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Presque dans les environs

Après l’avoir entendu une fois de trop, je me devais de parler de ce problème rencontré par de plus en plus de personnes et qui consiste à employer un peu près au lieu de à peu près.

Illustration : Mon travail est un peu près terminé.

Évidemment je ne peux m’empêcher de faire le malin en répondant quelque-chose du genre : A côté de la plaque, donc ?.

Surtout en cette période de pandémie, où l’une des consignes pour se protéger et protéger les autres est de garder une distance de sécurité d’au moins un mètre, il faut faire attention, ne pas faire les choses à peu près en étant un peu près les uns des autres.

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Civilisation : une semaine plus tard

Depuis sa sortie, j’ai du écouter chaque piste au moins vingt fois, ce qui m’a permis d’enrichir quelque peu mon analyse initiale. Cependant j’ai décidé de ne pas aller plus loin car ça ne m’apporte pas grand chose. Au contraire.

En effet, au hasard de playlists, je suis tombé sur des morceaux de ses albums précédents et j’ai eu ressenti comme une sorte de dégoût. L’impression que tout ce travail était maintenant gâché, souillé. Que je n’écoute pas/plus Civilisation est une chose, que ça m’empêche d’apprécier des morceaux que j’ai écouté des centaines de fois auparavant, là ça ne va pas. Il ne faudrait pas lui donner raison : Mes ex-fans déçus cherchent le Orelsan du début.

La solution envisagée : tourner la page. Ne plus rien écouter, ne plus rien regarder, ne plus rien lire. Et quand j’en aurai l’envie, retourner vers les albums que j’apprécie tant.

Alors histoire de tourner cette page, je vais essayer de synthétiser brièvement.

Ça ne fait aucun doute qu’à mes yeux cet album est une immense déception. C’est totalement différent de ce que j’appréciais dans son travail et ce nouveau contenu ce n’est clairement pas ma tasse de thé. Je ne me retrouve pas dans ce qu’il raconte, les textes sont très faibles dans la forme et dans le fond c’est ou inintéressant, ou d’une affreuse banalité.

Il semblerait qu’OrelSan ait évolué et souhaite le faire refléter dans sa musique. Très bien. Mais l’absence de prise de position, la maladresse constante et la naïveté générale qui en ressort porte à croire que tout ça est bien trop immature dans son esprit. Il manque clairement de recul sur ce qu’il tente d’exprimer. C’est mignon tout plein mais pour citer un groupe qu’il apprécie : Quand tu allais, on revenait. Qu’il découvre à 39 ans la triste réalité du monde et de la société, ça me fait un peu de la peine. Surtout pour tenir un discours digne d’un lycéen dans une putain d’manif.
Si c’est ça l’album de la maturité, et que ça n’arrive qu’aujourd’hui, c’est vraiment triste. Ça veut dire qu’il a vécu dans une bulle jusqu’à présent et tout ce qu’il racontait jusqu’alors était forcément biaisé.
Surtout, ce qu’il raconte j’en suis parfaitement conscient, je n’ai pas besoin qu’il fasse trois chansons pour tenter de m’ouvrir les yeux. Au contraire, ce que j’appréciais c’est qu’en écoutant sa musique je pouvais un peu m’échapper de toute cette réalité en me retrouvant dans des problématiques bien plus légères et sur lesquelles il était possible de relativiser en blaguant. Là, c’est ni profond, ni subtil, ni sincère, ni drôle, ni… rien. En un seul morceau, Mickey 3D fait tout cela bien mieux avec Respire. Encore une fois, Quand tu allais, on revenait.

Quand dans La Quête il dit Maman est prof’ de maternelle, c’est même la maîtresse d’à côté; je devrai être fou, me dire « Waouh mais c’est exactement moi, j’ai vécu la même chose !« ; alors certes c’était en primaire et pas en maternelle, mais quand même ! Combien de gens peuvent dire j’étais à l’école dans la classe à côté de celle de ma mère ? Et pourtant, non, ça ne prend pas, tout le reste fait que je n’arrive pas à m’y retrouver. Ça sonne faux.

Pour continuer sur IAM, un groupe qu’il apprécie : [Gringe: Haha, bâtard ! D’ailleurs, j’ai jamais trop été fan d’IAM] Orelsan : Putain, alors que, moi, c’était ma came J’rêvais d’ressembler à A.K.H., « Ombre est lumière » : c’était ma Bible; on voit immédiatement la référence dans Shonen et Civilisation quand il répète ombre et lumière, mais on peut en voir d’autres, comme son Regarde dans L’Odeur de l’essence ou encore Tout s’transforme, rien n’se perd qui en plus de Lavoisier, pourrait rappeler un Une étoile s’éteint, une autre la remplace Il en est ainsi pour toute chose, c’est inévitable et je pourrai continuer surement longtemps. Mais quand on regarde les textes de Civilisation et ceux de Ombre est lumière ou L’école du Micro d’Argent, on se rend un peu plus compte du vide absolu du premier.

