migration pour faire pas mal de nettoyage mais aussi pour revoir ma gestion de sauvegarde.
Avant j’avais fait un truc maison un peu roots qui consistait à échanger des données entre plusieurs serveurs. Maintenant, tout passe par rsync.net et c’est grandement simplifié.
Même si O2Switch gère un système de backups intégrés, j’ai pu, grâce à l’accès SSH et à la fonction Cron Jobs de cPanel, mettre cela en place en 5mn. Ceinture et bretelles.

Dans mon esprit l’hébergement mutualisé c’était vraiment quelque chose de très restreint, qui ne pouvait convenir que pour héberger un site statique ou quelque chose de très basique comme un WordPress vanilla.
En voyant la quantité et la qualité des services proposés par O2Switch, j’en viens à me demander pourquoi je n’avais pas fait ce changement de paradigme plus tôt. J’aurai économisé pas mal de soirées de galères et également quelques centaines d’euros…

Pour finir sur une bonne note, en voulant résilier le serveur chez OVH, je me suis rappelé d’une de leurs entourloupes :

Je vais donc me retrouver à payer la location sur février alors que je n’en ai plus l’usage. Merci beaucoup. Le nom du fichier c’est cadeau.

Encore un truc que j’aurai fait trop tard.

Et cette fois j’ai bien mis à jour la page A propos. Elle faisait encore référence à la Dedibox Online (Scaleway) résiliée en décembre 2018…


[1]: Oui, O2Switch c’est un tigre, King Jouet c’est un lion.

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Bilan 2021

La dernière fois que j’ai fait un bilan annuel ici c’était début janvier 2016, pour vérifier si j’avais atteint mon objectif de regarder 1000 épisodes de série dans l’année.

Depuis j’ai été tenté de réitérer l’expérience mais finalement j’ai lâché l’affaire en cours de rédaction de l’article.

Mais en décembre 2021 j’ai reçu un bilan personnalisé de la part de services auxquels je suis abonné alors ça simplifie le travail tout en rendant les données un peu plus intéressantes que simplement dire « je suis un no-life, je passe 4h par jour à regarder des séries ».

Les chiffres

Todoist, l’outil de gestion de tâches que j’utilise au quotidien pour absolument tout depuis fin 2017, me dit que j’ai achevé 10 521 tâches soit approximativement 29 par jours.

Spotify me dit que j’ai écouté 293 128 minutes de musique soit 13h par jour.

Trakt.tv me dit que j’ai regardé 88 séries TV en 626 heures soit 1.7 heure par jour; et 125 films en 247 heures soit 0.7 heure par jour.

D’après Amazon j’ai lu 12 livres non techniques et j’en ai écouté 3.

SportTracks[1] me dit que j’ai fait un peu plus de 12 000 kilomètres à vélo en 388 heures réparties sur 554 activités tandis que j’ai randonné 30 kilomètres en 54 heures au cours de 58 activités.

L’analyse

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Sur Spotify, même si j’écoute beaucoup de musique, je pense qu’il m’est régulièrement arrivé de le laisser tourner sur l’ordi pro à la fin de la journée, donc à part les acariens installés dans mon casque, personne n’écoutait réellement la musique diffusée pendant la nuit.

Plutôt satisfait par ce Top 5 artistes, surtout que j’ai également appris que je faisais partie de l’élite de l’élite des fans de Renaud :

Si on se base sur les chiffres disponibles sur son profil, je fais partie des 12 personnes écoutant le plus Renaud sur la plateforme. A vrai dire je ne sais trop quoi faire de cette information.

Il faut tout de même noter que je ne suis pas rancunier : s’il m’arrive de temps en temps d’arriver à écouter Boucan d’enfer, je suis incapable d’écouter les albums plus récents. Et je ne parle évidemment pas de l’horreur qu’il a pondue pendant le confinement. C’est pour cela que même si je déteste le dernier album d’un autre artiste, je ne vais pas pour autant arrêter d’écouter les précédents. Bien au contraire.

Voir Gaëlle de Stupeflip en première place des morceaux les plus écoutés me fait forcément sourire car cet titre c’est pire que le crack. Je suis capable de l’écouter en boucle pendant plusieurs heures sans me lasser, et je vais l’avoir en tête/la fredonner pendant plusieurs jours. L’équilibre parfait entre la musique pourrie et les paroles débiles tout en ayant un fond de vérité font que c’est techniquement le meilleur titre du Crou.

Pour conclure sur la musique, je ne peux pas ne pas revenir (encore une fois !) sur la déception que s’est avérée être l’album le plus attendu de l’année : Civilisation d’OrelSan.

📺

Côté séries/films, on est bien loin du record de 2015 avec ses 1400+ heures de séries, mais les films sont en nette progression : 125 en 2021 contre… 5 en 2020 !

