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Papa trie hôtes

Je ne suis pas certain d’avoir suffisamment de recul encore car je viens de terminer le dernier épisode de sa première saison, mais je me lance.

Patriot. Série Amazon dont le pilote avait été diffusé en 2015 et dont la suite avait été commandée suite aux retours positifs. Une seconde saison est également à venir.

Le synopsis semble simple et clair quant au contenu qui va suivre :

To prevent Iran from going nuclear, intelligence officer John Tavner must forgo all safety nets and assume a perilous « non-official cover » — that of a mid-level employee at a Midwestern industrial piping firm.

On s’attend donc logiquement à une série d’espionnage plus ou moins légère. Le résultat n’a strictement rien à voir. Il est d’ailleurs impossible de classer cette série.
Oui on suit les aventures d’un espion. Mais on assiste également à un drame familial. On rigole souvent, beaucoup et de très bon cœur devant tant d’absurdité et de scènes cocasses. On a des coups de blues. On voyage. On est touché. Notre oreille se régale de la bande musicale. Nos yeux se délectent de la photographie. On est heureux.

Et tout commence avec un générique qui parlera à tous les garçons occidentaux. Accompagné d’une musique magnifique et en total accord avec la série : Train Song de Vashti Bunyan.

On retrouve avec plaisir Terry John Locke O’Quinn qu’on avait tant apprécié dans Lost.

Le véritable synopsis serait plutôt : il est compliqué d’aller d’un point A à un point B. Et parler de la série c’est la même chose.

OVNI expérimental qui ne ressemble à rien d’autre, tant il représente un rollercoaster émotionnel. Plus j’y repense et plus je prend conscience d’éléments que je n’avais pas compris au visionnage. J’envisage sérieusement de la regarder une seconde fois. Pour apprécier et tout reprendre pour repérer ce que j’avais manqué.

En tant que francophone, j’ai quand même un regret.
Une bonne moitié de la série se passe au Luxembourg et ils ont décidé que les luxembourgeois parleraient et écriraient français. Soit.
Malheureusement je ne sais pas où ils sont allés chercher leurs acteurs mais aucun ne parle couramment français. A commencer par l’inspecteur Agathe Albans, interprétée par Aliette Opheim, actrice… suédoise qui parle logiquement l’anglais et le français avec un lourd accent qui l’empêche d’être naturelle.
Les dialogues en français ne sont pas non plus tels qu’ils auraient été écrits par un véritable francophone. Certains mots semblent d’ailleurs tout droits sortis d’on ne sait où. Roshambo (sous-titré Rochambeau) pour désigner le jeu du pierre-feuille-ciseaux ou chifoumi. Ou encore les jupes et bas faisant référence à l’équipe de la criminelle du commissariat de Luxembourg (prononcé Luxembourgue, même en français ?!).
Et enfin à l’écrit où l’on peut voir des textes sortis tout droit de Google Traduction.
Tout cela sonne faux et c’est vraiment dommage.

Le reste est un chef-d’œuvre. Simplement. Magnifiquement.

Et qu’est-ce que c’est drôle !

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JDMAI #16

Guyane (Saison 1) : Ça partait mal avec le cliché du vieux baroudeur qui a tout vu tout connu mais qui n’est surtout qu’un gros beauf intoxiqué à l’alcool et la nicotine. Finalement l’intrigue se met en place et les épisodes s’enchaînent facilement. Pas trop mal donc.

Hinterland (Saison 2) : Un régal.

Love (Saison 2) : Première partie réussie avec la belle naissance d’une histoire d’amour. Et la suite qui vient tout gâcher. Purement et simplement. Dommage.

Killjoys (Saison 1) : Série sans prétention qui ne se veut qu’un bon divertissement. L’objectif est largement atteint. Intrigues légères mais intéressantes, univers riche mais compréhensible, personnages complets, images/FX de qualité… Et une bande originale géniale.

Hostages (Intégrale) : Merci Netflix ! Je n’en avais jamais entendu parler et n’aurait probablement eu aucune raison de la voir si Netflix ne me l’avait pas recommandée. Et ça aurait été regrettable. C’est vraiment très très très très bien. Quelques imperfections certes, quelques rôles forcés dans la seconde saison, mais le reste est délicieux. S’il fallait faire un rapprochement, Bnei Aruba serait la version israélienne très aseptisée de 24. Dans le bon sens, tout est plus réaliste, moins bourrin, plus humain. Top top top !

White Collar (Saison 4) : Guilty pleasure, une série légère pour se remettre de Hostages.

Trailer Park Boys (Saison 8) : Première saison produite avec Netflix, on sent tout de suite la différence et la première moitié est relativement décevante. Mais la suite revient dans le vrai n’importe quoi des saisons précédentes. Et c’est tant mieux. Et bien.

Sherlock (Saison 4) : Trop de qualité, pas assez de quantité. Trois épisodes c’est trop peu !

Jericho (Saison 1 Épisode 1) : Oh putain c’est nul ! Une espèce de 7th Heaven version apocalypse. Horrible. J’avais été prévenu mais comme elle revenait régulièrement en suggestion sur différentes plateformes, j’ai tenté…

Veep (Saison 2) : De très bons passages, mais j’ai quand même eu un peu de mal à arriver au bout des dix épisodes de 30mn. Certainement car les épisodes sont condensés. Pour la prochaine saison j’essayerai de n’en regarder qu’un par jour. Voir si le ressenti est différent. Très qualitatif quand même. Et me rappelle à quel point The West Wing est une série géniale.

Black Sails (Saison 1) : Beaucoup de mal à rentrer dedans, en partie à cause d’un anglais particulièrement difficile à entendre/comprendre, mais ça monte réellement en puissance pour terminer avec une certitude : vite, la suite ! C’est très qualitatif. On s’approche de ce que pourrait offrir HBO. Comme c’est Starz, il y a des muscles, du sans et du cul tout à fait dispensables. Parfois c’est rigolo comme dans les crédits où un acteur apparaît en tant que Handjob Pirate qui résume assez bien l’esprit de la chaîne et donc de la série.