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Les bons outils font les bons ouvriers

Depuis la semaine dernière, Google déploie une mise à jour de la page d’accueil pour les appareils fonctionnant sous Android TV. Et cela s’applique également à la géniale nVidia Shield TV dans ses différentes versions.

Problème, non seulement cette mise à jour ajoute de la publicité dont strictement personne ne veut, surtout sur un appareil payé plein tarif, mais dans mon cas, elle a provoqué une chute vertigineuse de ma Shield TV Pro 2015.
J’avais déjà remarqué une accumulation de petits incidents au cours des derniers mois, mais cette fois elle était devenu tout simplement inutilisable, avec la nécessité d’attendre plusieurs dizaines (!!!) de secondes entre chaque action. Pratique quand on veut mettre en pause une vidéo pour prendre un appel mais que le programme continue pendant presque une minute après avoir appuyé sur le bouton…

Après quelques recherches, il apparaît que je ne suis pas le seul dans cette situation, et la source du problème serait, en partie, le disque dur qui aurait pris un coup dans l’aile.
Effectivement, après plus de quatre années d’usage intensif, ça se tient.
Si j’avais pris la version Pro à l’époque, ce n’était pas pour les 500Go de stockage via un disque dur (plutôt que 16Go de mémoire flash sur la version standard) mais parce que c’était celle qui était dotée d’un capteur infrarouge, la rendant pilotable avec une télécommande type Harmony.
Seul le système, la petite dizaine d’applications et leur cache étaient stockés sur le disque, mais ça veut dire qu’il était utilisé en permanence, même si le contenu venait d’ailleurs.

Une nouvelle recherche et il semblerait que l’opération consistant à remplacer le disque dur par un SSD (tant qu’à faire…) soit relativement simple et rapide. Le tutoriel que je décide de suivre suggère même d’en profiter pour nettoyer le système de refroidissement et de changer la pâte thermique. Pas bête !

La vraie subtilité de l’opération, c’est que du Android TV, ça ne s’installe pas sur un support comme un Windows ou un Debian. Surtout, dans le cas de la Shield, une partie de son tarif vient de licences payées par nVidia pour rendre accessible certains contenus. Faire une installation de zéro reviendrait à perdre les clés enregistrées en usine. Il faut donc cloner purement et simplement l’ancien support de stockage sur le nouveau. Et… qui dit clone, dit que si on prend comme source un support de 500Go, il faut une destination… d’au moins 500Go !
J’allais partir sur un SSD plus petit à l’origine, puisque je n’ai pas besoin de 500Go, mais ça aurait été plus complexe (nécessité de réduire l’image disque, un bordel risqué dans lequel je n’avais pas envie de m’empêtrer) et au prix des SSD aujourd’hui, ça n’en valait pas la peine.

Une fois le SSD reçu, il n’y a plus qu’à !

Et c’est là que le titre prend son sens : à une certaine époque, j’aurai considéré que l’appareil m’avait suffisamment accompagné et m’en serai débarrassé d’une façon ou d’une autre, avant de le remplacer par la dernière version. Pourquoi ? Parce que j’avais la quasi certitude de tout casser, rendant la box totalement inutilisable, alors qu’en l’état elle pouvait encore servir à quelqu’un.
Mais depuis, j’ai appris. Non pas à mieux travailler, mais surtout que le plus important, c’est d’avoir les bons outils.
Et ça tombe bien, car quelques mois plus tôt je m’étais fait offrir un kit de réparation d’appareils électroniques de chez iFixit.

Ouvrir un appareil électronique avec une carte bancaire, ça peut le faire, mais c’est risquer d’abimer l’appareil, la carte, ou encore mieux, les deux à la fois. Dans le kit, il y a « Jimmy » qui transforme cette opération en un véritable jeu d’enfant.
Débrancher une nappe à la main ou avec une pince à épiler, ça peut le faire, mais c’est risquer de glisser et/ou d’abimer quelque chose. Dans le kit, il y a une pince prévue pour, c’est tout de suite plus simple.
Dévisser des vis Torx 6 avec un tournevis standard, ça peut le faire, mais c’est risquer d’exploser la tête de vis et de rendre toute nouvelle opération une vraie galère. Dans le kit, il y a tous les embouts Torx dont on peut avoir besoin.
Dépoussiérer un ventilateur avec une brosse, ça peut le faire, mais avec un compresseur d’air, c’est tout de suite plus simple.

