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Bilan 2021

La dernière fois que j’ai fait un bilan annuel ici c’était début janvier 2016, pour vérifier si j’avais atteint mon objectif de regarder 1000 épisodes de série dans l’année.

Depuis j’ai été tenté de réitérer l’expérience mais finalement j’ai lâché l’affaire en cours de rédaction de l’article.

Mais en décembre 2021 j’ai reçu un bilan personnalisé de la part de services auxquels je suis abonné alors ça simplifie le travail tout en rendant les données un peu plus intéressantes que simplement dire « je suis un no-life, je passe 4h par jour à regarder des séries ».

Les chiffres

Todoist, l’outil de gestion de tâches que j’utilise au quotidien pour absolument tout depuis fin 2017, me dit que j’ai achevé 10 521 tâches soit approximativement 29 par jours.

Spotify me dit que j’ai écouté 293 128 minutes de musique soit 13h par jour.

Trakt.tv me dit que j’ai regardé 88 séries TV en 626 heures soit 1.7 heure par jour; et 125 films en 247 heures soit 0.7 heure par jour.

D’après Amazon j’ai lu 12 livres non techniques et j’en ai écouté 3.

SportTracks[1] me dit que j’ai fait un peu plus de 12 000 kilomètres à vélo en 388 heures réparties sur 554 activités tandis que j’ai randonné 30 kilomètres en 54 heures au cours de 58 activités.

L’analyse

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Sur Spotify, même si j’écoute beaucoup de musique, je pense qu’il m’est régulièrement arrivé de le laisser tourner sur l’ordi pro à la fin de la journée, donc à part les acariens installés dans mon casque, personne n’écoutait réellement la musique diffusée pendant la nuit.

Plutôt satisfait par ce Top 5 artistes, surtout que j’ai également appris que je faisais partie de l’élite de l’élite des fans de Renaud :

Si on se base sur les chiffres disponibles sur son profil, je fais partie des 12 personnes écoutant le plus Renaud sur la plateforme. A vrai dire je ne sais trop quoi faire de cette information.

Il faut tout de même noter que je ne suis pas rancunier : s’il m’arrive de temps en temps d’arriver à écouter Boucan d’enfer, je suis incapable d’écouter les albums plus récents. Et je ne parle évidemment pas de l’horreur qu’il a pondue pendant le confinement. C’est pour cela que même si je déteste le dernier album d’un autre artiste, je ne vais pas pour autant arrêter d’écouter les précédents. Bien au contraire.

Voir Gaëlle de Stupeflip en première place des morceaux les plus écoutés me fait forcément sourire car cet titre c’est pire que le crack. Je suis capable de l’écouter en boucle pendant plusieurs heures sans me lasser, et je vais l’avoir en tête/la fredonner pendant plusieurs jours. L’équilibre parfait entre la musique pourrie et les paroles débiles tout en ayant un fond de vérité font que c’est techniquement le meilleur titre du Crou.

Pour conclure sur la musique, je ne peux pas ne pas revenir (encore une fois !) sur la déception que s’est avérée être l’album le plus attendu de l’année : Civilisation d’OrelSan.

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Côté séries/films, on est bien loin du record de 2015 avec ses 1400+ heures de séries, mais les films sont en nette progression : 125 en 2021 contre… 5 en 2020 !

Cela s’explique en partie par la décision de résilier mon abonnement Netflix en septembre suite à la nouvelle augmentation des tarifs. Cette information m’a poussé à me demander si l’argent qui était prélevé chaque mois sur mon compte PayPal était une bonne dépense.
En analysant rapidement mon historique Netflix, j’ai immédiatement constaté que ce que j’y regardais n’avait pas grand intérêt : en majorité des séries documentaires true crime.
De temps en temps ça peut passer, mais concrètement quelle est la différence entre se droguer à l’actualité ou faire de même avec du contenu présenté dans un emballage plus travaillé ?
A la base si j’avais souscrit à Netflix c’était pour leurs créations originales de qualité comme House of Cards ou The Crown[2] mais avec les années, force est de constater que le contenu original de la plateforme se résume majoritairement à des bouses mainstream avec la profondeur d’un pédiluve.
Alors plutôt que de continuer à payer chaque mois et me forcer à regarder des choses sans intérêt pour tenter de rentabiliser l’abonnement; j’ai préféré arrêter ici pour me concentrer sur le backlog de films (et séries) de vacances que je me suis constitué au fil des années. Et je reprendrai ça et là un mois pour regarder les quelques programmes de qualité disponibles sur Netflix.
D’où, une forte progression des films sur le dernier trimestre 2021.