J’en parlais déjà il y a une semaine, mais j’insiste sur le fait que Skread aurait du sortir ses prods seules ou avec un autre artiste, car comme l’illustre Ganesh2, tu peux dire n’importe quoi dessus, ça passe. Sur Bébéboa ou Ensemble les instru sont folles, un gros goût de Random Access Memories. Quel gâchis.

Sur ce, je vais conclure en disant que c’était mieux avant, en tout cas ce nouvel album ce n’est pas du tout ma came. Pour autant, je vais continuer d’écouter les albums que j’aime dès que j’en aurai retrouvé l’envie et je garde espoir qu’il ressorte un jour un CD qui soit à la hauteur du talent qu’il avait pu démontrer par le passé.

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Civilisation : à chaud

Réveil un peu avant 6h, je monte sur le vélo pour me diriger vers la toute nouvelle extension Neokyo de Makuri Islands, enfile mes écouteurs, démarre Spotify sur l’iPhone et lance le tant attendu Civilisation.

Quelques dizaines de kilomètres virtuels et deux écoutes plus tard, ma réaction à chaud. Déconstruite, comme l’album.

OrelSan l’explique très bien lui-même dans Casseurs Flowters Infinity : J’ai fait un album qui parle que d’ma meuf et d’la société. Voilà, donc résumé, on alterne les chansons sur sa copine et sur la société (française).
Mais aussi l’alcool.

Dans le premier single sorti mercredi, L’odeur de l’essence, il annonçait plus ou moins la couleur :

Les parents picolent, c’est les enfants qui trinquent
Accidents d’bagnole, violences conjugales
L’alcool est toujours à la racine du mal
Rien remplit plus l’hôpital et l’tribunal
On n’assume pas d’être alcoolique, c’est relou d’en dire du mal

Ensuite, dans l’ordre de l’album on a :

  • La quête : On boit des bières, on fume des joints, et j’raconte tout ça dans mes raps
  • Du propre : Cinq heures du mat’ sur le port, un dernier shot (dernier shot) […] Autopilote (autopilotе), encore un derniеr shot (shot, shot, shot, shot) […] Dernier shot (dernier shot), j’pète une clope (j’pète une clope)
  • Bébéoa (comprendre Bébé boit) : Tout le morceau est sur sa chérie [qui] préfère l’alcool que (sic) moi donc je pourrai tout citer…
  • Seul avec du monde autour : Ensemble comme alcool et clope, j’m’en branle, j’écoute que d’la K-Pop […] J’rejoins mon père au stade, on prend deux buts, on prend deux bières
  • Manifeste : Il a les poches pleines de grandes Heineken; M’en propose une, j’refuse vu qu’il est onze heures à peine […] Me propose une bière, treize heures, j’accepte de boire; Quinze minutes plus tard, j’commence à kiffer […] Ressort une minute plus tard à la Fort Boyard, les bras remplis d’grandes canettes […] Mickey lui tte-je une grande bière dans la bouche, on s’réfugie dans la foule […] J’me dis qu’la cannette dans la tête, c’était p’t-être pas la peine […] Ou juste il s’imagine rien vu qu’il a bu quinze Heineken
  • Baise le monde : Tout ira bien tant qu’mon verre est plein […] Whisky coca dans un gobelet en plastique […] Monte le son, monte le son pendant que je fais péter le Champ’
  • Casseurs Flowters Infinity : On éclate le champagne au ralenti […] On crache le feu, tes oreilles flambent, whisky coca, j’me brosse les dents […] Modelo à Mexico, Sapporo à Osaka
  • Dernier verre : Le titre se suffit à lui-même puisque le contenu (de la chanson comme du verre) correspond
  • Civilisation : J’connais qu’les mauvais alcools qui donnent l’alcool mauvais

Sur quinze morceaux on en a quand même neuf qui font référence à l’alcool, dont deux qui lui sont carrément dédiés. Impressionnant.

Concernant l’album au global, je serai plutôt tenté de le nommer Contradiction(s) plutôt que Civilisation. En effet, on a beaucoup de propos qui se contredisent au fil des morceaux.