Au final, ce qui aura pris le plus de temps aura été le clonage du disque dur sur le SSD. Environ 3h. Le reste a vraiment été d’une simplicité incroyable et le sentiment d’avoir sauvé un appareil (et éviter de devoir lâcher 200€ dans son remplaçant) est un plus indéniable !

Avant
Après

L’exemple ici est avec de l’électronique, mais me concernant, l’importance des outils, je la constate surtout avec le vélo. En m’équipant avec de bons outils, non seulement j’ai pu faire des opérations relativement basiques que j’avais peur de faire ou que je faisais très mal avant, mais en plus cela m’a permis de prendre confiance, me poussant à en réaliser de plus en plus complexes, et à m’équiper pour cela. Et c’est clairement un cercle vertueux : réussir une opération encourage à acheter de nouveaux outils, les nouveaux outils encouragent à tenter de nouvelles opérations…

La satisfaction est multiple : que ce soit la réussite d’une intervention ou l’acquisition d’un nouvel outil de qualité; on y trouve toujours du plaisir !

Et en plus c’est souvent rentable très rapidement, même en mettant le prix de la qualité dans les outils ! Même en prenant en compte les 55€ du SSD, le kit iFixit est déjà remboursé puisqu’à 25€ c’est quatre fois moins cher qu’une nVidia Shield TV 2019 !

Bref, les bons outils c’est la vie ! Acheter du premier prix, comme j’ai pu le faire par le passé, sous prétexte d’un usage très occasionnel, n’est pas viable à moyen et long terme puisque cela amènera à des échecs et un refus de les utiliser.

P.S. : pour ceux qui tomberaient ici par le hasard des mots clés, voici en bref comment changer le disque dur d’une nVidia Shield TV Pro 2015 pour le remplacer par un SSD. Se procurer :
* un SSD de 500Go (pas moins !)
* un tournevis Torx 6
* de la pâte thermique (facultatif)
* un compresseur d’air ou une bombe d’air sec (recommandé)
* de quoi connecter deux disques à son ordinateur (câbles SATA, boîtier dédié…)
* le logiciel (freeware) HDDRawCopy
Puis suivre ce tutoriel (inutile de comprendre l’anglais, les images se suffisent à elles-même) : https://www.youtube.com/watch?v=hpvIJBIzv8A

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Les vieux et Youki

Au hasard des recommandations YouTube, pendant le troisième (?) confinement ayant commencé fin mars/début avril 2021, nous avons découvert la chaîne Country Life Vlog, ou Kənd Həyatı en Azéri.

Le concept est simple : un couple de paysans (les vieux) sont filmés dans leurs activités du quotidien au cours duquel ils travaillent la terre, s’occupent de leurs animaux et préparent à manger.

Au premier abord ça semble inintéressant au possible, mais rapidement, après m’être abonné et avoir parcouru sommairement leurs archives, je me suis retrouvé à attendre avec hâte leurs nouvelles vidéos et à prendre grand plaisir à regarder chacune d’elles.

Pourquoi ?

Techniquement déjà, c’est vraiment très propre (de ce que j’ai cru comprendre, c’est leur fils qui est derrière la caméra), les images sont superbes, l’audio est parfaite (on n’entend pour ainsi dire jamais les humains parler, mais on profite de chaque bruit de la nature, des animaux ou des activités humaines, en particulier quand la dame coupe des aliments), le montage sert habilement la narration, au cours d’une vidéo ou au fil des vidéos, et quelques explications sont fournies, via de rares inserts texte en anglais pour faciliter la compréhension.

