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(Almost) A year with Frasier

Je viens de terminer Goodnight, Seattle, le double épisode final de la onzième et dernière saison de Frasier.

En quarante minutes, on assiste à un mélange de comédie et de drama auquel on a été habitué lors des quatre dernières saisons, qui pousse à poursuivre, même si l’on sait que c’est toujours la même chose et que l’on ferait peut-être mieux de faire autre chose.

Mais au moins tous les personnages évoluent, et surtout on a droit à une vraie fin, avec un twist complètement prévisible mais qui permet de finir sur une note positive.

Voilà pour ce final.

J’ai regardé le premier épisode le 25 janvier 2019 et à raison d’un à deux épisodes le matin de chaque jour travaillé, me voici neuf mois plus tard, à conclure cette série.

Quel bilan ? Est-ce une série majeure à voir ? Non. Est-ce une série sans intérêt ? Non, sinon je me serai vite arrêté. Est-ce une série plaisir coupable ? Même pas ! Alors qu’est-ce donc que Frasier ?

Difficile.

C’est vendu comme une sitcom, mais c’est loin d’être drôle, en tout cas la majorité du temps. Le drama est léger, mais quand même présent.

J’avais tendance à dire, pour des raisons évidentes, que How I Met Your Mother était une nouvelle version de Friends; finalement je me demande si elle n’est pas plus proche de Frasier.

Je n’ai jamais non plus ressenti le besoin de savoir ce qu’il allait se passer ensuite, je regardais un épisode et ça me suffisait.

Forcément comme il ne se passe presque rien dans un épisode et au cours d’une saison, ça ne pousse pas au binge watching.

Mais alors pourquoi avoir regardé la série dans sa totalité ? Car malgré ses défauts, Frasier est une série légère et agréable à regarder, qui ne demande pas d’efforts particuliers mais qui apporte avec certitude une petite dose de bonheur à chaque fois.
Comme dire bonjour à un voisin/un collègue lointain chaque jour : c’est simple, ça ne prend que quelques secondes, ça n’a aucun impact sur le reste de la journée mais son côté prévisible offre une sorte d’assurance qui donne l’impression que la vie n’est pas nécessairement un enchaînement d’imprévus sur lesquels on n’a aucune maîtrise.
Si je pars entre 8h30 et 8h45, je vais croiser le voisin, on va se dire bonjour et… voilà.
Simple, mais réconfortant.

C’est ce que je retiendrai. Et le final est parfaitement en accord avec cela.

Maintenant que je n’aurai plus cela le matin, que faire ? Partir sur Cheers, dont Frasier est le spin-off ? Aller totalement dans une autre direction ? Bonne question !

This is Dr. Frasier Crane wishing you all good mental health.

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Solastalgie

Le terme solastalgie est un néologisme récent (2003) qui désigne une forme de détresse psychique ou existentielle causée par les changements environnementaux, comme l’exploitation minière ou le changement climatique. On parle aussi d’écoanxiété ou d’angoisse climatique.
[…]
il existe des solutions pour pallier cette angoisse. À l’échelle individuelle, il est possible d’entrer dans une logique zéro déchet, de consommer moins de viande et de poisson, de limiter nos déplacements – notamment en avion –, voire de manger bio pour limiter l’usage des pesticides.
[Solastalgie sur Wikipedia.org]

Alors, avion ou RER ? « Nous proposons aux habitants de la région de rester en Ile-de-France plutôt que de passer le péage de Saint-Arnoult », corrobore Renaud Charles. Ainsi, le tourisme à portée de RER remplace aisément un week-end passé à cavaler, de peur de rater quelque chose, dans une capitale de l’autre bout de l’Europe.
[Les bénéfices du tourisme à portée de RER sur LeMonde.fr]

Temperatures in Qatar – one of the hottest places on Earth – have risen so much that authorities have installed air conditioning in the open air including in streets and outdoor markets.
[…]
Giant coolers have also been installed along pavements and even in outdoor shopping malls so a cool breeze allows life to go on as before.
[…]
Qatar, which is the largest per-capita emitter country of greenhouse gases, according to the World Bank — nearly three times as much as America and almost six times as much as China – uses about 60 percent of its electricity for cooling.
[Qatar now so hot it has started air-conditioning the outdoors sur Independent.co.uk]

Et en bonus, un excellent thread Twitter présentant de nombreux chiffres sur le CO2 en France.