Sur sa copine évidemment. Dans Bébéoa il semble dire qu’elle est alcoolique et parle des implications pour leur vie de couple et la sienne : Elle boit qu’le soir mais bon j’suis pas là d’la journée; J’stresse quand j’rentre, j’sais pas comment j’vais la r’trouver […] Une clope allumée dans la bouche, j’veux mourir.
Pourtant dans La Quête, il semble dire que son mariage est plutôt une bonne chose : Mon frangin filme quand j’mets la bague, ma frangine anime le mariage […] Maman est là, mon père est fier, et l’Univers n’est pas si mal.
Même chose dans Seul avec du monde autour : Faut croire que la vie est belle, j’vais pas t’cacher que la vie est belle […] En chausson dans mes crocs, j’emmène ma zouz’ au mini-golf; On vit avant d’avoir des gosses, ouais, ouais.
Dans Manifeste, sa situation sentimentale le pousse à ne pas chercher aller plus loin avec une inconnue : Donc pile le genre de meufs qui m’énerve et qui m’attire […] T’façon, j’ai une meuf.
Même s’il doute (à cause de l’alcool) dans Dernier verre, il dit bien ce qu’il ressent pour sa copine : Sinon qu’est-ce que j’peux faire à trois heures du mat’ avec une bonne meuf ?; À part peut-être niquer ma vie et celle de la fille que j’aime en lui brisant l’cœur.
Sur Ensemble, c’est une seconde déclaration d’amour (après Paradis sur La fête est finie) avec un peu de recul sur leur relation : Viens, on reste ensemble […] À notre âge, les couples tombent comme des feuilles, on tiendra jusqu’au printemps […] J’te promets d’avoir des doutes; Parce que douter, c’est l’contraire de s’en foutre, ouais […] Y a pas d’notice de l’amour, faut juste en faire un p’tit peu tous les jours, ouais […] Mais maintenant qu’je sais qu’j’pourrais t’perdre; J’ferai d’mon mieux pour te garder.
Et Athéna est dédiée à sa copine (maintenant femme) : Parce que j’aime mieux quand t’es là; Tu m’protèges et guide mes pas, Athéna […] Et crois-moi, je sais pourquoi je t’aime, dix ans m’le rappellent.

A propos de l’argent, dans Shonen il dit qu’il a su rester vrai et honnête : J’refuse des sommes, j’refuse des chèques avec plein d’chiffres, genre six ou sept; C’est mon intégrité qu’j’achète, c’est c’que j’appelle payer l’prix des rêves, hein.
Il insiste dans Seul avec du monde autour où il joue la carte de la simplicité : Mais j’viens de prendre une maison près d’Caen où ma famille passe les dimanches […] J’essaie d’apprendre à cuisiner, genre de faire autre chose que des pâtes; Une fois sur deux, j’rate mes plats donc en attendant, j’mange des pâtes; J’ai max une barre de 3G, lève le bras pour capter; Vingt minutes pour mater une vidéo qu’en fait quatre, ouais; J’rejoins mon père au stade, on prend deux buts, on prend deux bières; J’retourne chez moi j’allume Fifa, j’reprends Malherbe, j’continue d’perdre, ouais.
Pourtant dans Du propre il met en avant ses revenus conséquents : San, trente fois l’salaire de tes profs, bam, pour dire d’la merde à tes gosses (San); et finalement, toujours dans Seul avec du monde autour, quand il dit C’est fou, j’travaille tout le temps mais c’est les vacances dans ma tête Faut croire que la vie est belle, j’vais pas t’cacher que la vie est belle; ça ne trompe personne. Cette situation enviable il la doit à son succès, mais elle est très éloignée de la réalité des gens qu’il décrit dans Manifeste. C’est d’ailleurs peut-être le sens de Seul avec du monde autour ? Il vit dans une bulle ?

Concernant la religion, dans Shonen il dit : J’ai besoin d’quelque chose de plus grand qu’moi, besoin d’âme, j’suis qu’un fils de païen.
Puis dans La Quête : J’fais quelques cours de catéchisme mais j’suis pas sûr de croire en Dieu.
Dans Seul avec du monde autour : Ma grand-mère part à la messe pendant que ma nièce regarde « Les Anges ».
C’est quoi un païen ?

Sur le dernier morceau, Civilisation, il parle des méfaits des multinationales du numérique : Que d’la data pour les GAFA, bâtard, t’es rien d’autre qu’une donnée.
Mais il a lui-même fait une série avec Amazon comme il le rappelle avec Gringe dans Casseurs Flowters Infinity : Docu’ sur Amazon, on les Bezos (on les Bezos).
GAFA, si l’un des deux A est pour Apple, l’autre est pour… Amazon.


Dans Baise le monde, il semble critiquer la mode : Deux cents kilomètres jusqu’à la sérigraphie yeah, pour mettre le logo d’un designer méga riche, yeah; Qu’écoutent des mecs qu’ont payé une grande école; Qui réfléchissent à comment vendre cette merde à tes gosses; Comme ils ont pas d’idée ils paient une star des millions; Pour mettre une affiche en boutique avec son p’tit nom.
Pourtant il a lui même sa propre marque, Avnier, dont il fait la promotion en portant les produits dans ses clips, dans les médias et en concert; et qui coche toutes les cases de ce qu’il décrit ici.