Et puisque l’on parle de films, celui que j’attendais (que dis-je, que le monde entier attendait !) depuis une dizaine d’années, Kaamelott : Premier volet, s’est lui aussi révélé être une déception.
C’est à dire 100% d’échec sur les deux créations dans lesquelles j’avais beaucoup d’espoirs. Il ne faut pas s’étonner que je sois du genre pessimiste ensuite… C’est d’ailleurs pour cela que je suis terrifié par l’arrivée de The Lord of the Rings: The Rings of Power en septembre sur Amazon Prime Video et que j’évite autant que possible d’être informé de quoi que ce soit concernant la série avant sa diffusion. Ici on est sur un jeu à l’issue totalement binaire : soit c’est la plus grande série jamais créée, un truc totalement incroyable, le chef d’œuvre absolu qui ridiculisera et fera disparaître des mémoires la décadence de Game of Thrones; soit c’est un navet complet auquel on préfèrera n’importe quelle saison de Camping Paradis. Aucun entre deux.

Sur une note plus positive, je me dois de reparler de In the Mood for Love qui m’a totalement retourné la tête et qui est, de loin, le plus beau film qu’il m’ait été donné de voir jusqu’à maintenant.

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Les livres ensuite. Un par mois, c’est pas mal. Sur l’année ça doit faire 11 de plus qu’en 2020 ?

Évidemment ma plus grande satisfaction est d’avoir enfin lu Don Quichotte. Non seulement parce qu’à titre personnel j’étais obligé de le lire mais en plus ça s’est avéré être supérieur à tout ce que j’avais pu imaginer.

Niveau audiobooks je dois être dans la moyenne des années précédentes; même s’il faut savoir que j’ai des titres que j’écoute depuis deux/trois ans déjà, mais qui sont tellement longs qu’ils ne seront complétés que… dans un certain temps !

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On termine enfin avec le sport.

En commençant par la randonnée. A l’époque où mon père me traînait de force un peu partout sur le continent, j’imagine que 300km n’était pas une grande année. Mais depuis que je décide où je met les pieds, c’est sans aucun doute un record de distance. Cela s’explique par le confinement du printemps, où la marche a remplacé l’habituel vélotaf.
Évidemment ces chiffres ne prennent pas en compte la marche du quotidien, purement utilitaire.

Contrairement à ceux du vélo ! Dans lesquels ont retrouve les sorties loisir, les trajets pour aller chez Picard ainsi que toutes les activités sur Zwift.
Chiffres en baisse par rapport à 2020, partiellement dus à un changement de pratique suite à l’acquisition d’un VTT.
Car question distance parcourue, les chemins de terre doivent avoir un rendement deux fois et demi inférieur à sucer des roues virtuelles sur Tick Tock.

L’arrivée de ce nouveau vélo dans mon écurie fut une (re)-découverte totalement réussie et surtout une expérience vraiment bluffante en terme de ressenti de l’évolution du matériel.

Enfant, à l’occasion d’un premier Noël vers mes quatre ou cinq ans, j’avais reçu un Rockrider 20 pouces jaune avec lequel je parcourais surtout le bitume de la résidence HLM puis de la ville.
Quelques années après, toujours lors d’un Noël, il avait été remplacé par un Rockrider 320 qui cette fois a un peu plus goûté à la nature que son prédécesseur.
Jusqu’à être remplacé cinq ans plus tard par un Rockrider 5XC qui lui a connu encore plus d’aventures, de conneries d’adolescents et de kilomètres avant d’être abandonné dans une cave pendant six longues années.
En 2015, le grand retour, avec l’acquisition d’un Rockrider 540 qui fut l’occasion de découvrir la région autrement mais dont je me séparais après un an et demi, constatant que la pratique du VTT autour de Lille c’était plus chiant qu’autre chose.
On remarquera ma fidélité à la famille Mulliez.
Si les deux premiers étaient rigides et en acier, tandis que les deux suivants étaient en aluminium et avec une fourche suspendue, ce qu’on notera surtout c’est que ce sont des vélos d’entrée de gamme avec des technologies qui, déjà à l’époque de leur mise sur le marché, avaient été éprouvées depuis un certain nombre d’années.
Résultat c’était des vélos fonctionnels avec lesquels je prenais un certain plaisir et, pensais-je, étaient une fidèle représentation de ce que pouvait être un VTT.

