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JDMAI #3

NCIS : Los Angeles (Saison 6) : A vrai dire je ne sais pas trop pourquoi je continue à suivre cette série. Non seulement c’est un mauvais cop show avec des enquêtes sans réel intérêt, mais c’est totalement grotesque. Callen et Hanna, les deux guerriers de l’espace aussi compétents et résistants que Jack Bauer; multiplié par deux donc. Hetty la vieille de la vieille, qui connaît tout le monde, a des créances auprès de chacun, est responsable du succès d’Apollo 11, de la chute de l’URSS et de la mort d’Oussama ben Laden, tout ça grâce à ses thés rares. Jones et Beale, la dream team IT, capable d’infiltrer n’importe quel système informatique sur la planète en quelques secondes, temps également nécessaire à retrouver l’identité d’une personne ayant une activité sur le web profond; et tous les deux d’une timidité maladive l’un envers l’autre. Au final il ne reste que Blye et Deeks, personnages humains et sympathiques, dont la relation est plaisante à suivre.

House of Cards (Saison 4) : Voir critique complète.

Bones (Saison 10) : Même sentiment que pour NCIS : Los Angeles. Je suis clairement lassé. Il faut dire que dix saisons à proposer la même chose, à voir quasiment tout le temps les mêmes têtes… A côté des enquêtes ridiculement simples résolues en tombant à chaque fois sur les mêmes indices, les scénaristes glissent de ça et de là un peu de drame qui met en danger les relations des personnages ou directement leur vie. Mais même de ce côté, on rentre dans une routine qui se répète à chaque saison; et les seules situations imprévues ne sont que le fait de la décision des acteurs de quitter la série. Hodgins, le seul personnage qui arrivait à tenir éveillé au cours des 45 minutes d’un épisode s’est beaucoup trop assagi et n’est plus digne d’intérêt non plus. Les chances que je regarde la saison 11 sont donc très faibles.

Modern Family (Saison 3 & Saison 4) : Même avis que les deux premières saisons. Je continue de me marrer généreusement.

Six Feet Under (Saison 1, Saison 2 & Saison 3) : Hum… Beaucoup à dire sur cette série. Je m’y attarderai certainement plus en détails quand je l’aurai vue en entier car pour l’instant j’ai réellement du mal à me positionner. D’un côté je me demande régulièrement pourquoi je continue à la regarder car elle a très mal vieilli, qu’elle a tout pour être sans intérêt et que je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi déprimant. Mais de l’autre côté c’est très bien écrit, très bien réalisé, c’est prenant et surtout très profond. Et puis voir Dexter en homosexuel directeur de pompes funèbres, j’ai vraiment du mal !

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Veganisme et anatomie

Dernièrement, j’assiste de plus en plus à une recrudescence de la propagande vegan. Par principe, je respecte les convictions alimentaires de chacun, je ne jugerai donc pas ici la valeur du veganisme. Libre à autrui de manger ce qu’il souhaite, tant que cela se fait avec égard vis à vis des autres individus de son espèce. Tout sauf le cannibalisme en somme. Grossièrement.

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A chaque fois, chacun fait des choix alimentaires pour différentes raisons; que ce soit par pure croyance, pour sa santé… ou plus simplement par goût.

Chez les vegans, les trois principales raisons évoquées sont, sans hiérarchie aucune :
– le respect envers les animaux
– une vie en meilleure santé
– l’homme n’est pas un omnivore mais un herbivore par nature

Si le premier point est tout à fait louable, force est de reconnaître que cet argument ne prend pas. On n’arrive déjà pas à se préoccuper des conditions d’élevage et d’abatage des animaux, alors convaincre de se passer du steak avec les frites ou de la tranche de jambon de le sandwich, c’est très mal engagé.