Concernant l’environnement et l’avenir de la planète, il semble dire que c’est un faux sujet puisqu’il le met au même niveau que le grand remplacement dans L’odeur de l’essence : (Regarde) La peur les persuader qu’des étrangers vont v’nir dans leurs salons pour les remplacer […] (Écoute) La panique les pousser à crier qu’la Terre meurt et personne en a rien à branler. Il semblerait qu’il considère que ceux qui s’inquiètent de l’avenir de la planète et qui alertent les autres pour changer les choses ne font ça que par intérêt personnel (et plus précisément électoraliste ici). Il insiste un peu plus loin avec Certains disent « c’est foutu », d’autres sont dans l’déni où il semble sous-entendre qu’il n’existe pas de position intermédiaire sur la situation. Mais où se place-t-il alors ?
Et pourtant, dans Baise le monde, il indique clairement que la façon dont nous vivons actuellement nous fait courir à notre perte : Mentalité zéro lendemain […] Whisky coca dans un gobelet en plastique; Qui finira peut être dans l’océan Pacifique; Ou en particule toxique dans l’organisme […] Open bar, j’me sers un toast avec une grosse crevette; Pêché par un chalutier à l’est de Madagascar; Qui détruit la barrière de corail sur son passage […] Pour un SUV qui consomme énormément; Pendant que la pollution fait quatre millions de morts par an.
Il insiste d’ailleurs à la fin, dans Civilisation : J’sais pas comment sauver l’monde et, si j’savais, j’suis pas sûr qu’j’le ferais […] Quand il verra 2022, j’comprendrai qu’il s’mette à pleurer; Ils disent que tout va s’effondrer, qu’on va y passer dans trois degrés J’pensais qu’la science allait nous sauver mais j’ai d’moins en moins confiance au progrès […] Piégé dans notre propre système, prisonnier dans une sauvegarde bloquante […] Oublie l’futur, c’était avant, oublie l’futur d’avant; C’est pas sûr qu’on soit d’dans, apprends-moi l’pardon, la patience; Faut qu’on soit meilleurs qu’nos parents, faut qu’on apprenne à désapprendre.
Cela donne l’impression qu’il semble vouloir prendre position tout en ne se mouillant pas trop, pour éviter de froisser, pour éviter qu’on lui reproche de ne pas agir en cohérence avec ses propos… Il lance des évidences mais s’arrête-là. Un peu à l’image de ce qu’il dit dans Manifeste, d’ailleurs : Qu’est-ce que j’fous dans une putain d’manif’ ?; J’suis pas concerné par la société, j’suis un putain d’artiste.
Serait-il devenu exactement celui qu’il dénonçait dans Suicide social : Adieu ces pseudo-artistes engagés; Plein d’banalités démagogues dans la trachée; Écouter des chanteurs faire la morale ça m’fait chier; Essaie d’écrire des bonnes paroles avant d’la prêcher. Difficile de ne pas faire le rapprochement.


Artistiquement, j’ai surtout le sentiment que ça manque de punchlines dont il avait le secret jusqu’à présent. Et au delà du fond des paroles, la forme ne paraît pas à la hauteur des prods de Skread. Shonen et ses rimes en hein; Bébéoa et son refrain Bébé boit, bébé boit, bébé tise, bébé boit; Baise le monde et ses Nah, nah, nah, nah, nah; Casseurs Flowteurs Infinity et ses Bim badabim, bim badaboum déjà vus; Dernier verre et ses Oh na, nana, nana, nana, nana; Ensemble et son Viens, on reste ensemble répété vingt et une fois; et enfin Athéna et Pour de vrai, de vrai, de vrai, de vrai, de vrai, de vrai. On l’a connu (beaucoup) plus inspiré !

Après il y a forcément du positif. Manifeste, même si ça sonne un peu faux venant de lui, c’est un truc unique sur sept minutes, une vrai expérience auditive. La métaphore de la copine France qui est la société française, c’est stylé. Ça rappelle un Demain c’est loin version Wish. Dans les cases bleues du Monopoly on manifeste est le genre de punchline signature OrelSan, mais c’est probablement la seule malheureusement.
Même si c’est le bazar, c’est proprement construit puisque Shonen, le premier morceau, se termine comme Civilisation, le dernier : Bientôt, vous allez tous m’oublier, désolé mais j’vais d’voir vous quitter; Dis-toi seulement qu’on a kiffé, hier, c’était hier, aujourd’hui, j’efface les dettes, hein; J’échangerais pas c’que j’ai contre la jeunesse éternelle, hein; On a fait c’qu’on a fait comme on l’a fait mais on l’a fait, hein; Tout s’transforme, rien n’se perd, ombre et lumière d’abord et pour finir Désolé mais j’vais devoir vous quitter, dis-toi seulement qu’on a kiffé; Hier, c’était hier, aujourd’hui, j’efface les dettes, hein; J’échangerai pas c’que j’ai contre la jeunesse éternelle, hein; On a fait c’qu’on a fait comme on l’a fait mais on l’a fait, hein; Tout s’transforme rien n’se perd, ombre et lumière.
La note d’espoir vient de Casseurs Flowters Infinity, où ils laissent supposer un retour du groupe de rap le moins productif : Tu vois quand dans les films, il y a plus personne qui peut sauver le monde et ils sont obligés d’réunir une équipe d’experts qui a pas travaillé ensemble depuis longtemps ? […] Bim badabim, bim badaboum deux Bim badabim, bim badabadaboum deux Bim badabim, bim badaboum deux Avant ils étaient cool, maintenant ils sont cools deux.