Cela s’explique en partie par la décision de résilier mon abonnement Netflix en septembre suite à la nouvelle augmentation des tarifs. Cette information m’a poussé à me demander si l’argent qui était prélevé chaque mois sur mon compte PayPal était une bonne dépense.
En analysant rapidement mon historique Netflix, j’ai immédiatement constaté que ce que j’y regardais n’avait pas grand intérêt : en majorité des séries documentaires true crime.
De temps en temps ça peut passer, mais concrètement quelle est la différence entre se droguer à l’actualité ou faire de même avec du contenu présenté dans un emballage plus travaillé ?
A la base si j’avais souscrit à Netflix c’était pour leurs créations originales de qualité comme House of Cards ou The Crown[2] mais avec les années, force est de constater que le contenu original de la plateforme se résume majoritairement à des bouses mainstream avec la profondeur d’un pédiluve.
Alors plutôt que de continuer à payer chaque mois et me forcer à regarder des choses sans intérêt pour tenter de rentabiliser l’abonnement; j’ai préféré arrêter ici pour me concentrer sur le backlog de films (et séries) de vacances que je me suis constitué au fil des années. Et je reprendrai ça et là un mois pour regarder les quelques programmes de qualité disponibles sur Netflix.
D’où, une forte progression des films sur le dernier trimestre 2021.

Et puisque l’on parle de films, celui que j’attendais (que dis-je, que le monde entier attendait !) depuis une dizaine d’années, Kaamelott : Premier volet, s’est lui aussi révélé être une déception.
C’est à dire 100% d’échec sur les deux créations dans lesquelles j’avais beaucoup d’espoirs. Il ne faut pas s’étonner que je sois du genre pessimiste ensuite… C’est d’ailleurs pour cela que je suis terrifié par l’arrivée de The Lord of the Rings: The Rings of Power en septembre sur Amazon Prime Video et que j’évite autant que possible d’être informé de quoi que ce soit concernant la série avant sa diffusion. Ici on est sur un jeu à l’issue totalement binaire : soit c’est la plus grande série jamais créée, un truc totalement incroyable, le chef d’œuvre absolu qui ridiculisera et fera disparaître des mémoires la décadence de Game of Thrones; soit c’est un navet complet auquel on préfèrera n’importe quelle saison de Camping Paradis. Aucun entre deux.

Sur une note plus positive, je me dois de reparler de In the Mood for Love qui m’a totalement retourné la tête et qui est, de loin, le plus beau film qu’il m’ait été donné de voir jusqu’à maintenant.

📚

Les livres ensuite. Un par mois, c’est pas mal. Sur l’année ça doit faire 11 de plus qu’en 2020 ?

Évidemment ma plus grande satisfaction est d’avoir enfin lu Don Quichotte. Non seulement parce qu’à titre personnel j’étais obligé de le lire mais en plus ça s’est avéré être supérieur à tout ce que j’avais pu imaginer.

Niveau audiobooks je dois être dans la moyenne des années précédentes; même s’il faut savoir que j’ai des titres que j’écoute depuis deux/trois ans déjà, mais qui sont tellement longs qu’ils ne seront complétés que… dans un certain temps !

🚴‍♂️

On termine enfin avec le sport.

En commençant par la randonnée. A l’époque où mon père me traînait de force un peu partout sur le continent, j’imagine que 300km n’était pas une grande année. Mais depuis que je décide où je met les pieds, c’est sans aucun doute un record de distance. Cela s’explique par le confinement du printemps, où la marche a remplacé l’habituel vélotaf.
Évidemment ces chiffres ne prennent pas en compte la marche du quotidien, purement utilitaire.

Contrairement à ceux du vélo ! Dans lesquels ont retrouve les sorties loisir, les trajets pour aller chez Picard ainsi que toutes les activités sur Zwift.
Chiffres en baisse par rapport à 2020, partiellement dus à un changement de pratique suite à l’acquisition d’un VTT.
Car question distance parcourue, les chemins de terre doivent avoir un rendement deux fois et demi inférieur à sucer des roues virtuelles sur Tick Tock.

L’arrivée de ce nouveau vélo dans mon écurie fut une (re)-découverte totalement réussie et surtout une expérience vraiment bluffante en terme de ressenti de l’évolution du matériel.