L’argument santé est plus complexe.
D’un côté c’est vrai que se gaver de viande rouge grasse chargée en hormones et antibiotiques, c’est le meilleur moyen d’écourter son existence, en tout cas en forme. Mais il ne faut pas mettre de côté que le diabète n’a jamais été causé par l’ingestion de viande, que l’on peut parfaitement présenter un surpoids tout en étant vegan, que le veganisme n’est pas un remède contre le cancer…
De l’autre, un sujet qui revient beaucoup chez les vegans c’est la complémentation visant à apporter les éléments (protéines, vitamines, minéraux, acides aminés…) qu’ils ne trouvent pas naturellement dans leur alimentation. Et ça reste totalement discutable car les compléments sont des dérivés de plantes. Rien de vraiment contradictoire.
Pourtant les faits sont là; dans la conscience collective, un vegan pur et dur présente forcément des carences. D’ailleurs on en connaît tous un à l’allure squelettique dont on se demande combien de jours il lui reste à vivre.

Alors pour défendre leur cause et tenter de convaincre, les amateurs de steaks de soja font appel à la science, qui semble aller dans leur sens. Après tout en dehors de quelques illuminés, rares sont ceux qui refusent de reconnaître les vérités scientifiques. Et les faits sont là :

Il est clair que la plupart des êtres humains sont des « omnivores comportementaux », mais leur anatomie n’est pour autant pas forcément adaptée à ce régime.
[…]
En effet, notre constitution est résolument différente de celle des carnivores ou des omnivores […] :
Dentition : Contrairement aux carnivores, dont la dentition (pointue, avec des canines longues et tranchantes) est faite pour déchirer la chair d’un animal… les êtres humains ont une dentition semblable à celle des herbivores (plate, large et peu tranchante), qui convient pour couper, écraser et réduire en pulpe des aliments relativement mous.
Mâchoire, bouche et muscles faciaux : Comme chez les herbivores, nos muscles faciaux sont bien développés pour la mastication, tandis qu’ils sont peu développés chez les carnivores et les omnivores (qui avalent leurs aliments entièrement, sans mastication préalable). De même, l’ouverture de la bouche (par rapport à la taille de la tête) est petite chez les humains comme chez les herbivores, tandis qu’elle est grande chez les carnivores et omnivores (qui arrachent et avalent de grandes quantités de nourriture peu ou pas mastiquée). Par ailleurs, la constitution de notre mâchoire est semblable à celle des herbivores, ce qui nous permet d’écraser et de broyer nos aliments (à l’inverse des carnivores dont le type de mâchoire ne permet pas de mastiquer, mais donne au contraire la possibilité de mouvements tranchants…)
Système digestif : Comme les herbivores, et contrairement aux carnivores, notre salive contient des enzymes permettant la digestion de l’amidon contenu dans les végétaux ; tandis que les sels acides de notre corps sont beaucoup moins puissants que ceux des carnivores (qui en ont besoin pour digérer des os et du muscle). Par ailleurs, comme chez les herbivores, notre intestin est très long (lieu d’une importante fermentation bactérienne afin de permettre la digestion et l’assimilation des végétaux), tandis qu’il est très court chez les carnivores et omnivores (pour que la viande passe très vite, sans risquer de macérer et de se putréfier…).
Ongles : Les prédateurs carnivores et omnivores ont des griffes acérées, tandis que les herbivores ont des des sabots émoussés ou des ongles plats… comme les humains !
[L’HOMME : Omnivore… ou Végétarien de nature ?! sur Veganisme.fr]

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Les mêmes arguments se retrouvent dans cette vidéo ou cette heu… chose.

Convaincus ? En tout cas c’est pour le moins convaincant non ?

Soit.

Mais alors, s’il faut des preuves écrites dans notre ADN pour considéré le bien-fondé de comportements, qu’en-est-il de ce qui a permis la présentation des éléments précédents ?

Quelles-sont les preuves anatomiques que l’homme est fait pour communiquer en quelques millisecondes avec des milliards de ses semblables ? Où se trouve notre carte wifi interne ?

Quelles-sont les preuves anatomiques que l’homme est fait pour se déplacer à plus de 45kmh par rapport au référentiel terrestre ? Où se trouve notre moteur à réaction ?

Il est maintenant évident que l’homme n’est pas équipé par la nature pour se nourrir d’animaux. Et pourtant il le fait. Comme il communique via Internet et peut se déplacer à plus de 3 000kmh. Quel est donc le miracle à l’origine de tout cela ?