Voilà où j’en suis pour le moment. Je reviendrai peut-être sur cet article. J’en ferait peut-être d’autres pour aborder d’autres choses sur l’album. Quand j’aurai écouté un peu plus. Analysé encore plus.


Ajout #1 : Dans Manifeste, est-ce que J’y pense en passant, au milieu d’un flash mob d’infirmiers est une référence à cette vidéo de soignants toulousains reprenant Basique ?

Ajout #2 : Une contradiction possible; ça commence sur Shonen avec Les années passent, même un peu trop, au point qu’j’ose plus chanter mon âge[…] J’échangerais pas c’que j’ai contre la jeunesse éternelle, hein mais dans La Quête : Aujourd’hui, j’aimerais mieux qu’le temps s’arrête; et pourtant dans Jour meilleur : Rien à faire sauf, d’avancer; On en rira quand on l’verra sous un jour meilleur et finalement dans Civilisation : Aide-moi à trouver l’équilibre, grandir n’est jamais fini. Alors, ce temps ?

Ajout #3 : Dans Seul avec du monde autour, je ne vois vraiment pas où il veut en venir. D’abord J’travaille mes sons, j’travaille mon shoot, j’travaille mon couple, j’travaille mes textes C’est fou, j’travaille tout le temps; puis J’me lève à huit heures pour écrire, j’suis clairement pas un vrai rappeur. Est-ce qu’il considère qu’un vrai rappeur est quelqu’un qui vit et donc écrit n’importe comment, qui travaille peu ? Pourtant habituellement quelqu’un de vrai c’est quelqu’un qui s’implique à fond dans ce qu’il fait. Veut-il dire qu’un vrai rappeur c’est un branleur qui s’en fout ? Et si c’est bien le cas, se lever à huit heures, par rapport aux vrais français dont il parle dans Manifeste, ça n’a rien d’incroyable. Au contraire, c’est même une situation privilégiée. Encore une déconnexion avec le monde réel ?

Ajout #4 : Dans La Quête, il sous-entend qu’il avait de mauvaises note J’descends les marches, la peur au ventre, pour intercepter mon bulletin; pourtant en 2013 dans 16h22 – Deux connards dans un abribus, Gringe lui rappelait qu’il était premier de sa classe; G : Du coup, j’en profitais pour m’en prendre au premier d’la classe; O : Héhéhé, j’ai jamais eu c’problème : j’étais deuxième; G : Mytho !

Ajout #5 : Dans Rêve mieux il critique (et établi) la cancel culture/un mouvement bien-pensant : T’as d’la chance d’être bien-pensant, j’suis un haineux; En vrai j’suis pressé qu’tu me cancel; Ta tolérance c’est juste une autre façon d’se mettre en scène; Chasseurs de sorcières, gratteurs de sales buzz; Menteurs faux prophètes, vendeurs de bonnes mœurs; Tellement contents d’pouvoir juger puis dans L’odeur de l’essence il critique ceux qui prétendent qu’existe cette bien-pensance : La méfiance les exciter, dire qu’on peut plus rien manger, qu’on n’a même plus l’droit d’penser.

Ajout #6 : Dans L’odeur de l’essence toujours : Génération Z parce que la dernière; Ça s’voit clairement qu’on n’a pas connu la guerre. Si je vois le lien entre Z, dernière de l’alphabet, que toute la chanson décrit une fin supposée de notre civilisation (?) et que la seconde phrase vise à introduire le conflit générationnel (qui est de moins en moins d’actualité puisque ceux qui ont connu la guerre sont de plus en plus… morts); je ne peux m’empêcher de tiquer sur l’emploi du on; comme-ci il se rattachait à cette Génération Z. Alors qu’en étant né en 1982 il appartient théoriquement à la Génération X, soit deux générations antérieures.
Et à proposition de cette fin de civilisation, plus tôt il dit : Entourés d’mongols, l’Empire mongol; On fait les mongols pour plaire aux mongols; On va tomber comme les Mongols; Comme les Égyptiens, comme les Romains, comme les Mayas, comme les Grecs. Et je suis confus. Car les civilisations qu’il cite ici elles sont relativement anciennes. Aujourd’hui, on vit dans un monde globalisé, d’où des guerres mondiales et des problématiques globales. Lorsqu’il parle de civilisation, à quoi fait-il référence ? A la civilisation occidentale (d’où le on) ? Mais dans ce cas, il est dans l’erreur. Le dérèglement climatique, les crises sanitaires… ça concerne absolument tous les êtres humains vivants sur la surface de la planète. Alors il parle de l’humanité toute entière ? Que notre espèce va disparaître du fait de nos activités destructrices ? Dans ce cas, pourquoi se comparer à des civilisations ? Si elles ont disparu, ça a été au profit (et du fait) d’autres cultures. Donc quel est le propos ici ?