Enfant, à l’occasion d’un premier Noël vers mes quatre ou cinq ans, j’avais reçu un Rockrider 20 pouces jaune avec lequel je parcourais surtout le bitume de la résidence HLM puis de la ville.
Quelques années après, toujours lors d’un Noël, il avait été remplacé par un Rockrider 320 qui cette fois a un peu plus goûté à la nature que son prédécesseur.
Jusqu’à être remplacé cinq ans plus tard par un Rockrider 5XC qui lui a connu encore plus d’aventures, de conneries d’adolescents et de kilomètres avant d’être abandonné dans une cave pendant six longues années.
En 2015, le grand retour, avec l’acquisition d’un Rockrider 540 qui fut l’occasion de découvrir la région autrement mais dont je me séparais après un an et demi, constatant que la pratique du VTT autour de Lille c’était plus chiant qu’autre chose.
On remarquera ma fidélité à la famille Mulliez.
Si les deux premiers étaient rigides et en acier, tandis que les deux suivants étaient en aluminium et avec une fourche suspendue, ce qu’on notera surtout c’est que ce sont des vélos d’entrée de gamme avec des technologies qui, déjà à l’époque de leur mise sur le marché, avaient été éprouvées depuis un certain nombre d’années.
Résultat c’était des vélos fonctionnels avec lesquels je prenais un certain plaisir et, pensais-je, étaient une fidèle représentation de ce que pouvait être un VTT.

Puis, en avril dernier, à la veille d’aller me confiner à la campagne, je faisais de justesse l’acquisition, via LeBonCoin, d’un Cannondale F-Si 5 dont je ne savais pas grand chose si ce n’est qu’il remplissait le cahier des charges fourni par des amis plus expérimentés sur la question et, d’après son tarif, était d’un niveau bien supérieur à ce que j’avais pu expérimenter chez Decathlon.
Dès les premiers tours de pédales, l’effet fut immédiat : jamais je n’avais ressenti cela sur un VTT, et même plus globalement sur un vélo !
Dans mes souvenirs, le moindre chemin terre était une vraie galère; non seulement il fallait respecter une trajectoire parfaite pour ne pas risquer de manger la poussière, ou pire, la boue, mais en plus il fallait redoubler d’efforts pour maintenir une allure correcte tout en subissant, malgré la fourche suspendue, les chocs provoqués par chaque aspérité rencontrée par les roues.
Là, c’est terminé, on avance sereinement, c’est confortable, les obstacles inférieurs à 30cm passent quasiment inaperçus et les ornières ne sont plus qu’un lointain souvenir.
Résultat plus besoin d’adapter son allure en permanence, il suffit de profiter.
La dernière fois que j’avais été aussi bluffé en testant un nouveau vélo, c’était en découvrant le vélo de route : ça avance tout seul ! Ici, c’est presque la même chose, mais sur les chemins de terre.
Et depuis, à chaque fois que je monte sur ce vélo, l’expérience se répète; je suis impressionné par la facilité et le confort qu’il procure. Parfois ça a du bon le progrès.

Après cette première découverte, j’en ai fait une autre, plus personnelle.
Par le passé, ce que j’aimais dans la pratique du VTT c’était les sensations en descente, en évitant les obstacles et les chutes, en réalisant des sauts lorsque nécessaire… Mais avec ce vélo, ça ne m’amusait plus vraiment. C’est au contraire dans les montées que je prenais du plaisir. Idéalement les plus raides ou les plus perturbées possible. Où l’objectif d’arriver en haut est secondaire, on se concentre sur l’effort pour progresser, en cherchant la trajectoire entre les rochers, les racines… Et une impression de puissance jamais ressentie, aidé en cela par le développement très faible proposé par la transmission.
C’est d’autant plus étonnant que comme tout humain normalement constitué, les montées, je trouve ça : à chier.
Je n’ai jamais eu l’idée ou l’envie de gravir un col pour de vrai et sur Zwift; c’est souvent à contrecœur que je me dirige vers les pentes. Quand j’y suis, l’objectif est alors de trouver le bon rapport entre effort consenti et temps passé à le subir.
Mais là, sur le VTT, non, dans les montées, je m’y plais, j’en redemande; et la descente, pour pouvoir recommencer, n’est que le mal nécessaire.
Est-ce le côté trop monotone/lisse de la route, en comparaison aux perturbations constantes des chemins, qui rendent les seconds plus attrayants ?
Je ne sais pas.
Une chose est sûre : en 2021 j’ai découvert que j’aime quand ça monte. Je n’aurai jamais pu imaginer ça une seule seconde.

En dehors de cette réussite plus personnelle que sportive, au cours de l’année je n’ai pas fait grand chose de particulier sur la selle. Raison pour laquelle j’ai taché de sauver le bilan in-extrémis en participant avec succès à mon premier #Festive500 au cours de la dernière semaine de décembre.

And that’s a wrap!

Je réalise que j’ai complètement dévié de l’objectif initial mais ce n’est pas grave. J’ai pu poster des photos de vélo alors c’est cool !


[1]: En réalité SportTracks ne fournit pas de bilan personnalisé envoyé automatiquement aux utilisateurs, contrairement à Strava. Mais j’ai du mal avec l’interface de ce dernier pour ce genre d’exercice et surtout toutes mes activités ne sont pas sur Strava.

[2]: Oui, c’est paradoxal de parler de créations originales pour une adaptation d’une série anglaise adaptée d’un livre et d’un biopic. Mais par là je veux dire qu’il y a eu un vrai travail de créativité dans l’écriture et la réalisation.