Ensuite le contexte, avec ces personnes qui vivent dans un village d’Azerbaïdjan avec leur chien Puzik (au départ ils n’avaient pas indiqué son nom alors j’étais parti sur Youki) et maintenant un chat; sur un terrain sur lequel ils cultivent différentes sortes de végétaux principalement à des fins alimentaires, élèvent plusieurs espèces d’animaux et habitent une maison digne de La Comté. Même s’ils reçoivent de temps en temps la visite de leurs petits enfants ou d’amis, ils vivent majoritairement seuls au milieu de la nature.

Enfin, la narration. Chaque vidéo est quasiment organisée de la même façon : on les voit travailler la terre, puis la femme se met à préparer à manger pendant que l’homme l’assiste et prépare une infusion, avant qu’ils ne se mettent à table en ayant servi trois assiettes et trois verres. Au fur et à mesure des vidéos, on peut voir l’évolution de leurs activités, au rythme de la nature : la préparation de la terre, les semis, l’entretien des cultures, la récolte, l’hivernage…
Et tout ça est suffisamment mystérieux pour que l’on ait envie de voir jusqu’au bout et de regarder les prochaines vidéos.
L’absence de dialogue. Comme ils ne parlent pas, on ne sait pas ce qu’ils font/vont faire. On émet des hypothèses et on regarde comment ça se passe finalement. Les choux qu’ils ont semé il y a trois semaines, ils en sont où ? Les cerises qu’ils ont mis en bocaux, ils vont en faire quoi une fois la saison passée ? Les canards, ils ont grandi depuis ? L’infusion du papy, elle sera de quelle couleur cette fois ? Ils avaient un autre chien fut un temps; qu’est-il devenu ? La mamie utilise des tomates mais ce n’est pas du tout la saison, elles viennent d’où ? Et ce nouveau plat ?
Ce service pour trois alors qu’ils ne sont que deux, à qui est destinée la troisième assiette ? Au caméraman ? Au spectateur ?

Et visiblement ça plaît car ils ont presque deux millions d’abonnés et leurs vidéos tournent entre un et dix millions de vues à chaque fois. D’après les commentaires, c’est universel également, on voit passer toutes les langues et tous les pays. Il semblerait donc que leur contenu fasse appel à quelque chose de très humain, plus qu’une simple tendance culturelle.

Après tout n’est pas tout à fait clair ni n’est totalement rose dans leur vie. Sur certains plans, on peut voir qu’ils ne sont pas tant isolés que cela, avec l’arrivée de nouveaux habitants, la construction de nouvelles maisons, l’urbanisation gagne du terrain. Leur maison d’été semble bien trop petite pour les loger et accueillir leur matériel. Où vivent-ils réellement ? En hiver il semblerait que c’est une autre maison, plus grande, qu’ils occupent. Et même si leur mode de vie peut sembler traditionnel, ils ont accès au monde moderne, à commencer par YouTube, et s’équipent aussi en Chine, comme tout le monde.

Mais ça n’enlève rien à l’intérêt de la chaîne !

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Allo mon Ga ?

L’appel à Galilée (Galileo gambit en anglais) est un raisonnement fallacieux [qui] consiste à arguer du fait que la thèse de l’héliocentrisme de Galilée a été ridiculisée en son temps, puis réhabilitée et démontrée en tant que vérité scientifique, pour prétendre que telle ou telle théorie marginale, aujourd’hui rejetée par la science, sera jugée exacte dans l’avenir. Cet argument est souvent utilisé par les adeptes des pseudosciences et les partisans de l’« histoire alternative » : selon leur point de vue, l’avenir leur donnera raison comme il a donné raison à Galilée.
[Appel à Galilée sur wikipedia.org]

J’espère qu’il a mis son téléphone en silencieux car dernièrement ça vire au harcèlement.

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Je me sens moins conne

Faubourg Simone, c’est une webradio de bobos parisiens financée avec l’argent de la mairie #HidalgoDemission #SaccageParis

En soit ceci est totalement vrai (sauf les hashtags), mais les apparences peuvent être trompeuses.

