Alors que je me contrefous du marché des cages en métal et encore plus de son actualité, la première fois que la Citroën C4 Cactus est venue m’irriter la rétine a dû être lors d’un test diffusé dans une émission spécialisée, apparue sur mon écran à l’occasion d’un zapping intéressé.
Sur l’instant, j’en venais à conclure à une blague sous forme de concept-car sorti de la main tremblante d’un designer sans nouvelles de son dealeur depuis 48h.
Quelques mois plus tard, la première rencontre physique se fit, et je dû me rendre à l’évidence : cette chose était bel et bien une réalité destinée à être vendue au grand public sur la surface de cette planète.
Dans un bon jour, décidant d’accorder encore un peu de foi aux individus de mon espèce, j’en arrivais à une seconde conclusion : son conducteur n’était pas son propriétaire, il n’avait pas dépensé son argent pour l’acquérir; il la conduisait en tant que commercial de la marque.
La réalité me revint en pleine face encore plus rapidement : les publicités se multipliaient quel qu’en soit le support et, surtout, la fréquence des rencontres avec cette voiture grasse augmentait de jours en jours. A tel point qu’aujourd’hui, il ne s’en passe pas un seul en semaine sans que je sois victime d’une agression visuelle.

Les horreurs en plastique qui entourent la voiture ont un nom : Airbump.
L’Airbump®, c’est l’alliance réussie entre le style et l’usage. Exclusivité mondiale, cette peau souple protège votre véhicule des petits accrocs du quotidien, et structure graphiquement le style de la Nouvelle Citroën C4 Cactus. Son secret ? Une multitude de capsules d’air sous une peau souple en TPU (Thermo Plastique Uréthane), dont le traitement « soft » amortit les petits chocs du quotidien. Ils ne nécessitent aucun entretien particulier, et participent directement à la réduction des coûts d’utilisation du véhicule.
[Nouvelle Citroën C4 Cactus sur Citroen.fr]
Après la folie des SUV permettant de se garer sur les trottoirs et de regarder de haut les autres, voici venu le temps des Crossover, aidés par la conjoncture : moins chers à l’achat ils le sont également à l’usage grâce à une consommation moindre.

Cette mode de l’auto-tamponneuse pour citadin, avec le Renault Captur et la Peugeot 2008 pour compléter le tiercé français, est révélatrice d’une chose : les conducteurs ont conscience qu’eux mêmes et les autres se comportent tellement mal qu’il est dorénavant impossible de circuler au quotidien en milieu urbain sans y laisser sa carrosserie; il est ainsi devenu indispensable de s’entourer de bourrelets artificiels pour se protéger.
La Cactus n’est d’ailleurs pas sans rappeler la sublime Pontiac Aztek de Walter White et son impressionnant palmarès.
Ces voitures sont laides, tant sur la forme que sur le fond.