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La fête n’est jamais finie

Afin de patienter jusqu’au vendredi 19 novembre et la sortie de Civilisation, le nouvel album d’OrelSan, je réécoute sa discographie en boucle depuis bientôt trois semaines et je fais de nouvelles découvertes de textes qui me parlent particulièrement.
Bien que les ayant entendus de nombreuses fois, ce n’est que maintenant que je leur trouve ce sens personnel.

J’y ai pas cru quand tata m’a offert Mega Man
J’avais même pas la Mega Drive, j’kiffais rien qu’de r’garder la boîte
[OrelSan – La famille, la famille]

Assez bluffant de ressemblances, puisqu’à une période où les jeux vidéo étaient tout simplement bannis à la maison, l’une de mes tantes m’avait emmené pour mon anniversaire dans un magasin de jeux d’occasions Rue des Jacobins et m’avait offert Pokémon Bleu. Évidemment, je n’avais pas de Game Boy, alors pour y jouer je devais emprunter celle d’autres personnes. Jusqu’à ce qu’un cousin (par une autre tante) me donne sa Game Boy après s’être fait offrir une Game Boy Color.
Si je n’ai jamais eu de boîte, tant pour le jeu que pour la console, j’ai passé de nombreuses heures à m’imaginer y jouer, quand je n’avais alors que la cartouche à disposition.

Une sélection pornographique des plus raffinées
Tu peux t’branler dans ta poche sur… Wondercash
[Casseurs Flowters – Wondercash]

Dans le secteur où l’on avait nos habitudes étant enfants, il y avait un dépôt-vente La Trocante. Contrairement aux magasins de ce type que l’on trouve dans les zones commerciales, installés dans des bâtiments aseptisés et froids, celui-ci était installé dans un espèce de vieux hangar avec un étage/grenier. Ce qui, dans l’esprit d’enfants, se transforme rapidement en caverne d’Ali Baba, dans laquelle on aimait venir se réfugier les jours de pluie, pour y dénicher de nouveaux trésors avec lesquels on ne pouvait évidemment pas repartir puisque sans le sou. Cela se faisait sous le regard bienveillant du maître des lieux car il nous arrivait également d’aider des clients à trouver ce qu’ils cherchaient, ou porter des objets jusqu’à leur véhicule.
Devenus jeunes adolescents, nos intérêts ont un peu changé et nous nous sommes peu à peu intéressés à un rayon qu’on évitait jusqu’alors, celui des DVD pour adultes.
La stratégie employée par l’entreprise était de mettre en rayon les boîtes avec leurs jaquettes, mais de garder les DVD à la caisse, pour ne les fournir qu’après paiement, pour éviter le vol.
Mais nous n’étions pas équipés de lecteur DVD, ce qui nous intéressait c’était avant tout les jaquettes qui avaient le mérite d’être très explicites. Si bien que le défi entre nous fut alors de subtiliser la feuille de papier glacé avant de repartir, l’air de rien. Après quelques semaines et hésitations, nous fûmes tous les heureux propriétaires d’une jaquette que l’on gardait précieusement dans nos chambres respectives.

On a fait deux fois les 400 coups, on marche en crew, on part en couille
Tout raconter rendrait nos parents fous
[Casseurs Flowters – Dans la place pour être]

Voir l’anecdote précédente.
Si de temps en temps, avec ma grande sœur, on s’amuse à raconter certains de nos exploits passés pour voir la réaction de notre mère, on garde précautionneusement les plus salées car parfois il est bon de ne pas savoir.
Surtout que me concernant, j’ai pu tirer profit des erreurs commises par ma sœur pour m’en sortir, aux yeux de mes parents, avec un bilan bien plus propre. Alors que dans les faits…

Si les Hommes se tirent dessus, c’est qu’y’a des vaccins dans les balles
[OrelSan – Tout va bien]

Compte tenu de ce qu’il s’est passé depuis fin 2020, je pense que s’il avait écrit cette chanson pour Civilisation, OrelSan n’aurait pas écrit ce passage. Ou en tout cas en utilisant autre chose que des vaccins pour tenter de donner un sens positif aux balles; puisque pour une partie de la population, ces dernières semblent préférables aux premiers.

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JDMAI #70

The Report : Bien bien bien. Sacré casting au passage !

Dr. No : Une intrigue quand même très simpliste, techniquement moyen et qui a assez mal vieilli.

Cheers (Saison 6) : Enfin débarrassés de Diane, malheureusement sa remplaçante, loin d’être aussi insupportable, n’apporte finalement pas grand chose à la série. Au contraire, la majorité des intrigues qui l’impliquent se révèlent faibles et gênantes. Le reste est plutôt intéressant. Saison très mitigée. En espérant que cela s’explique par la transition de personnages.