On ne le voit pas sur l’illustration ci-dessus (est-ce parce que le modèle est de sexe féminin ?!) mais il s’agit de notre cerveau !

Grâce à lui, l’homme a pu créer les outils lui permettant d’abattre des animaux, s’aidant au passage de ses congénères grâce à une sociabilisation avancée.
Grâce à lui, l’homme a pu maîtriser le feu et en faisant cuire la viande, améliorer sa digestibilité et la biodisponibilité de ses nutriments, tout en détruisant les éventuelles bactéries nocives.
Grâce à lui, l’homme a domestiqué certaines races d’animaux, s’assurant une réserve d’énergie fraîche et disponible.

Voilà le minuscule élément anatomique qui explique que l’homme n’a pas eu besoin de courir plus vite qu’une biche, d’avoir des canines de 10cm et un intestin ridicule pour survivre et finalement s’imposer sur la surface de la planète.

Il était pourtant juste devant derrière nos yeux.

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Say cheese

For years you’ve been telling your friends, family, co-workers and anyone who will listen that you’re addicted to cheese. It’s a part of every meal or snack, and you think about it constantly.  A new study suggests food addiction is a real thing.
[…]
Cheese happens to be especially addictive because of an ingredient called casein, a protein found in all milk products. During digestion, casein releases opiates called casomorphins.
« [Casomorphins] really play with the dopamine receptors and trigger that addictive element, » registered dietitian Cameron Wells told Mic.
So there you have it. Your cheese addiction has been validated by science.
[Cheese really is crack. Study reveals cheese is as addictive as drugs sur LATimes.com]

Voilà qui est rassurant. En quelques sortes.

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Locomotives et rachat

L’annonce officielle.

Après sept ans de travail acharné, le projet démarré dans mon 12 m2 qu’est Captain Train a pris une place importante dans l’industrie du transport en Europe.
[…]
Le problème de ce marché, c’est que la tâche est gigantesque et que, dans ce cadre, toute aide est la bienvenue. Trainline (en quelque sorte le Captain Train de nos amis d’outre-Manche), est venu nous voir l’année dernière pour nous proposer d’unir nos forces et nos visions.
[…]
Nous avons donc fusionné, parce que nous pensons que réunir nos forces nous permettra d’aller plus vite, pour proposer un produit simple à tous ceux qui voyagent en train en Europe. L’équipe de Captain Train apportera son expertise du marché ferroviaire européen continental, et celle de Trainline son expérience importante sur un marché qui est complètement libéralisé et en forte croissance.
[…]
Notre projet reste le même, encore et toujours : vous faciliter l’accès à l’intégralité de l’offre ferroviaire, aux meilleurs prix, à toutes les options et toutes les routes, et ainsi permettre à tous les transporteurs de distribuer leur offre sans effort. Nous continuons sur cette voie !
[Captain Train + Trainline sur blog.captaintrain.com]

Le côté négatif.

Si Trainline a les moyens de s’offrir Captain Train, c’est en partie parce que l’entreprise britannique a récemment été croquée par KKR (Kohlberg Kravis Roberts) un fonds d’investissement américain très actif. Celui-ci a en effet racheté l’entreprise pour un montant qui s’élèverait à 670 millions de dollars.

Au 31 décembre 2015, KKR dispose de 119,5 milliards d’actifs sous contrôle, et doit faire face à une dette de 3 milliards de dollars avec un ratio d’endettement inferieur à deux fois son EBITDA. Pour l’instant, il ne semble donc pas nécessaire de s’inquiéter outre-mesure.
[Racheté par Trainline, Captain Train passe sous pavillon britannique sur NextInpact.com]

Les explications qui se veulent rassurantes.

Nous voulons continuer à faire grandir Captain Train, pas pour le plaisir de grandir, mais pour en faire le guichet de référence à l’échelle de l’Europe ; un guichet qui simplifie les déplacements des voyageurs, qui fait avancer modestement l’open-data ferroviaire, qui crée des emplois en France et qui s’investit dans la communauté du développement web. Inutile de vous dire que la route pour y parvenir est longue. Alors pour atteindre cette ambition, nous n’avons rien contre un petit coup de main.