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JDMAI #45

Years and Years (Saison 1) : Très partagé. D’un côté c’est la première fois que je vois une oeuvre audiovisuelle aller aussi loin dans l’analyse des dérives de notre civilisation. Avec une justesse qui se vérifie déjà depuis sa diffusion. Les responsables sont bien identifiés (scène incroyable de la grand-mère attablée), le mécanisme de l’érosion progressive de la qualité de vie et des libertés de chacun face à l’inconscience collective, l’accumulation des catastrophes (politiques, climatiques, sanitaires…); tout ou presque y est. Malheureusement certains aspects ne sont pas suffisamment développés pour s’attarder sur du drama trop classique et sans réel intérêt pour le message que semble vouloir faire passer la série. Et surtout, la seconde moitié du dernier épisode vient absolument tout détruire, avec sa conclusion totalement absurde : la technologie va nous sauver. Au secours. Ce qui était un documentaire d’anticipation se transforme en une banale série dramatique avec une morale niaiseuse comme 99% de ce qui est produit. Pourquoi ? Quelle énorme déception. Après 5h30 d’angoisses, nous voilà rassurés dans notre canapé : il suffit de faire le dos rond quelques années puis tout rentrera dans l’ordre. La blague.

Frasier (Saison 9) : Beaucoup de mou mais des derniers épisodes qui fournissent une belle évolution à la série.

Merckx: Half Man, Half Bike – William Fotheringham : Décidé à progressivement développer mes connaissances de l’histoire du cyclisme, il était logique de commencer par celle du plus grand sportif. J’avais déjà tenté de jeter un œil dans des ouvrages sur le cyclisme mais à chaque fois je regrettais de lyrisme employé par les auteurs. Ce que je veux c’est savoir ce qu’il s’est passé, pas ce que l’auteur a ressenti. Et l’avantage de ce livre c’est que c’est ça : des faits, des faits et des faits. Forcément c’est pas très fluide et il faut prendre son temps, mais cela m’aura permis d’en apprendre énormément sur Merckx et de réaliser à quel point ce qu’il a fait est prodigieux et ne pourra jamais être égalé. Savoir ce qu’il s’est passé permet également de prendre du recul sur le cyclisme moderne, car si les vélos et les stratégies ont changé, les spectateurs pas du tout. Un ouvrage d’histoire parfaitement documenté.

The Deuce (Saison 2) : Magnifique. Superbe.

The Boys (Saison 1) : Forcément une série qui critique l’univers des super-héros, ça m’a intrigué. Le résultat est supérieur à mes attentes puisque ça va bien au delà du pitch : c’est drôle, bien écrit avec un univers qui tient la route, bien réalisé, prenant et avec un casting de qualité. Excellente surprise.

Baron Noir (Saison 1) : Une première partie de saison passionnante, avec ce qui semble être une bonne représentation du monde politico-médiatique français. La suite ça part en sucette complet et perd de son intérêt.

GLOW (Saison 3) : Se laisse regarder mais passe beaucoup trop vite, la plupart des intrigues sont jouées en accéléré pour tout faire rentrer dans un épisode ou la saison. Un peu de mal avec ce format très court.

Criminal : France (Saison 1); Criminal : UK (Saison 1); Criminal : Spain (Saison 1); Criminal : Germany (Saison 1) : Voir article complet.

Glitch (Saison 3) : Une saison pour conclure la série. C’est ce qu’on va retenir car c’est nettement en dessous des deux précédentes et au final toutes les pistes qui avaient été ouvertes se referment brutalement, sans grande explications. Dommage. Ça reste tout à fait regardable; surtout si l’on a apprécié le début.