Puis, en avril dernier, à la veille d’aller me confiner à la campagne, je faisais de justesse l’acquisition, via LeBonCoin, d’un Cannondale F-Si 5 dont je ne savais pas grand chose si ce n’est qu’il remplissait le cahier des charges fourni par des amis plus expérimentés sur la question et, d’après son tarif, était d’un niveau bien supérieur à ce que j’avais pu expérimenter chez Decathlon.
Dès les premiers tours de pédales, l’effet fut immédiat : jamais je n’avais ressenti cela sur un VTT, et même plus globalement sur un vélo !
Dans mes souvenirs, le moindre chemin terre était une vraie galère; non seulement il fallait respecter une trajectoire parfaite pour ne pas risquer de manger la poussière, ou pire, la boue, mais en plus il fallait redoubler d’efforts pour maintenir une allure correcte tout en subissant, malgré la fourche suspendue, les chocs provoqués par chaque aspérité rencontrée par les roues.
Là, c’est terminé, on avance sereinement, c’est confortable, les obstacles inférieurs à 30cm passent quasiment inaperçus et les ornières ne sont plus qu’un lointain souvenir.
Résultat plus besoin d’adapter son allure en permanence, il suffit de profiter.
La dernière fois que j’avais été aussi bluffé en testant un nouveau vélo, c’était en découvrant le vélo de route : ça avance tout seul ! Ici, c’est presque la même chose, mais sur les chemins de terre.
Et depuis, à chaque fois que je monte sur ce vélo, l’expérience se répète; je suis impressionné par la facilité et le confort qu’il procure. Parfois ça a du bon le progrès.

Après cette première découverte, j’en ai fait une autre, plus personnelle.
Par le passé, ce que j’aimais dans la pratique du VTT c’était les sensations en descente, en évitant les obstacles et les chutes, en réalisant des sauts lorsque nécessaire… Mais avec ce vélo, ça ne m’amusait plus vraiment. C’est au contraire dans les montées que je prenais du plaisir. Idéalement les plus raides ou les plus perturbées possible. Où l’objectif d’arriver en haut est secondaire, on se concentre sur l’effort pour progresser, en cherchant la trajectoire entre les rochers, les racines… Et une impression de puissance jamais ressentie, aidé en cela par le développement très faible proposé par la transmission.
C’est d’autant plus étonnant que comme tout humain normalement constitué, les montées, je trouve ça : à chier.
Je n’ai jamais eu l’idée ou l’envie de gravir un col pour de vrai et sur Zwift; c’est souvent à contrecœur que je me dirige vers les pentes. Quand j’y suis, l’objectif est alors de trouver le bon rapport entre effort consenti et temps passé à le subir.
Mais là, sur le VTT, non, dans les montées, je m’y plais, j’en redemande; et la descente, pour pouvoir recommencer, n’est que le mal nécessaire.
Est-ce le côté trop monotone/lisse de la route, en comparaison aux perturbations constantes des chemins, qui rendent les seconds plus attrayants ?
Je ne sais pas.
Une chose est sûre : en 2021 j’ai découvert que j’aime quand ça monte. Je n’aurai jamais pu imaginer ça une seule seconde.

En dehors de cette réussite plus personnelle que sportive, au cours de l’année je n’ai pas fait grand chose de particulier sur la selle. Raison pour laquelle j’ai taché de sauver le bilan in-extrémis en participant avec succès à mon premier #Festive500 au cours de la dernière semaine de décembre.

And that’s a wrap!

Je réalise que j’ai complètement dévié de l’objectif initial mais ce n’est pas grave. J’ai pu poster des photos de vélo alors c’est cool !


[1]: En réalité SportTracks ne fournit pas de bilan personnalisé envoyé automatiquement aux utilisateurs, contrairement à Strava. Mais j’ai du mal avec l’interface de ce dernier pour ce genre d’exercice et surtout toutes mes activités ne sont pas sur Strava.

[2]: Oui, c’est paradoxal de parler de créations originales pour une adaptation d’une série anglaise adaptée d’un livre et d’un biopic. Mais par là je veux dire qu’il y a eu un vrai travail de créativité dans l’écriture et la réalisation.