C’est précisément là qu’intervient Trainline. Car de tous les acheteurs potentiels à qui nous avons parlé, Trainline était le seul à comprendre le monde compliqué des systèmes ferroviaires européens — cela fait presque vingt ans qu’ils vendent des billets au Royaume-Uni.
[Vous avez dit rachat ? sur blog.captaintrain.com]

(Lire la partie Questions/réponses, très enrichissante)

Finalement, c’est plutôt triste et inquiétant car la startup passe sous le giron d’un ogre financier américain, s’associe à une société qui, elle, s’accorde une marge sur les billets vendus et surtout, ne semble pas avoir l’esprit si positif qu’avait Captain Train jusqu’à aujourd’hui.

Au delà de la plateforme géniale et de la communication globale très soignée et pleine d’humour (voir les release notes des applications mobiles) j’ai eu l’occasion d’échanger à plusieurs reprises avec différents membres de l’équipe, et à chaque fois j’avais en face de moi un humain passionné, impliqué et sincère.

Mais il faut y voir aussi le bon côté des choses : une startup technologique française basée sur une ancienne gloire nationale, qui attire les capitaux étrangers, c’est contraire à tout ce que l’on peut entendre de négatif sur la capacité à innover dans notre pays !

Reste à voir comment les choses évolueront pour nos billets de train…

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FU 2016

Jeudi, à la veille de la sortie américaine de la quatrième saison de House of Cards, la rumeur courrait sur le Web : alors que Canal+ détenait les droits de diffusion de la série en France pour les trois premières saisons, expliquant son indisponibilité sur la plateforme France de Netflix; la situation aurait changé pour cette nouvelle saison qui serait disponible dès le 4 mars en intégralité pour les clients français de la société américaine.

Exclu Satellifax – La S4 de #HouseofCards sera lancée demain en France en exclusivité sur Netflix, et ne sera donc pas diffusée sur Canal+
[Satellifax sur Twitter.com]

N’ayant pas été convaincu par la saison diffusée en 2015, je n’attendais pas particulièrement ce quatrième volet. Sa disponibilité légale immédiate ne m’importait donc peu.

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Et puis vendredi matin, j’ai décidé de suivre ce lancement mondial sur Twitter. Puisque Paris a neuf heures d’avance sur Los Gatos en Californie, c’est à 9h00 que le verdict est tombé : Netflix mettait à disposition de ses clients français la quatrième saison d’House of Cards ! Et les trois premières par la même occasion.
Résultat je me suis totalement laissé prendre au jeu et j’ai lancé le Chapter 40.

J’avais été fortement déçu par la troisième saison qui n’était pas aux niveau de ses petites sœurs. Se focalisant sur le couple Franck et Claire Underwood, il n’utilisait la politique que comme décor à un drame romantique sans grande saveur. Au programme, petits caprices en tout genre entre deux fortes personnalités…
J’attendais de cette nouvelle saison une confirmation de la fin prématurée d’une série de qualité, ou alors une résurrection.

Les deux premières heures semblaient malheureusement pencher pour la première solution avec toujours ces enfantillages pendant que ça s’active dans l’opposition. Puis c’est la révélation tant attendue. On relève les manches et on retourne à la sale politique d’envergure internationale. Pas le temps pour les regrets. Et là, ça déroule. On retrouve le couple de manipulateurs du début, capables des machinations les plus complexes. Et tout cela croit au fur et à mesure des épisodes, pour atteindre son apogée au cours des trois derniers chapitres qui constituent au passage une extension à la longueur habituelle des saisons.

A côté de cela, la réalisation et la photographie sont simplement irréprochables. L’intrigue est habilement encrée dans la réalité et l’actualité ce qui lui confère un surplus de crédibilité.

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Seule ombre au tableau, le blanchiment des cheveux de Kevin Spacey pour vieillir Franck Underwood et qui le fait méchamment ressembler à Julian Assange. Mais ce n’est vraiment qu’un détail; car il en fallait bien un.

Il ne me reste qu’à remercier Netflix pour avoir réussi à faire rebondir leur série, récupéré les droits pour les français et m’avoir fait vivre cette expérience inédite de live binge watching !