The Many Saints of Newark : J’étais complètement passé à côté jusqu’à ce qu’il soit diffusé et l’ai découvert un peu par hasard ce préquel de The Sopranos. Étrangement, le sentiment est assez proche que celui ressenti avec Kaamelott : ça fait très fan service (il est nécessaire d’avoir vu la série avant; non seulement pour ne pas se faire spoiler, mais surtout pour saisir les seuls éléments intéressants) et c’est globalement pas terrible. En tant que film seul, c’est d’ailleurs quasiment mauvais. Pour qui a vu la série, c’est intéressant car on découvre la jeunesse de certains personnages, des éléments qui ont pu construire ce qui a fait la série, en particulier la ressemblance frappante entre la mère de Tony, Livia Soprano (Vera Farmiga) dans le film, et sa femme, Carmela Soprano (Edie Falco) dans la série. Mais tout reste extrêmement superficiel et une grosse partie des deux heures sont consacrées à des éléments vraiment sans intérêt. Reste la scène final, uppercut émotionnel qui ne peut que donner envie de revoir la série.

From Russia with Love : Nettement mieux que Dr. No, tant au niveau de l’intrigue que de la technique et de la réalisation. Encore pas mal de facilités et les scènes d’action c’est quand même très, très compliqué. Globalement ça passe !

Goldfinger : Ça progresse de film en film ! Je me souvenais particulièrement de celui-ci, que ce soit l’intrigue, les personnages, les lieux ou les gadgets. Bien bien bien.

Billions (Saison 5) : Saison coupée en deux pour cause de crise sanitaire mondiale, on distingue bien une différence entre les sept premiers et les cinq derniers épisodes. Ça commençait plutôt très bien puisqu’enfin on s’interrogeait sur la responsabilité sociétale des milliardaires qui n’étaient alors représentés jusqu’alors que comme des sociopathes cupides (en réalité c’est encore plus le cas) et le parallèle était dressé avec le système légal. Arrive alors le dixième épisode, qui introduit de manière assez brutale mais (donc) parfaitement pertinente la question du COVID, avec les personnages qui portent des masques, qui parlent vaccination et quarantaine… et qui en l’espace d’une heure présente de nombreux et marquants changements chez les principaux protagonistes. De loin le meilleur volet de la série. Suivi par le onzième épisode, la suite logique et, pour moi, la conclusion parfaite et logique de la saison. Malheureusement escorté par un douzième épisode catastrophique. Totalement détaché du reste, sans pertinence, sens, affligeant de niaiserie, et qui introduit une sixième saison qui n’était absolument pas nécessaire.
Alors je vais tenter de ne retenir que les onze premiers épisodes et considérer le onzième comme une fin réussie à cette série. Axe, Chuck, au-revoir !

Orelsan: Montre jamais ça à personne (Saison 1) : Voir critique complète.

Thunderball : Le scénario est pas trop mal, même plutôt intéressant. Par contre c’est d’une lenteur, avec des scènes de bagarre interminables, en particulier sous l’eau… Difficile de garder le fil. Et la façon dont les gadgets est gérée c’est quand même particulier et assez grossier. L’impression que les péripéties sont écrites pour pouvoir les y placer, plutôt que l’inverse.

Crisis in Six Scenes (Saison 1, Épisode 1) : Alors en fait non. Ça ressemble à un Curb Your Enthusiasm prétentieux, absolument pas drôle et avec la subtilité d’un Char Leclerc. Ce mood de boomer permanent alors que c’est censé se passer en 1960… Non.

Show Me a Hero (Intégrale) : J’avais suffisamment bien fait mes devoirs pour savoir que c’était inspiré d’une histoire vraie, donc quand je vois les nombreuses critiques positives qui parlent de ce caractère de la série, je me demande s’ils ne se sont pas fait bernés par cela. La révélation finale leur faisant oublier tout le reste. Car sincèrement, c’est vraiment pas génial. C’est globalement grossier, quasiment aucune subtilité, tout est exagéré pour bien faire comprendre au spectateur ce qu’il doit comprendre. On essaye de nous attendrir vis à vis de personnages qui ne méritent pas tant. On perd du temps sur certaines situations et histoires sans réel intérêt. Et, surtout, le titre. Je ne vois pas à quel moment un individu qui retourne sa veste et fait quelque chose de moralement positif dans le seul but de remporter une élection fait de lui un héro. Encore plus quand ce même individu se retrouve à vouloir tirer avantage de ce simple fait d’arme à de nombreuses reprises en le rappelant explicitement à ses interlocuteurs. Et qu’il en vient ensuite à trahir tout le monde, là encore par pur égoïsme. Non. Le seul héro que je vois dans cette histoire c’est Mary Dorman, qui pleine de préjugés et de haine, a su ouvrir les yeux face, se remettre en question, s’intéresser aux autres et découvrir la réalité que son mode de vie lui cachait. A cette période et encore plus aujourd’hui, dans un monde plus polarisé que jamais, savoir se remettre en question, c’est peut-être ça de l’héroïsme ? Et c’était le message caché de la série ? Ou alors c’est vraiment raté et le héro était censé être Nick Wasicsko ? Dans le doute, je retiendrai que c’était une belle grosse perte de temps.