On y entend que de la bonne musique, et vraiment que de la musique. Pas de pub (merci les impôts des parisiens !), pas d’actualités/informations (sauf sur la culture de temps en temps), seulement des jingles, sous forme d’extraits musicaux un peu ringards ou d’extraits de films.

On y entend un peu de tout, peu importe l’époque, c’est plaisant, bien renouvelé et, je ne sais pas si je l’ai déjà dit, mais c’est gratuit.

Quelques créneaux particuliers programmés pendant la semaine, mais en dehors de ça ce n’est vraiment que de la musique en mode random.

Quand je ne sais pas quoi écouter de particulier et que je n’ai pas envie de me battre avec les suggestions personnalisées Spotify, c’est ma solution de replis. Jamais déçu.

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Un weekend pour tout changer

A quelques jours près, cela fait treize années que le blog est en ligne; lancé pendant l’Euro 2008.

Alors que l’édition 2020 vient de commencer, avec une année confinée de retard, et bien décidé à écouter les conseils, consistants à ne pas trop forcer sur le vélo pendant les soixante-douze prochaines heures, du médecin ayant supervisé ma première injection de mRNA-1273, je me suis dit que l’occasion était parfaite de rafraîchir un peu le blog.

A la base je l’aime bien StripedPlus Mod Elauhel. Il correspond à ce que je souhaite pour le contenu posté ici, et comme j’avais pas trop mal bossé dessus à l’époque, j’étais plutôt fier de la chose.
Le problème c’est qu’il date d’une époque où le mobile était encore très minoritaire. Par conséquent il n’était pas responsive et j’avais du installer un plugin qui prenait la main lorsqu’un utilisateur se présentait via son téléphone portable. Ce plugin, en plus de ne pas être maintenu (faille de sécurité bonjour), il affichait un style absolument ringard. Je savais donc que l’expérience mobile était horrible.
A côté, j’avais aussi la nécessité de passer par un autre plugin pour afficher les archives. Ce n’est pas que je suis un fana du vanilla (si), mais compte-tenu de l’intérêt très limité des plugins en question, de leur absence de support depuis de nombreuses années et du fait que les nouveaux thèmes apportent les mêmes fonctionnalités nativement, ce n’était qu’un argument de plus pour passer à autre chose.

Changer de thème pour quelque chose de plus moderne, d’accord. Mais quoi ?

J’ai les capacités artistiques d’une poubelle brûlée, des compétences en webdesign très limitées, et surtout ça m’ennuie, mais d’une force… Et puis WordPress a bien changé depuis, maintenant beaucoup plus de choses sont dynamiques, et j’ai ni le temps ni l’envie de monter en compétences sur le sujet uniquement pour ça.

Alors je suis parti à la recherche de quelque-chose de déjà réalisé, tout prêt. Et même là, ça s’est avéré être une vraie galère.
Vraisemblablement, avoir un blog pour poster du texte c’est complètement ringard, aujourd’hui tout tourne autour des images/photos. Résultat si je ne voulais pas devoir ajouter au moins une image d’illustration sur chaque article, 90% des thèmes s’avéraient inadaptés.
Finalement, je suis tombé sur Read WP qui comme son nom l’indique est fait pour présenter du texte. Joie !

Bon, $62 (TTC) ce n’est clairement pas ce que je comptais mettre dans quelques fichiers PHP et CSS, mais c’est vraiment le seul thème avec lequel j’ai immédiatement accroché. Et s’il me tient lui aussi treize ans, ça fera moins de $5/an ce qui est quand même plus raisonnable.

Évidemment, je n’ai pas pu m’empêcher de mettre les mains dans le code pour changer quelques couleurs (coucou le petit background sépia à la place du blanc) et quelques libellés (laissés en anglais pour l’instant, flemme).

On verra, je ferai peut-être quelques adaptations encore par la suite, mais pour l’instant je suis plutôt satisfait du résultat.

En 2034 !

Le titre.