Nouvelle année, nouveau concept…

Régulièrement il me prend l’envie de parler d’un produit, d’un service ou d’une pratique de consommation qui est un peu différente de la norme; et comme je me doute que ça n’intéresse pas tout le monde mais qu’en même temps il serait intéressant de les regrouper ensemble pour pouvoir les retrouver facilement ou les éviter, alors je me suis dit qu’entamer une série d’articles était la meilleure façon de procéder.

Le nom, BBC pour BoBo Conso, mais que l’on pourrait aussi voir comme Bâtiment Basse Consommation, ce qui est un peu un truc de bobo, ou, mieux encore : Big Black Cock; mais c’est complètement hors sujet.

Petit Ours Brun Bobo

La raison de ce titre c’est que les deux mots vont totalement ensemble. Même si aujourd’hui le terme bobo est avant tout utilisé pour tenter de dénigrer toute personne ayant une vision différente de la sienne, à tel point que des gens se voient qualifiés de bobos alors qu’ils sont l’exact opposé du sens original. Mais avant tout, un bobo c’est quelqu’un qui exprime ses convictions dans ses choix1 de consommation :

Finalement, le bobo est à envisager comme un consommateur cherchant à agir au quotidien par son mode de consommation. Il ne s’exclut pas de la société de consommation, au contraire, mais cherche à l’orienter en valorisant des produits qui sont bien différents des produits de luxe des bourgeois traditionnels.
[Les bobos : consommation et style de vie sur etudes-et-analyses.com]

Si je n’ai pas prévu de parler de biodynamie ou de donner des conseils pour réaliser un Patronus, je vais majoritairement présenter des choses qui ne relèvent pas (encore) ou plus de la consommation de masse et qui pourraient donc sans problème être qualifiées de trucs de bobos. Alors qu’avant tout c’est une recherche de bons sens pour sa propre santé, l’environnement, son porte-monnaie, la société…

Comme d’habitude, aucun engagement sur la fréquence de publication ou même la pérennité de la chose. J’ai déjà des idées pour d’autres articles mais ça pourrait vite se tarir.

Sans plus tarder, enfilez votre paire de Veja, prenez votre plus beau tote bag en coton bio et allons-y !

Rhino Horn

On attaque directement avec un sujet sensible : l’hygiène nasale !

J’en avais brièvement parlé lors de mon rant contre le faux sel. Non, malgré le nom, il ne s’agît pas de consommer de la corne de rhinocéros en poudre pour améliorer ses performances sexuelles, mais d’un simple objet dans lequel on place de l’eau tiède, du (vrai) sel et dont on fait ensuite passer le contenu d’une narine à l’autre pour se nettoyer l’intérieur du nez.

D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours eu droit, chaque année, à cumuler entre deux et cinq rhumes, majoritairement en période hivernale mais aussi, parfois, à l’automne ou au printemps.
Si ça semble être dans la norme, le problème c’est que question symptômes, ça avait tendance à ressembler à une grippe plus qu’à un simple nez qui coule. Ce qui était très gênant puisqu’à raison d’une semaine de symptômes multipliée par quatre épisodes, ça me faisait passer un moins sur douze dans un état tout sauf agréable.

L’autre soucis du rhume, c’est que si on soigne un rhume, il dure une semaine; si on ne le soigne pas, il dure sept jours. Vitamine C, Humex et autres produits magiques ne changeaient rien à mon calvaire. Pire encore, la pseudoéphédrine avait tendance à aggraver mon état.

Il me fallait donc trouver une autre solution. Et comme dit le proverbe : mieux vaut prévenir que guérir.

Alors j’ai commencé à me laver le nez chaque soir avec une solution saline en spray type Sterimar. Non seulement j’appréciais tellement la sensation de respiration facilitée que je me mettais rapidement à répéter l’opération au réveil également, mais en plus, après une année d’expérimentation au cours de laquelle je n’ai contracté aucun rhume, j’étais clairement satisfait la chose.

Sterimar

Sauf qu’à raison de deux pulvérisation par narine deux fois par jours, je devais descendre entre deux et trois sprays par mois. Au delà du coût que ça représentait (en les commandant en gros sur Internet j’avais réussi à les payer environ 75% moins cher qu’en pharmacie) je constatais surtout la quantité de déchets que ça produisait : l’emballage en carton, la cartouche en métal ainsi que l’embout en plastique et enfin un mouchoir à chaque fois. Mais je n’avais pas vraiment de solution : soit j’arrêtais et je retournais à ma collection de rhumes, soit je continuais avec cette contrepartie très négative.

Jusqu’au jour où j’ai découvert la Rhino Horn ou Neti Pot ou encore Neti Lota.

Dans mon esprit, c’est en regardant l’épisode six de la quatrième saison de Six Feet Under que j’ai rencontré cet outil pour la première fois, mais l’informatique me dit que je me trompe car d’après Trakt.tv j’ai vu cet épisode le 13 avril 2016 et d’après Amazon j’ai commandé ma Rhino Horn le 3 février 2016. Alors je vais faire confiance aux ordinateurs.

Amazon Rhino Horn

Quoi qu’il en soit, bien que dubitatif devant l’objet et son caractère ésotérique, ce fut une révélation absolue. Une fois le lavage terminé, j’avais l’impression de respirer pour la toute première fois de ma vie. Comme-ci jusqu’alors le flux d’air passait par un minuscule tuyau et que maintenant on avait ouvert les vannes en grand. Incroyable !

Évidemment après quelques jours cette sensation a fini par disparaître par accoutumance puisque c’était tout simplement devenu la norme.

A l’usage, c’est vraiment d’une simplicité déconcertante. La cuillère fournie avec est parfaitement dosée pour obtenir une solution isotonique : si l’on met moins de sel, ça pique, si l’on en met plus, ça pique. Les deux difficultés au début sont d’abord de trouver la bonne température de l’eau : trop chaud, ça brûle (no shit?!), trop froid, c’est désagréable et surtout ça nettoie moins bien car ça va contracter les conduits tout en durcissant leur contenu et ensuite de la bonne position de la tête de l’appareil pour que la solution coule bien sans pour autant finir dans la gorge. Mais une fois qu’on a pris l’habitude, ça se fait sans réfléchir.

Résultat depuis 2016 je n’ai plus acheté de spray (je n’ose imaginer les économies que ça représente) et j’utilise toujours la même Rhino Horn, deux fois par jour. Sur la durée j’ai du attraper deux rhumes, et à chaque fois lors d’une période de plusieurs semaines pendant laquelle je n’utilisais pas cet outil car je l’avais bêtement laissé chez moi.
J’en ai également profité pour en offrir à quelques personnes de mon entourage, même si mon prosélytisme n’est pas très efficace car dans le meilleur des cas elles l’utilisent en cas de rhume uniquement (guérison vs prévention) et dans le pire des cas elle a fini au fond d’un placard.
Alors en visant plus large sur Internet, je me dis que ça fonctionnera peut-être mieux et que je pourrai faire voir la lumière à plus de gens. Qui sait.

En cherchant sous ses différents noms, on peut en trouver en plastique mais également dans d’autres matières comme le métal ou la céramique, ainsi que dans différentes tailles.

J’imagine qu’à l’image d’une brosse à dents, il vaut mieux éviter de la partager; même si sa forme permet de le nettoyer (désinfecter) très facilement.

Simple, économique, pratique, écologique et surtout très efficace !


  1. Si je devais essayer de définir un bobo, c’est vraiment là-dessus que se fait la différence : nombre de ses décisions de consommation font l’objet d’une réflexion et se basent sur des critères autres que le tarif, la mode, la nouveauté… ↩︎