You Only Live Twice : L’intrigue est intéressante mais tout le reste est… compliqué. Les scènes qui s’enchaînent sans réelle cohérence, les combats interminables, le nombre impressionnant de faux raccords et, surtout, James Bond. C’était déjà évident dans les précédents films mais là on est montés d’un cran dans la beaufitude. Absolument tout dans son comportement est puant, le sommet est son déguisement ridicule en japonais quand il se met une perruque façon Tchang dans Tintin au Tibet et des fausses paupières pour se brider les yeux. Nope.

ReGenesis (Saison 1, Épisode 1) : Déjà ça a extrêmement mal vieilli. Ça pue le début des années 2000, on se croirait dans un épisode Caméra Café. Ensuite, le côté scientifique cringe, je ne peux plus. Le délire façon Numb3rs avec le génie qui fait ses schémas au tableau transparent. Non. Enfin, l’intrigue. Regarder ça en 2021, ça sonne creux. Bref. Non.

Ready Player One : Incité à le regarder par l’actualité récente, la déception est grande. Je m’attendais à un gros travail de réflexion sur la technologie et son impact sur la société. Mais ce n’est pas du tout ça, c’est simplement un drama horriblement niais d’action SF qui fait du fan service jusqu’à la nausée. C’est rempli de références culturelles s’étendant des Monty Python à des choses beaucoup plus récentes, sans aucun autre intérêt que de s’attirer la sympathie du spectateur pour lui faire oublier l’absence totale d’intérêt de l’histoire totalement cliché, vue et revue. Les retours positifs ne s’y trompent pas puisqu’ils se réfèrent quasi-systématiquement à ce trait du film. Le casting est raté, avec un héro geek cliché joué par un Tye Sheridan qui passe clairement plus de temps dans une salle de sport que devant un écran. Lui rajouter une paire de lunettes ridicule n’arrange rien à son absence de crédibilité. Le côté réflexion est tellement subtil que j’en viens à me demander si ce n’est pas moi qui me suis imaginé des choses qui n’étaient pas du tout dans l’intention des auteurs. Que ce soit l’équipe de nerds qui travaillent pour le méchant, participant en cela à la destruction de l’OASIS qu’ils aiment tant (mais heureusement à la fin ils soutiennent le héro car c’est une belle histoire hihi) ou l’exploitation des pauvres IRL pour en tirer un profit virtuel (comme les Gold Farmers qui existent déjà, mais en bien plus vicieux et généralisé). A côté, il faut reconnaître que techniquement c’est très propre même si encore une fois je trouve que ça manque cruellement d’imagination. Au départ on nous explique que dans l’OASIS tout est possible, chacun est libre de créer tout ce qu’il souhaite; et finalement tout est très terre à terre : il faut mettre du carburant dans sa voiture pour se déplacer, il y a des embouteillages, il faut des clés pour ouvrir des serrures… Non mais sérieusement ? Quel est l’intérêt de pouvoir tout faire et de choisir de faire une simulation à peine moins chiante du réel ? Enfin, pour revenir à l’actualité, j’ai aucun mal à croire que « MZ » s’imagine être James Halliday, le gentil créateur de l’OASIS, alors que c’est Nolan Sorrento, l’immense connard prêt à tout détruire pour son profit personnel.
Ah, si, le seul élément que j’ai réellement apprécié c’est T.J. Miller qui prêt sa voix à personnage qui ressemble étrangement à Erlich Bachman. Référence volontaire ou non ? Dans tous les cas, j’ai bien ri !

Whitechapel (Saison 1) : Un peu brouillon parfois, à trop vouloir créer une backstory aux personnages, mais ça passe bien autrement. Et ce ne sont que trois épisodes. Dommage pour l’énorme indice donné dans le second épisode qui en révèle trop.

On Her Majesty’s Secret Service : Sans aucun doute le meilleur de la série depuis le départ. Le changement d’acteur qui offre un personnage bien plus plaisant. Le scénario, l’action… tout semble plus réel. Et finalement la vie de Bond également. Agréablement surpris. Dommage que Connery fasse son retour ensuite ?

#Playlist

Monty Norman – James Bond Theme : A force d’enchaîner les films, j’ai réalisé à quel point cette musique est incroyable. Le passage à la guitare, puis les cuivres. Il y a de nombreux theme célèbres, mais probablement aucun qui apporte ce genre de frissons. En tout cas personnellement, cela fait remonter une quantité importante de souvenirs, que ce soit des soirées de vacances devant la télé, des parties de GoldenEye 007 ou encore tout simplement jouer ce morceau à la clarinette dans un orchestre (oui, pas que de bons souvenirs)…